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Notre avenir est-il un simple instrument diplomatique ? [PV Irene Von Reigan]
Logan Von Aegir
Logan Von Aegir
Délégué des Aigles de Jais
Age : 22 ans
Natif de : Adrestia
Mer 11 Mar - 22:40


« Le chevalier blanc entre en scène…»
Feat Irene Von Reigan


Durant notre année d’études à l’académie, nous avions que très peu d’occasion pour retrouver nos familles respectives, généralement ceci coïncidait avec des périodes de fête calendaire. Cependant, quelques exceptions pouvaient subvenir lors d’affaires familiales requérant notre présence. J’avais mis en place un stratagème afin de faire croire à une pareille entreprise au sein de la famille Von Aegir, dans le but de rejoindre une étrange invitation, une fois cette affaire traitée, j’avais le choix de rentrer à l’académie. Néanmoins, mon absence aurait bien été trop courte pour justifier un aller-retour dans ma terre natale. Je fis donc route vers le domaine familial afin de me ressourcer auprès de mes proches après ces dernières péripéties. Lorsque j’y repensais, cela faisait un moment que je n’avais point pris la peine d’aller me recueillir sur la tombe de mon illustre aïeul… Les premiers jours furent revigorant, on ne cessait de me questionner sur la plus célèbre académie du pays. Si j’avais eu la chance et l’honneur de rencontrer en personne la nouvelle Archevêque et comment se déroulais le cursus de formation. Heureusement, ma présence attira aucune curiosité dont je ne pus me défaire, j’eus même la sensation assez désagréable que cela arrangeait grandement père…

Quelques lunes avant mon départ, père vint à ma rencontre de fort bonne humeur afin de m’annoncer la grande nouvelle. Je venais à peine de revenir d’une grande promenade équestre à travers notre domaine, je n’eus point le temps de mettre un pied-à-terre qu’il engagea la conversation. Je l’écoutais tout en descendant de mon destrier pour le confier à l’une de nos domestiques hippiques.


❝ ▬ Fils, votre retour parmi nous est un signe de notre déesse a n’en pas douté.❞ s’exclamait-il
❝ ▬ Père, je… ❞

❝ ▬  Depuis quelques, déjà, nous avons décidé d’organiser une immense soirée dans notre domaine. Ayant peur que vous nous quittiez bien avant ce grand jour, je n’avais point pris le temps de vous en ternir informer. Mais… Allons suivez-moi, continuons cette discussion en privé voulez-vous. ❞

❝ ▬ Père attendez un instant, je vous prie. ❞ Je me tournais rapidement vers notre domestique.  ❝  Je suis vraiment navré, pouvez-vous prendre le relais. En vous remerciant. ❞ Je rattrapais père par la suite.

Vous aviez peur que je me sauve en apprenant la nouvelle, j’en suis certain, voilà la véritable raison de votre soi-disant silence. Son discours transpirait l’hypocrisie politique dans laquelle je n’avais que trop été bercé durant mon enfance. Suivis un sermon sur ma position, ma posture ainsi que l’attitude que je me devais d’adopter ce soir. Il invoqua par la suite, mon sérieux et ma volonté à honorer notre nom. Alors que je restais silencieux et obligé de boire ses paroles, je me contentais d’acquiescer puisque j’étais soumis à son autorité. Il m’abandonna par la suite en me sommant d’être présentable et aucunement en retard. J’avais trouvé à travers mes études le moyen de fuir ce monde abject dont je désavouais les méthodes. À présent, j’avais uniquement la sensation d’être redevenu le pantin d’un homme dont les ambitions ne semblaient pas trouvées de limite. Une sensation désagréable s’emparait de mon corps, comme si ce soir allait être celui que je redoutais tant depuis de nombreuses années. Le moment où père vendrait sans aucune hésitation l’avenir de son fils en le liant de force à une famille influente. Je n’étais pourtant pas si naïf à croire que j’arriverais à échapper sans cesse à ce jeu dont les nobles sont devenus maîtres à travers les générations. Mais j’avais l’espoir… Alors que j’étais à présent seul, mes pensées furent guidées vers mon ami de toujours, un autre enfant noble contraint également de subir les conséquences de ce jeu, à la différence que celui-ci avait déjà le cœur pris. Je me décevais grandement d'avoir été aussi naïf, d’avoir été aussi négligeant… Finalement, la situation était assez ironique, j’avais simulé une audience importante de la part de père afin de m’éclipser de l’académie… Sans aucune doute un signe de la déesse…

Sans entrain, je me préparais pour cette cérémonie. J’avais hésité dans un premier temps à provoquer père en portant l’uniforme de l’académie des officiers, mais je fus ramenée à la raison par les domestiques en charge de ma préparation. Je fus affublé d’un magnifique costume blanc bordé de couture de couleur bleu. Le costume étant accompagné d’une chemise à rayures bleu et blanc, d’une cravate ainsi que d’un gilet blanc se mariant à la perfection avec le reste du costume. Si un thème était affublé à ma tenue du soir, cela serait sans hésitation, le chevalier blanc…

J’étais enfin prêt à faire mon entrée comme convenu par mon patriarche. Comme le veut la coutume, je fus annoncé lorsque je pénétrais dans la salle. Bon sang, tous les regards étaient à présent braqués sur moi. Je me contentais de saluer poliment les convives venant à ma rencontre. Alors que je n’avais pas encore pris mes marques, j’aperçus père me faisant signe au loin… Si seulement grand-père était encore parmi nous, j’aurais au moins eu un soutien de poids. Je m’avance et rapidement, je constate qu’il n’est pas seul. En face de lui, se trouve une demoiselle à la chevelure ardente vêtue de manière élégante. Je sens mon estomac se torde dans tous les sens au fur et à mesure que mes pas me rapproche d’eux. Respire Logan, peut-être que tu te fais un film et que tu ne seras aucunement obligé à quoique ce soit… Arrivé à leur niveau, je pouvais sentir le regard pesant de père observant le moindre de mes gestes. Ne souhaitant pas manquer de respect à cette charmante invitée, je m’incline en lui baisant la main avec élégance.


❝ ▬  Mademoiselle, permettez-moi de vous présenter mon fil ainé, Logan Von Aegir, notre plus grande fierté. Fils, je vous présente Irene Von Reigan, illustre héritière des Von Reigan et petite-fille du célèbre Claude Von Reigan. À présent que les présentations sont faites, permettez de prendre congé. ❞

Attendez père ne… Le fourbe, il s’éclipsa de manière élégante que rapide. Je n’en revenais pas, j’avais face à moi la petite fille de Claude, celui qui avait pris les armes à l’époque de l’ancienne impératrice. Le passionné d’histoire que j’étais aurait été heureux de le rencontrer, malheureusement, ce dernier ne semblait pas être présent. Si j’avais été seul, j’aurais certainement poussé un grand soupir, mais il me fallait être à la hauteur du nom dont j’étais l’héritier. Je reposais mon attention sur la sublime demoiselle qui était face à moi. Je n’avais rien à redire concernant son élégance et sa beauté, néanmoins, j’espérais grandement de ne pas être obligé à devenir son futur époux.

❝ ▬  « J’espère que la compagnie de mon père ne vous a point dérangé. J’ose également espérer qu’il ne vous a point mis mal à l’aise. Je reste néanmoins honoré de faire votre connaissance ma dame. Puis-je vous proposez une coupe de champagne comme première distraction de la soirée ? ❞

Ô déesse, si réellement, vous existé en ce monde, s’il vous plaît, faites qu’elle refuse ce verre et préfère retrouver un autre homme ce soir. Ô Gabriel, mon ami, je te maudis, si tu avais été présent ce soir, tu aurais été un homme de paille idéale. Enfin, pour le moment, rien ne laissait croire que nous étions tous les deux promis l’un à l’autre. Je n’avais eu aucune annonce abondant dans ce sens… Pour le moment…  


Crédit : :copyright: By Halloween - :copyright: CCCRUSH
Logan Von Aegir
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Irène Von Riegan
Irène Von Riegan
Noble- préfète des Cerfs d'or
Age : 19 ans
Natif de : Almyra, bien que sa mère soit Foldienne
Ven 13 Mar - 13:52


« La rose et le chevalier »
Feat Irene Von Reigan


Je reste assise, immobile comme une statue. Je n'ose pas respirer, j'aimerais que mon cœur cesse de battre. Que je me fasse porter pâle. J'ai envie de pleurer. J'ai envie de hurler contre ma porte, refusant d'ouvrir à quiconque. Je serre les dents, je ne pleure pas. On pleure pour les gens qui nous quitte. On pleure pour ceux qu'on ne peut revoir. On se doit de rester fort pour ceux qui restent. Je n'ai pas fait tout ce chemin pour me voir échouer pour si peu.

Si peu ...

Je retiens un sanglot qui se bloque dans ma gorge, me provoquant cette sensation de ne pas pouvoir respirer. Je sèche mes larmes invisibles pour ne plus jamais les voir. Je ne dois pas faillir, je suis plus forte que ça. J'ai vécu des situations plus dures que celle-ci. Je mets ma tête dans mes mains, respirant un grand coup. J'ai envie de hurler à l'aide, j'ai l'impression d'avoir été dépossédée de mon propre corps. Je savais que je devais me marier à un bon parti. Je le savais. Mais pourquoi à peine arrivée, je suis déjà obligée de rencontrer mon fiancé ? Je ne comprends pas mon grand-père. Je me sens trahie. Jamais je n'aurais cru ça de lui. J'ai l'impression d'être un objet. De ne plus avoir d'âme non plus. Juste bonne à donner naissance à des enfants. J'ai envie de tout envoyer valser. Il y a erreur, mon grand-père ne m'aurait pas envoyé dans les bras d'un inconnu sans raison, je le connais. Il y a forcément quelque chose derrière. Je relève la tête. Qu'est-ce qu'il a pu se passer dans la tête d'un vieil homme pour me pondre une idée aussi tordue ? Je le hais de ne jamais pouvoir connaître le fin fond de sa pensée. Son corps a beau avoir vieilli, il reste toujours aussi rusé, le vieux. Mais pourquoi aussi soudainement ?

Je me lève, je connais le nom de mon fiancé, Aegir. Un puissant duché d'Adrestia. Pourquoi ce duché et pas un de Leicester ? Reformer l'ancienne coalition qui existait autrefois. Là, c'est aller chercher loin. Le duché de Riegan est puissant par sa position commerciale avec Almyra. C'est l'ancienne capitale de l'Alliance, à ne pas l'oublier. Unir deux familles comme les nôtres apportent un poids diplomatique de taille. Réunir le Sud et l'Ouest. Je ne connais pas assez le Sud de Fodlan pour connaître établir une théorie correcte ... Misérable que je suis. Deux familles puissantes qui se sont ralliées à la couronne et qui la soutiennent. Je plisse les yeux, on ne forme pas une alliance aussi puissante sans que cela n'apporte pas de conséquence. Les autres familles vont se sentir menacées. C'est sûrement le but ... Mais quelle idée a encore piqué mon vieux ? Il compte foutre le feu et à sang le pays ? Et même, a-t-il prévu mon père ... ? Hum, le connaissant, lui aussi fait partie du coup. Je serre les dents encore plus fort. Je suis un jouet entre leurs mains. Je me fais la promesse de ne plus jamais me faire manipuler. Je suis peut-être née femme mais je ne serai pas une soumise. Je m'y refuse totalement.

Je prends une grande respiration. Je n’ai jamais aimé être dominée par autrui, j’ai toujours refusé d’être un ventre. On veut me vendre comme une poulinière ? Ils vont s’en mordre les doigts. On me veut douce et soumise ? Je ne suis ni l’un, ni l’autre. Ils veulent une floppée d’héritiers ? Seulement si je le décide. Je compte bien faire valoir mes droits. Ce monde est régi principalement par les hommes, il est temps de faire bousculer les mœurs. Le duché de Riegan n’est pas une dot, il est à moi et je ne compte pas le céder. Dans ma chambre de Garreg Mach, en regardant par cette fenêtre, je me refuse de me perdre en route. Je ne me plierais pas aux désirs de mon futur mari. Je ne suis pas l’objet des hommes. Je regarde de nouveau ma porte, je dois bientôt pour les terres de ce cher promis. Je ne peux retenir un soupire de découragement. Je n’ai pas envie. Pour l’occasion, une chaperonne de la maison Aegir est venue me chercher. Il a été trop fastidieux de faire venir une Almyroise semble-t-il. A moins que les raisons soient autres. Peut-être suis-je trop sauvage pour ces nobles ? Bien que les frontières soient désormais ouvertes, il existe encore un soupçon de racisme. Depuis que je suis enfant, j’ai regretté de ne pas être typée. De ne pas avoir ce teint halé, des cheveux d’ébène. Des yeux colorés. J’ai tout hérité de ma mère. A vrai dire, je ne me souviens plus d’elle, on me dit que je suis son portrait craché … La douceur et la bonté en moins. L’heure est arrivée. Il est temps d’y aller. Je lève la tête, je ne vais pas sur le billot. On ne m’enchaînera pas.

J’arrive au domaine, je passe par la cour d’honneur. Je suis accueillie par le maître des lieux, le duc d’Aegir, arrivée devant lui, je lui fais ma plus belle révérence, baissant la tête comme la coutume le souhaite. L’envie de nausée me saisit mais je l’ignore totalement, restant droite et fière, n’oubliant pas ma promesse que je me suis faite. Le bal aura lieu dans quelques temps, on me propose des appartements pour m’y reposer. On m’annonce que je dois me faire discrète. Je me retiens de hausser un sourcil. Oh ? Il semblerait donc que mon fiancé soit du genre à fuir ? Je retiens un ricanement. J’espère pour lui que ce n’est pas un pleutre, j’ai horreur des couards.

On m’habille pour l’occasion, comme l’événement est exceptionnel, j’ai fait demander une robe de mon pays.  Couleur rose pâle, comme le ciel qui se couche les soirs d’été. Près du corps, ne laissant aucun doute sur mes formes. Elle est attachée par deux agrafes en or sur mes épaules, laissant mes bras nus. Ma gorge est maintenue par une large ceinture de la même couleur que ma robe, me faisant l’effet d’un corset. Le tissu tombe jusqu’à mes pieds, il y a une feinte qui remonte jusqu’au milieu de ma cuisse droite, pour me permettre de me mouvoir plus facilement. Sur ma jambe, on y met telle une jarretière un large anneau d’or. Un châle jeté sur mes épaules. Ma tenue paraît si légère par rapport aux lourdes robes des dames de la cour de Fodlan, se parant des plus belles étoffes, s’arrachant les colliers les plus onéreux. La soie de ma robe coule telle une rivière rose. Je porte en collier les armoiries de Riegan, cette lune que j’affectionne tout particulièrement. Sur mon poignet, une chaîné avec en breloque le blason d’Almyra. Je suis née d’un mélange, je ne compte pas le renier. On me coiffe mes cheveux, on y met une rose dedans. Je me regarde dans le miroir, je me trouve sublime, dommage que ce soit pour le deuil de ma liberté.

On m’introduit au bras du duc dans la salle. Je retiens mon souffle, il y a tant de monde ! Tous les regards se braquent sur moi quand on m’annonce. Je détonne dans cette assemblée de nobles. Il me regarde tous avec un air curieux, j’ai l’impression d’être un met exotique qu’on va bientôt servir à table. Je garde mon sérieux, me contrôlant de toutes mes forces pour ne pas m’agripper davantage au bras du Duc. Mon corset m’empêche de respirer correctement, il m’écrase les cotes. Je souris ici et là. J’ai l’impression d’avoir été jeté dans une fosse aux lions. J’ai très clairement sous-estimé le maître des lieux. Il est ici pour me montrer son pouvoir et son influence, me rappelant que je ne dois en aucun cas le sous-estimer.

Un jeune homme se détache de la foule. Il s’avance lentement vers nous, un grand blond, bien bâti. Je me sens si frêle face à lui, richement habillé. Cette tenue bleue qui contraste avec mon rouge, il s’incline devant moi, je fais de même en lui faisant une gracieuse révérence. A voir les ressemblances physiques, il ne faut pas douter que ce jeune homme est son fils … Et par la même occasion mon fiancé.

« Mademoiselle, permettez-moi de vous présenter mon fil ainé, Logan Von Aegir, notre plus grande fierté. Fils, je vous présente Irene Von Reigan, illustre héritière des Von Reigan et petite-fille du célèbre Claude Von Reigan. À présent que les présentations sont faites, permettez de prendre congé. »

D’un mouvement à la fois rapide et gracieux, il se défait du cercle et s’en va vers d’autres convives. Je retiens ma bouche qui menace de se décrocher, quel ignoble personnage de nous laisser ainsi tous les deux ! Je jette un coup d’œil, tous les regards sont braqués sur nous, derrière les éventails de ces dames, je peux voir leurs bouches murmurer, des paris ? Des pronostics ? Que nous le voulions ou nous, nous sommes sous les feux de la rampe ce soir.

« J’espère que la compagnie de mon père ne vous a point dérangé. J’ose également espérer qu’il ne vous a point mis mal à l’aise. Je reste néanmoins honoré de faire votre connaissance ma dame. Puis-je vous proposez une coupe de champagne comme première distraction de la soirée ? »

En réponse, je lui fais un sourire, taper du pied et se mettre à hurler ne semble pas être une solution envisageable. Cet homme qui me dépasse si facilement, j’ai l’impression d’avoir en face de moi un roc que je ne saurais détruire … Dois-je vraiment l’épouser, cet étranger ?

« Bonsoir monsieur, je suis ravie de faire votre connaissance, votre père m’a vanté vos mérites et exploits, je suis honorée de pouvoir me tenir ce soir devant vous. C’est avec un plaisir immense que j’accepte de partager une coupe de champagne en vôtre compagnie.  Et ne vous en faites pas, il s’est conduit en hôte exemplaire. »

Des paroles de bienséance pour simplement dire merci de me sortir de cette sensation de malaise. Ce serait mentir que dire que le vieux m’a mis à l’aise. Cette atmosphère me rend nerveuse. Je me sens épiée de toute part, j’ai l’impression que des milliers d’aiguilles me plantent la peau. Il me tend son bras, gentleman qu’il est, je m’y accroche doucement et nous avançons lentement tous les deux, je n’ose pas le regarder, essayant de garder un semblant de calme. Il y a moyen que tout se passe bien, tout va bien se passer. Peut-être est-ce un mauvais rêve et je vais me réveiller au monastère. Faites que ce soit le cas. Je regrette sincèrement de ne pas être croyante, j’aurais pu adresser ma prière à la déesse à la place du néant. Arrivés devant les coupes, Logan en saisit une pour moi et me la donne. Je la saisis avec délicatesse, admirant la coupe en cristal. Il en saisit une lui aussi.

« Je vous remercie, vous êtes aussi bon hôte que votre père. Trinquons à notre rencontre. »

Le ton se veut doux et enthousiaste mais au fond de moi, c’est tout l’inverse. Je sais parfaitement que je n’y crois pas. Je n’ai pas envie de fêter notre rencontre, je veux juste m’enfuir d’ici et de quitter cette tension insoutenable. Lorsque nos verres se touchent, mon cœur se serre, je porte la coupe à mes lèvres. Le liquide coule le long de mon œsophage, il me brûle. Je n’ai portant bu qu’une toute petite gorgée … j’ai l’impression d’avoir avalé du feu liquide. A croire que même le même l’alcool devient ignoble ici. Avant que nous ne pussions échanger quelques mots de plus, un clappement de mains se fait entendre, amenant tout le monde à écouter. Il s’agit du duc qui est monté sur une estrade afin d’être vu de tous. Je sens ma tête qui tangue légèrement, la sensation de nausée s’est accentuée, couplée à ma brûlure d’estomac.

« Mes très chers amis, si nous sommes réunis aujourd’hui, c’est pour célébrer une immense nouvelle qui emplit mon cœur de joie ! J’ai l’immense honneur et plaisir de vous annoncer que vous fils aîné, Logan Von Aegir va s’unir à la douce Irène Von Riegan, petite fille de Claude Von Riegan, ici présente ! »


Chaque mot qu’il prononce est un clou qu’on me plante dans le cœur. J’ai envie de vomir, j’ai envie de jeter mon verre et de m’enfuir le plus vite possible. D’un seul mouvement, les convives se tournent vers nous et applaudissent.  Donnant leur accord pour que cette grotesque mascarade puisse continuer.


« Et si nous laissions nos tourtereaux ouvrir le bal mes amis ? »


Et tel un certain prophète qui ouvrir la mer en deux, une allée se crée devant nous, nous invitant à aller danser au centre de la pièce. Je n’ose même pas regarder mon compagnon d’infortune. Je n’ai pas le courage. Pourtant, il le faut bien. Il me prend la main, toujours aussi délicatement, on évite soigneusement de se regarder dans le blanc des yeux. Nous avançons encore plus doucement, chaque pas est plus lourd que le précédent. Quand nous arrivons, sur ce qui est notre billot, je me mets fasse à lui, résignée. Mon regard croise le sien. Ici, devant tout ce monde, nous ne sommes que deux pauvres acteurs pleurant de devoir jouer un rôle aussi lourd de conséquence. Je lui fais à nouveau la révérence.


« Logan Von Aegir, je serais honorée de pouvoir ouvrir ce bal en votre compagnie. »


Lorsqu’on nous entamons quelques pas de valse au son de la musique, sous le regard admiratif des convives, je ne peux m’empêcher de prononcer qu’un seul vœu.

A l’aide.



Crédit : :copyright: By Halloween - :copyright: CCCRUSH
Irène Von Riegan
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Logan Von Aegir
Logan Von Aegir
Délégué des Aigles de Jais
Age : 22 ans
Natif de : Adrestia
Mer 18 Mar - 20:19


« Nous sommes victime d'une mascarade !»
Feat Irene Von Reigan


Depuis mon plus jeune âge, on m’avait jeté dans ce genre de réception. Des visages d’inconnues qui tentaient de flatter mes parents afin d’obtenir leurs faveurs. Malgré la chute de l’empire, la lignée des Von Aegir avait su conserver son aura datant et de nombreuses maisons tentaient régulièrement de se lier à nous. Le résultat de ces convoitises était ce jeu hypocrite où les pions étaient uniquement les enfants des plus grandes maisons, que l’on liaient entre eux sans leur demander un quelconque consentement. J’avais réussi, certainement pas chance, à toujours éviter d’être pris dans ce genre d’histoire. Mon éloignement pour mes études avait certainement convaincu père d’attendre un peu afin de faire gonfler encore plus les enchères pour l’avenir de son propre sang… Où était-ce difficile à ce point de marier un enfant dont l’absence à chacune de ces réceptions se faisait de plus en plus remarquer. Le connaissant, il avait déjà analysé la situation sous tous les angles et si jamais ce soir, il me poussait à me soumettre à mon devoir en tant qu’héritier, aurais-je le courage de refuser… Pour le moment, j’étais encore libre et je comptais bien le rester…

Je venais d’être présenté à la jeune héritière de Claude Von Reigan… J’avais tenté dans un premier temps une approche rempli de diplomatie, je devais m’efforcer de jouer au gentil noble bien qu’intérieurement, cela me dégoûtait. J’avais en travers de ma gorge un goût amer et nauséabond que je dissimulais parfaitement. Visiblement, mon père avait été un bon hôte, mais quel crédit accordé à une jeune demoiselle au milieu des maîtres de maison. Tout cet échange sonnait tellement faux… Qu’il soit bon hôte ou pas, j’appris sans aucune surprise qu’il n’avait pas tarie d’éloge concernant sa progéniture, tel un marchand tentant d’attirer la foule autour de sa viande… Je ne suis clairement pas à mon aise, je dois toutefois réfléchir avant d’agir… Je lançais un regard de gène en direction de mon père comme pour lui annoncer que je voyais clair dans son jeu.


❝ ▬  J’ose espérer que ce dernier n’a pas trop exagéré ces faits. Cela serait fort désagréable de ne pas être maître de ma propre réputation. Ma dame soyez assuré que je souhaite que vous me jugiez uniquement sur mes actes et non sur des histoires édulcorées. ❞

Père, vous avez beau être un fin stratège, j’ai passé mes dernières années à également affûter ma lame dans ce domaine. Je ne me laisserais pas prendre sans défendre ma peau et ce même si je suis contrait d’entacher votre image. Bien entendu avec une telle courtoisie que cela pourrait être considéré comme une simple plaisanterie pour la première venue. Ai-je bien appris mes leçons père ? Visiblement, la réponse devait être affirmative, puisqu’il nous abandonna assez rapidement… Afin de ne pas manquer de respect à notre magnifique invité, je lui tendis mon bras tel un gentleman afin d’aller lui offrir une coupe de champagne. Je ne me sentais toujours pas à l’aise, comme si la situation n’allait pas tarder une nouvelle fois à m’échapper… Je n’osais pas déposer mon regard sur la demoiselle à mon bras. Je ne connaissais pas ses intentions et les raisons de sa visite, je ne pouvais point prendre le risque de lui laisser entrevoir de faux-espoirs… En y repensant, je la plaignais… Je maudissais l’avenir auquel on m’attacherait un jour, mais elle… Si belle, si innocente, son sort était encore moins enviable que le mien. Elle risquait d’être forcée à épouser et donner un héritier à un homme qu’elle n’aimera peut-être jamais. D’offrir sa vertu à un homme pouvant être bien plus âgé voir même violent… Alors que je lui tendais son verre, je me mis presque à éprouver une certaine compassion pour Irene et le destin qui l’attendait. La preuve, lorsque nous marchions, j’avais pu sentir le regard des autres convives… Certains étaient intrigués, d’autres la jugeaient tandis qu’une autre partie devait certainement la jalouser… Je ne pouvais lui porter assistance, sans m’emprisonner dans la toile que mon père tissait autour de mon être. Je bus à mon tour le nectar d’alcool après que nos coupes se soient entrechoquées. Je commençais à baisser ma garde, visiblement, je m’étais fait des films concernant le contenu de cette réception…  

❝ ▬  Pardonnez mon indiscrétion, mais le voyage ne fut pas trop épuisant ? Nos contrés étant assez éloignées, cela n’a pas de l’être de tout repos. Cependant, je suis étonné, j’avais cru savoir que votre grand-père s’était retiré apr….❞

Je n’eus pas le temps de finir ma phrase que je fus coupé dans mon élan par un clappement de main… L’attention de la salle se redirigea vers la source de ce bruit, mon bien-aimé père… Quel sot j’avais été de croire que la soirée ne me réserverait plus aucune surprise. Je pouvais sentir mon cœur s’arrêter littéralement de battre lorsqu’il commença son allocution… Tout mon être avait envie de hurler, de l’interrompre, de lui jeter, s’il le fallait, mon statut… Mais aucun mot ne sortit de ma bouche… En avais-je le courage ? Où alors à mon insu, j’avais été formaté à obéir lorsque ce genre d’événement subviendrait… Je n’eus pas le courage d’accorder le moindre regard à celle qui était à présent ma promise… Je tentais en vain de trouver une solution à cette situation… Alors que les convives se tournèrent vers nous tout en applaudissant, je pus clairement voir le sourire de mon père… Ce sourire de vainqueur qu’il m’adressait comme pour me rappeler que mon devoir était de servir notre lignée… Je me retenu de me mordre les lèvres… Je pouvais encore publiquement la désavouer… Mais cela reviendrait à humilié devant toute la pauvre demoiselle aux cheveux rouges… Une telle humiliation qui sonnerait comme une exécution publique pour la belle… Père doit savoir que ceci est ma seule échappatoire… Mais il sait, il sait que jamais je n’oserais aller si loin… Que j’avais une fierté… Et par-dessus tout, un honneur… Alors que je suis perdu dans mes pensées, mon père lance son ultime offensive en nous invitant à ouvrir le bal… Je ferme les yeux quelques instants, je dois rester calme, je ne suis point seul dans cette mascarade… Je ne sais pas si je peux considérer ma promise comme une alliée ou une complice de ce coup de théâtre. Je me tourne délicatement vers ma partenaire, proposant par un geste des plus galant de lui prendre la main afin de la conduire au centre de la salle… Ces quelques pas me semblaient durés une éternité… Une éternité durant laquelle je me refusais à baisser les yeux. J’avançais avec ma promise face à tous ses visages tantôt heureux, tantôt mesquin… Je ne savais pas encore comment tout ça allait finir, mais hors de question d’abandonné Irene face à ses charognards… Je trouverais un moyen de rompre ces fiançailles d’une autre manière quand le calme sera de retour… Je me retrouvais à présent face à ma promise, nos regards se croisèrent. Elle restait noble, forte, presque imperturbable devant cette épreuve. Je me devais d’en faire de même… Je reculais de quelques pas afin de m’incliner le plus respectueusement face à cette demoiselle.

❝ ▬  Irene Von Reigan, ma dame, tout l’honneur sera pour moi. Vous faites honneur à vos illustres ancêtres. ❞

Je m’approchais d’un pas sûr. Une fois arriver à sa hauteur, je lui pris délicatement sa main que je contemplais quelques instants. Je plongeais mon regard dans le sien comme pour obtenir son approbation avant de l’enlacer contre moi. À ce moment, la musique se mit à retentir dans la salle. Je pris une profonde respiration, puis je m’élançais dans la danse en menant celle-ci. Je pris soin d’utiliser chacun espace à notre disposition afin de montrer un faux-semblant d’unité entre nous. En dansant si près d’elle, je pus remarquer quelques détails dont je n’avais pas fait attention, notamment la couleur de ces yeux que je trouvais très attirant. Cependant, malgré ce moment fort agréable, je ne pouvais pas m’empêcher de trouver une échappatoire. Je n’avais pas choisi le chemin le plus évident, mais je n’avais pas dit mon dernier mot. Alors que la musique en arrière-plan nous enfermait malgré nous dans une bulle d’intimité, je tentais de casser un peu les codes de la noblesse alors que nos regards se croisèrent une nouvelle fois.

❝ ▬  Je suis navré, j’ai été pris au dépourvu… Je ne pensais pas que nous allions être promis l’un à l’autre de la sorte… Il n’était pas prévu que je sois marié… J’imagine qu’il en est de même pour vous… Sans vous offenser bien entendu. Vous êtes ravissante et nul doute que beaucoup rêverais d’être à ma place… ❞

Notre danse se termina sous les applaudissements de la salle. Je m’inclinais respectueusement pour remercier chacun d’entre eux de participer à ce jeu idiot et puéril… Je ne devais pas désavouer Irene, je lui tendis mon bras afin de nous éclipser ensemble vers un balcon. Vu la situation, de l’extérieur, on pensera à un jeune couple devant apprendre à se connaître et on y gagnera en intimité. Ainsi, je pourrais apprendre à mieux comprendre la belle et ses intentions… Une fois à l’air libre, je m’empressais d’aller m’installer au rebord du balcon. Fixant de mon regard l’horizon de manière mélancolique avant de pousser un soupir. Je finis par me retourner à nouveau vers ma partenaire dans ce malheur.

❝ ▬  Pardonnez mon impolitesse. Ainsi que mon égoïsme. Je ne vous ai même pas demandé votre avis sur tout ce qui nous arrive. Je vous en prie Irene, racontez-moi qui vous êtes. Peut-être ainsi pourrions-nous comprendre cet arrangement. Avec l’espoir, sans vous manquer de respect, d’annuler ceci. Je ne veux point vous humilier devant tous. Je préférais encore vous épouser plutôt que de salir votre nom, soyez-en assurez. ❞



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Logan Von Aegir
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Irène Von Riegan
Irène Von Riegan
Noble- préfète des Cerfs d'or
Age : 19 ans
Natif de : Almyra, bien que sa mère soit Foldienne
Mer 1 Avr - 13:44


« Je me refuse à être vôtre »
Feat Logan Von Aegir


Une question qui reste en suspens, des applaudissements, des sourires et une bonne dose d'hypocrisie dans l'air. Je veux fuir, me saisir d'une lance et frapper la première victime qui se présente à moi. Tant pis pour le sang, tant pis pour la prison. Je ne suis pas faite pour me plier à des règles aussi viles. Je n'ai pas été élevée pour subir ce genre de supplices. Je suis née pour me battre pour obtenir ce que je veux. Je me refuse à devenir le ventre d'un duché sur le déclin. Je me refuse à devenir moins qu'un être humain. Ce n'est pas un sentiment de défaite qui va avoir raison de moi. Je sens une flamme grandir en moi. Celle de la rébellion. Je suis venue à Fódlan pour récupérer mon héritage et reprendre pied. Je n'ai pas envie de passer ma vie à jouer les mendiantes et à danser dans les rues. Pourquoi mon père nous a emmené dans cette aventure rocambolesque ? Je me mets à maudire tout le monde, y allant chacun de son florilège. Même mon grand-père adoré y passe. Sacrebleu, qu'est-ce qu'il a en tête ? Lorsque Logan me regarde, en face à face, devant toute l'assemblée, j'ai la gorge qui se serre, je me refuse à lui mais pourtant je n'ai pas le choix. Je n'ai aucun allié dans ce pays, personne sur qui me raccrocher, pas même mon fiancé.

❝ ▬  Irene Von Riegan, ma dame, tout l’honneur sera pour moi. Vous faites honneur à vos illustres ancêtres. ❞

Il me prend délicatement la main et nous commençons une valse. Nous suivons parfaitement la musique, on dirait qu'on a répété des heures durant. Aucun faux pas n'est commis. On aurait pu penser que sa main glisse sur l'étoffe douce de ma robe, il en est rien. On dirait que nous ne faisons qu'un, nous ne quittant pas des yeux une seule seconde. Les autres couples se mettent à danser, mais ils restent dans l'ombre, j'ai l'impression d'être un trou noir qui absorbe toute la lumière, je suis une anomalie du cosmos. Et parce que je suis si spéciale, le nombre de regards sur nous ne s'amenuisent pas. Je me sens scrutée de toute part. C'est limite il n'y a pas de longue-vue qui est utilisée pour mieux saisir l'instant. Je me retiens de lever les yeux au ciel, cette mascarade commence à m'ennuyer terriblement. J'ai beau avoir Logan en visuel, je ne m'intéresse pas plus en profondeur à lui, je ne demande qu'une chose, c'est de quitter ses bras et aller voir ailleurs si j'y suis. Ce qui est pratique quand on danse, c'est que personne ne peut entendre ce que nous  nous disons.

❝ ▬  Je suis navré, j’ai été pris au dépourvu… Je ne pensais pas que nous allions être promis l’un à l’autre de la sorte… Il n’était pas prévu que je sois marié… J’imagine qu’il en est de même pour vous… Sans vous offenser bien entendu. Vous êtes ravissante et nul doute que beaucoup rêverais d’être à ma place… ❞


Je reporte toute mon attention sur lui, pendant une fraction  de seconde, j'abandonne mon masque de femme douce et heureuse pour reprendre ma vraie personnalité : froide et sarcastique. Un millième de seconde avant de retrouver un sourire splendide. Avec sa remarque, j'ai failli m'énerver et lui rentrer dans le lard. Je le trouve bien naïf, ce Logan. Il s'y prend comme un pied pour exprimer ses sentiments. A Almyra, on ne se serait pas embarrassé de si peu. Il n'y a pas la place pour tout ce foin. Néanmoins, je lui souris, amusée de le voir aussi gauche, il n'a pas l'habitude de parler aussi sincèrement, cet enfant. 

"Vous ne me gênez aucunement. En vrai, je suis surprise que vous soyez autant pris au dépourvu. Votre père manque cruellement de finesse ... sans vous offenser. Et je ne compte pas vous épouser, j'ai d'autres projets."

Je lui fais un clin  d'œil, premier acte sincère de ma part. Je ne compte pas rester fiancée à un être aussi rigide que lui. Je souris, finalement, je ressemble bien trop à mon père, faisant fi des convenances, virevoltant et ignorant l'étiquette. Je ne suis pas faite pour être une dame de court. Je suis faite pour vivre ma vie le plus librement possible. Et pour ça, j'ai besoin de mon duché. Si j'épouse Logan, il y a fort à parier que le duché des Riegan fait parti de la dot ... Autant dire que c'est hors de question et que je ferais tout pour le garder en ma possession ... et si possible mon nom. Déjà que j'ai dû prendre le nom Von Riegan en arrivant à Fódlan, ce n'est pas pour le perdre de nouveau. Tout ça pour avoir plus de légitimité... Mon grand-père a dû changer de prénom aussi. C'est vrai que Claude, ça sonne plus fodlien que Khalid ...

Nous quittons le cercle des danseurs, je retiens un soupir de soulagement, quel plaisir de ne plus avoir à danser. C'est la première fois de ma vie que je suis autant déçue d'une danse. Moi qui adore ça, je me retrouve presque dégoûtée par cette foire. Les fodliens ne savent pas apprécier les bonnes choses. Je regrette de plus en plus d'être venue dans le pays de ma mère, je comprends mieux pourquoi elle l'a quitté. Et pourquoi mon grand-père l'a quitté. Et pourquoi mon arrière-grand-mère l'a quitté... Décidément, sur trois générations, aucun n'a réussi à rester ici. Est-ce que je serai là première à rester pour de bon ? Il va me falloir une sacrée bonne dose de motivation. Dans mon malheur, je me dis que Derdriu n'est pas loin de la frontière et que je pourrais rentrer facilement au pays si je me sens trop malheureuse. Nous arrivons sur un balcon, l'air frais fait du bien. Le temps y est beaucoup plus humide qu'à Almyra, ça va de soit. Je resserre mon châle sur mes épaules, l'envie de tomber malade me séduit, si je suis incapable de quitter le lit, je n'aurais pas à lui parler et je pourrais rentrer à Garreg Mach plus rapidement que prévu... J'ai les yeux qui brillent à cette idée. Vite, un sceau glacé que je me le verse sur la tête et que j'attrape la fièvre la plus carabinée qui soit. Logan se tourne vers moi, le pauvre, je l'ai encore oublié.

❝ ▬  Pardonnez mon impolitesse. Ainsi que mon égoïsme. Je ne vous ai même pas demandé votre avis sur tout ce qui nous arrive. Je vous en prie Irene, racontez-moi qui vous êtes. Peut-être ainsi pourrions-nous comprendre cet arrangement. Avec l’espoir, sans vous manquer de respect, d’annuler ceci. Je ne veux point vous humilier devant tous. Je préférais encore vous épouser plutôt que de salir votre nom, soyez-en assurez. ❞

Je le regarde, décidément, il me fait de la peine celui-là. Je m'adosse à la rambarde, laissant mon regard filer sur le paysage, bien trop vert,  bien trop froid, bien trop humide pour moi, j'ai l'impression que mes os vont se transformer en eau. Ou alors en glace. Je comprends pourquoi ma famille ne veut pas rester ici, c'est déprimant ici. Les murs froid du monastère en sont le parfait exemple. Il n'y a pas de chaleur qui circule ici, les gens se transforment peu à peu en glace. Leur énergie vitale est aspirée, sûrement par leur déesse. La vie à Almyra est rude et sans merci, mais on a appris à aimer chaque moment. A savoir voir le bon côté et sourire, même dans la difficulté. Je regarde Logan, sans méchanceté, avec un profond sentiment d'empathie.

"Vous êtes un gentil garçon Logan. J'ignore si c'est par respect pour moi ou bien votre éducation qui vous l'oblige, mais savoir que vous essayez de sauver mon honneur est presque réconfortant. Je ne vous désire pas. Je le fiche de votre duché, de votre titre d'héritier. Je compte gérer mon propre duché et si possible, seule."

Je me retourne, je ne veux pas qu'on m'entende, je ne veux pas qu'un beau-papa apparaisse et vienne me casser les pieds. En regardant dans la foule, je peux voir le regard venimeux de plusieurs jeunes filles. Sont-elles tristes parce qu'elles ont de l'affection pour lui ? J'en doute. Ici, pas de place pour les sentiments. Tout est fait pour gagner un maximum de prestige. De toutes les fiancées possibles, Logan est tombé sur la seule qui n'a que faire de lui, qui ne le voir que comme un fardeau. Je soupire. Je me fiche des mariages. Je me fiches du regard des autres, j'en ai que faire qu'on salisse mon nom. Parce que je sais que je pourrais laver seule mon honneur. Je n'ai pas besoin de consolider ma place sur la scène politique. Je veux être un requin que tous craignent. Je veux leur montrer que leur système est bancal. Ce sera dur. J'ai ce rêve idiot de croire qu'une femme peut se débrouiller sans l'aide d'un homme. Que ce monde patriarcal est dépassé. Je me sentirai bien seule je suis sûre, mais c'est toujours mieux que d'être prisonnière de mon propre statut, me suicidant à petit feu.

"Si je pouvais me passer de vous, je le ferais sans la moindre hésitation mais hélas pour moi, j'ai un grand-père qui refuse de prendre sa retraite politique et qui a des projets à tout va. J'ignore pourquoi il m'a fiancée à vous et non pas un héritier de l'ancienne Alliance. Si nous étions à Almyra, j'aurais pu me libérer de ces chaînes qui m'entravent mais hélas, je suis à Fodlan."


Un rapide coup d'oeil me permet de voir qu'on nous scrute, nous sommes partis depuis trop longtemps et les gens ne vont pas tarder à venir nous voir, plusieurs personnes commencent d'ailleurs à venir à notre rencontre. Je me tourne vers Logan, nous ne pourrons plus parler tranquillement. Ils nous faut remettre nos masques de fiancés heureux. Je lui fais un grand sourire, le regard flamboyant. Je ne compte pas me faire avoir pas de vieux nobles.


"Nous sommes bloqués pour l'instant mais je compte tout faire pour faire couler ces fiançailles. Marché conclu ?"

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Irène Von Riegan
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Logan Von Aegir
Logan Von Aegir
Délégué des Aigles de Jais
Age : 22 ans
Natif de : Adrestia
Ven 10 Avr - 17:58


« Nous serons alliés jusqu’à l’annulation de ces noces… Marché conclu ?»
Feat Irene Von Reigan


Alors que pour tout autre jeune « couple », si on pouvait nous nommer ainsi, ce genre de valse devait être un moment heureux célébré par tous les convives. Malheureusement, ce n’était pas le cas de cette mascarade dont l’issue m’échappait de plus en plus. Nous étions deux jeunes personnes sacrifiées sur l’autel des alliances et profit politique. Cette danse interminable était en réalité un parjure, nous dansions de manière à montrer à tous nos témoins l’acceptation de notre union pour le bien de nos familles. C’est si beau que de si jeune personne se préoccupe autant de leur héritage, c’est si rare de nos jours n’est-ce pas ? Mesdames et messieurs, je vous maudis, vous qui représentez ce monde de faux-semblant et de mensonges. Certains d’entres seriez prêt à vendre jusqu’à votre âme pour un quelconque profit alors sacrifié votre progéniture est qu’un modeste tribut… Sans esquisser la moindre grimace, je danse, je guide ma partenaire à suivre mes pas. Notre synergie est presque parfaite n’en déplaise aux spectatrices adeptes des messes basses. Durant ce spectacle, je croise plusieurs fois le regard de mon traître de père… Il est heureux, à vrai dire, qui pourrait lui reprocher de festoyer en l’honneur de sa victoire. N’ayez crainte père, je n’ai pas encore dit mon dernier mot… Pour le moment, je suis bien obligé de porter ce masque tout sourire, d’un futur marié heureux d’avoir une promise de cette renommée. Alors que je me confessais librement à ma partenaire afin d’éteindre ses quelques espoirs de mariage, si jamais cela fût le cas, j’eus l’agréable surprise de me trouver une potentielle alliée dans ce traquenard. Je levais un sourcil amusé de voir son masque tomber si rapidement, après tout l’isolement involontaire dans lequel nous nous trouvions était sans aucun doute responsable de ceci. Moi-même, j’en avais profité pour faire tomber le mien. De l’extérieur, nous devions certainement donner l’impression d’un jeune couple heureux de converser… Heureux, je l’étais de pouvoir enfin échanger librement de nos intentions futures.

❝ ▬  Je vois que vous jouiez également un rôle, celui de la parfaite petite invitée. Si vous aviez eu le cran de discréditer sa qualité d’hôte peut-être, aurait-il eu la bonne idée de changer ses plans… Malheureusement, si c’était si simple… Vous comprenez donc aisément pourquoi, je m’éclipse de ce genre de soirée… Je regrette sincèrement d’avoir pris congé quelque temps de l’académie des officiers… Cela dit, je ne compte pas non plus faire de vous mon épouse… ❞

Elle avait d’autres projets ? Cela ne me concernait guère, néanmoins, je plaignais ses futurs adversaires. La belle avait tout d’une lionne, en temps normal, c’était à elle de chasser le bétail… Ce n’était clairement pas le genre de femme à marié, du moins sans son consentement. Les harpies autour de nous avaient beau essayer de la critiquer dans notre dos, aucune d’entres elles ne sauraient lui arriver à la cheville. Elle jouait la pauvre petite demoiselle, mais son regard ne me trompait guère sur ses intentions. Ou alors est-ce mon imagination qui me faisait entrevoir pareil mirage. Seul l’avenir nous le dira…

Malgré que nous eussions semble-t-il beaucoup de choses à nous dire, la mélodie ainsi que notre danse prenaient fin. À peine la dernière note avait-elle retentis qu’une seconde mélodie commençais sans temps mort. Cette fois-ci de nombreux convives prirent place afin de danser à leurs tours. J’en profitais donc pour entraîner ma promise à l’abri des regards et oreilles indiscrètes afin de continuer notre discussion. Alors que je me retournais vers la demoiselle, je remarquais que l’air fraie semblait lui poser un petit problème. Si j’avais voulu jouer le rôle du parfait chevalier servant, j’aurais dû lui offrir ma veste, néanmoins, je ne me risquerais pas à descendre encore plus bas dans cette hypocrisie. Je n’avais absolument rien à reprocher à Irene, je voulais simplement ne pas être ici… Je n’aurais jamais dû rentrer après ma rencontre avec Erika, j’aurais dû rentrer à l’académie, même si j’aurais risqué une sanction, mon mensonge perdant en crédibilité avec un retour si rapide… Je chassais ses quelques pensées pour me focaliser à nouveau sur mon invitée, je lançais la conversation de manière à la sonder.

Je ne pus cacher un petit sourire de satisfaction, mon instinct ne m’avait nullement trompé concernant l’alliage dont était faite la belle. Elle se montrait bien plus honnête concernant ses intentions futures. D’ailleurs, elle évoquait de grandes ambitions pour son avenir, le genre d’ambition pouvant devenir dangereux pour le Foldan actuel. Souhaitait-elle uniquement obtenir le titre de duchesse où bien récupérer l’indépendance de son duché ? Sans le savoir, elle me donnait de nombreuses informations. Son grand-père était donc celui qui avait pris l’initiative de ces fiançailles… Pourquoi les Von Aegir ? Je n’avais pas spécialement connaissance d’une bonne entente entre nos grands-pères respectifs lors de leurs années à l’académie. Si mon grand-père était encore de ce monde, peut-être aurait-il pu éclairer ma lanterne…


❝ ▬  Un petit conseil entre nous… Ne faites confiance à personne… Faites attention aux informations que vous laissez vous échapper. Donc Claude Von Reigan est à l’origine de cette mascarade qui l’eut cru… Je ne vais point vous remercier, finalement, j’ai été sot de me penser être responsable de ces chaînes… D’ailleurs, malgré que vous sembliez avoir peur de personne, vous devriez garder vos ambitions secrètes, cela pourrait alerter les mauvaises personnes… Je ne veux pas risquer que les personnes dont nous avons la responsabilité souffre à cause de vos ambitions. Pour rappel, tant que nous sommes liés par cette union, nos noms seront associés. Je tâcherais de ne pas vous causer d’ennuis et j’en attends autant en retour. ❞

Je laissais paraître l’image du chevalier blanc en public, certainement, car cela devait amuser ma famille de me décrire comme tel. Je laissais également mes ennemies croire en ma naïveté ou en ma trop grande bonté d’âme. Néanmoins, cela me permettait avant tout de ne pas dévoiler mes stratagèmes afin de remporter des victoires éclairs. Alors que je suis perdu dans mes pensées, ma partenaire me scrute du regard. Je regarde par-dessus son épaule pour comprendre aussitôt son message. Nous nous devions de remettre ces masques hideux afin d’avoir une chance de rompre nos fiançailles… Je dépose une nouvelle fois un regard sincèrement doux vers ma promise qui me propose une alliance.

❝ ▬  Je n’ai nul autre choix que d’accepter. Tant que nous sommes liés, je vous fais entièrement confiance et vous pouvez voir en moi votre allié. Je vous propose d’aller faire taire ses idiots avec notre « amour » fleurissant et sincère. J’ai peut-être une idée pour nous sortir de là… Enfin… C’est simplement un moyen de gagner du temps pour trouver une véritable solution… Vous me faites assez confiance pour me suivre ? ❞

Je tendis mon bras à la demoiselle à la chevelure de braise. La partie n’était pas encore perdue. Cette tentative sonnait telle un baroud d’honneur, cependant, en cas de succès… Nous gagnerions quelques mois avant notre mariage… Première étape de mon plan, faire hurlez intérieurement de rage mes anciennes prétendantes. En plus d’être assez satisfaisant, cela nous permettait de peaufiner notre complicité avant l’affrontement avec mon père. Alors que nous avancions vers elle, je posais ma main sur celle de ma promise comme pour lui demander de me faire confiance. Tandis qu’aux yeux de tout cela aurait l’air d’un geste rempli de sincérité et de complicité. Ces trois jeunes femmes ne se quittaient jamais et depuis de nombreuses années elles avaient tentées à de nombreuses reprises d’obtenir les faveurs de mon père pour un futur mariage.

❝ ▬  Mesdames, il me semble juste de vous présenter de manière officielle ma dame. Irène Von Reigna qui deviendra bientôt Irene Von Aegir pour notre plus grand bonheur à tous les deux. J’espère que vous pourraient venir assister à nos noces une fois une date établie ? Je compte sur vous pour répondre aux besoins de ma promise si elle vous sollicite. ❞

Afin de valider la réussite de mon plan, je me devais de tester la résistance d’Irène. Ainsi, en l’affublant de mon nom, je pouvais juger si elle était capable de garder son calme et de paraître heureuse face à ce futur. Une fois qu’elle serait assez crédible, nous pourrions nous attaquer à mon père. J’avais en tête d’autres convives de bas étages pour continuer à tester Irene si elle échouait à garder son calme devant ses trois harpies. D’ailleurs que faire si ces trois charmantes demoiselles s’en allaient raconter que la belle Irene Von Reigan était contre ce mariage…. Voyons ne me prenez pas pour un stratège de bas étage… Personne n’irait croire trois courtisant humiliées face à une étrangère.


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Logan Von Aegir
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Irène Von Riegan
Irène Von Riegan
Noble- préfète des Cerfs d'or
Age : 19 ans
Natif de : Almyra, bien que sa mère soit Foldienne
Lun 27 Avr - 12:52


« Alliés contre nos familles»
Feat Logan Von Aegir


Je me retiens de pousser un énième soupire qui reste heureusement silencieux. Je commence à bien comprendre que tu ne veux pas m'épouser, pas la peine de me rabattre les oreilles avec ça ! Je me retiens de lever les yeux aux ciel, un peu saoulée, le mot est le bon. Je ne compte pas t'épouser, je suis plus attirée par les Almyrois ... les vrais, les purs souches. Cette peau dorée par le soleil et ces yeux brillants ... Une rage guerrière à faire pâlir tous ces chevaliers en armure. Des fois, je me rêve à vouloir épouser Aslan. Parce qu'il est mon idéal masculin. Un homme de valeur qui se bat pour notre pays. Un homme qui ne se défile pas quand on a besoin de lui. J'ai pu l'apercevoir de temps à autre, quand mon père lui rendait visite. Quand je vois Logan paniquer face à l'idée d'un mariage arrangé, je me dis qu'il lui suffit de peu pour s'effondrer. Aslan a eu un royaume à gérer sans qu'on lui demande son avis, quelle fripouille mon père ! Mais s'il l'a fait, c'est qu'il est capable. Quand je regarde Logan, je me dis que je ne suis pas au bout de mes peines. Il n'a pas les reins assez solide pour ce monde, il a vécu dans un cocon toute sa vie. Il connait peut-être très bien la vie à la cour, chose qui me fait défaut, je le conçois. Mais il ne connait pas le vrai dehors. Je commence presque à entrevoir un début de plan. Satané Grand-Père, si c'est ce à quoi je pense, l'âge n'a pas réussi à te rendre vulnérable, bien au contraire. Tu es encore plus terrible ... je ne peux m'empêcher de sourire. Il n'est pas encore arrivé le temps où les Riegan ne seront plus présents sur le devant de la scène. Logan reprend la parole.

❝ Un petit conseil entre nous… Ne faites confiance à personne… Faites attention aux informations que vous laissez vous échapper. Donc Claude Von Riegan est à l’origine de cette mascarade qui l’eut cru… Je ne vais point vous remercier, finalement, j’ai été sot de me penser être responsable de ces chaînes… D’ailleurs, malgré que vous sembliez avoir peur de personne, vous devriez garder vos ambitions secrètes, cela pourrait alerter les mauvaises personnes… Je ne veux pas risquer que les personnes dont nous avons la responsabilité souffre à cause de vos ambitions. Pour rappel, tant que nous sommes liés par cette union, nos noms seront associés. Je tâcherais de ne pas vous causer d’ennuis et j’en attends autant en retour.

J'éclate de rire. Par la déesse comme dirait les foldiens ! On élimine pas aussi facilement un membre de ma famille, on a appris à survivre dans le désert. La cours est un endroit radicalement différent, je le conçois sans soucis et sous-estimer ces nobles, c'est prendre le risque de se retrouver piéger. Je m'approche de lui, sereinement, après tout, qui ira juger un rapprochement physique entre deux fiancés ? Sur le papier, je dois porter ses futurs enfants. Un coup d'oeil me permet de voir que l'assistance ne perd pas une miette de notre échange. Heureusement que nous sommes suffisamment loin pour que personne ne puisse entendre nos commérages. Je lui fais un sourire éclatant, bien décidée à lui faire entrer dans le crâne qui je suis.

"Allons très cher ... Nous sommes alliés, je vous partage les informations qui sont vitales pour notre survie à tous les deux. Par ailleurs, votre père s'est entretenu avec mon grand-père, ce n'est pas un secret. Et pour répondre à votre remarque sur mes ambitions, c'est la preuve de la confiance que je place en vous. Trahissez moi et je vous le rendrais au centuple."

Je m'écarte un peu, toujours un magnifique sourire aux lèvres, à croire que c'est la marque de fabrique de la famille de savoir sourire en toute circonstance. Je n'aime pas le ton qu'il emploie, néanmoins, il a raison. Je devrais rester muette à l'avenir. Je ne compte pas lui parler plus que nécessaire. Il est hors de question qu'il en apprenne davantage sur les "idées" de ma famille. Et je sais aussi une chose. Il est hors de question qu'un duché de l'empire soit associé à Almyra, c'est inconcevable. Si le duc veut me rouler dans la farine, il est mal barré. Je suis pratiquement sûre que mon père va avoir un rapport détaillé de cette soirée, rien ne lui échappe. Et si mon père le sait, mon grand-père aussi.

"Soyez sans crainte, je ne compte pas salir votre nom. Nous sommes associés, autant nous respecter mutuellement."

❝Je n’ai nul autre choix que d’accepter. Tant que nous sommes liés, je vous fais entièrement confiance et vous pouvez voir en moi votre allié. Je vous propose d’aller faire taire ses idiots avec notre « amour » fleurissant et sincère. J’ai peut-être une idée pour nous sortir de là… Enfin… C’est simplement un moyen de gagner du temps pour trouver une véritable solution… Vous me faites assez confiance pour me suivre ? ❞

"Ai-je vraiment le choix mon bon ami ? Dans quelques secondes, nous allons voir si nous sommes les meilleurs acteurs de notre génération. Nous ne pouvons pas nous permettre d'échouer. Vos invités sont tellement enjoués à l'idée de voir un mariage d'une telle envergure ... Depuis combien de décennies nous n'avons vu une telle union ? Deux héritiers de leur duché ... C'est presque inédit."

J'accepte son bras avec plaisir. Il est temps de retourner dans l'arène, j'ai beau savoir que c'est mon allié, mon unique allié, j'ai l'impression que je vais devoir me battre seule. Je suis entourée de loups qui n'hésiteront pas à m'attaquer au premier pas de travers. Je souris à l'assistance, comme la fiancée bienheureuse que je ne suis pas. Je vais devoir sceller mes rêves, mes pensées, mes émotions pour que personne ne puisse me prendre en défaut. Je n'ai pas d'autre choix que de me créer une carapace. Assez solide pour résister aux assauts de ces idiots. Je cligne des yeux, c'est comme ça qu'a dû agir mon grand-père à Garreg Mach ? Décidément, j'ai tout à apprendre. Je prends une grande inspiration, je dois avancer, fière que je suis. Enfouissant ce que je suis pour ne plus jamais le montrer. J'étouffe mes larmes qui ne demandent qu'à sortir. Je retiens ce hurlement qui se bloque dans ma gorge, qui me supplie de rentrer à Almyra sans plus attendre. Je suis seule dans un pays étranger, personne ne viendra me sauver. Je n'ai aucun prince charmant sur qui compter. Je n'ai que moi-même. Je prends une inspiration. Je me sauverai par moi-même. Je retrouverai l'honneur qui est le mien et enfin, je pourrais enfin fouler le sol d'Almyra sans qu'on m'accuse d'être une bâtarde. Je ferais tout ce qu'il faut pour obtenir ce que je veux. N'en déplaise à mon fiancé. Trois demoiselles se présentent à nous. A voir la lueur de haine qui brille dans leur regard, elles sont d'anciennes prétendantes. Je pétille de joie, il n'y a pas plus amusant que de voler le trophée convoité depuis des années par d'autres en quelques mois seulement. Je retiens ma joie, c'est amusant de les rabaisser par ma simple présence. Néanmoins, ça signifie que ces demoiselles sont mes ennemies, qui dit ennemie, dit tentative d'assassinat. Je vais devoir redoubler de vigilance. Logan prend ma main dans la sienne, un geste d'union total. Je lève les yeux vers lui, emplit d'un amour déjà si fort. Je sais que je dois essayer de me convaincre un minimum pour faire en sorte que l'assemblée y croit ... ils ne sont pas dupes, loin de là.

❝Mesdames, il me semble juste de vous présenter de manière officielle ma dame. Irène Von Riegan qui deviendra bientôt Irene Von Aegir pour notre plus grand bonheur à tous les deux. J’espère que vous pourraient venir assister à nos noces une fois une date établie ? Je compte sur vous pour répondre aux besoins de ma promise si elle vous sollicite. ❞

Oh le ... Je ne finirai pas cette phrase. Il me teste déjà ? Il n'a aucune pitié à ce que je vois. Ne pas se sentir déstabiliser par l'idée que je puisse éventuellement porter son nom. Même si je me marie, je garderai le nom des Riegan, ce n'est pas négociable. Il hors de question que je me montre comme étant soumise. Pour cacher une envie de vomir sans précédent, je lâche un petit rire. Je lâche sa main pour m'enrouler autour de son bras, comme la frêle jeune femme que je ne suis pas. Ce qui me permet au passage de sentir la musculature de mon fiancé, rien de comparable aux guerriers almyrois, il ne tiendrait pas une joute. Je regarde Logan, ignorant totalement les trois demoiselles qui sont en train de me maudire de tous les noms.

"Allons Logan, vous me faites rougir ! N'avez vous pas honte ? Je suis sûre que ces demoiselles sont ravies pour nous et nous souhaite tout le bonheur du monde ! J'ai toujours rêvé de me marier à un homme aussi charmant et aussi droit que Logan, c'est un honneur et surtout, une profonde joie qui me saisit de partager ma vie avec lui. J'aurais besoin de toute l'aide nécessaire pour organiser le mariage du siècle !"

Elles lâchent des propos bien obséquieux, dignes des meilleurs vassaux lèche-bottes qui soient. Je leur souris de nouveau, leur montrant par la même occasion que tant que je serais la fiancée de Logan, je ferais tout pour garder mon titre et l'honneur qui va avec. Je ne peux pas me permettre de me voiler la face devant des petites comtesses de province. Nous avançons vers son père, Logan a pour idée de retarder les fiançailles, nous n'avons pas le choix. Nous devons les retarder. Ce laps de temps qui nous sera accordé nous permettra de rompre ces fiançailles. J'imagine déjà les répercussions. Elles seront énormes. Et surtout, si on s'y prend mal, cela jettera un discrédit total sur nos deux maisons. Il faut trouver le grain de sable qui pourra gripper tout le mécanisme. Arriver à la hauteur du duc, je me détache de Logan pour faire une nouvelle révérence, pour montrer ce respect que je n'ai pas. J'enterre de nouveau mes ressentiments pour paraître la plus clémente, la plus docile qui soit.

"Cher Duc ... j'aimerais que nous puissions nous entretenir en privé, nous avons besoin de vous parler."

Le duc accepte sans aucune difficulté. Il reste un tas de paramètres à régler avant les noces, il est important que tout soit vu et revu par les deux parties. Pour éviter une dissolution de l'union, ce qui serait un drame épouvantable. Nous arrivons dans un petit salon attenant. Logan et moi nous asseyons ensemble dans le canapé, faisant face au duc qui fait apporter de quoi nous restaurer. Je m'éclaircis la gorge avant de prendre la parole.

"Très cher duc, comme vous devez le savoir, je ne suis pas encore anoblie par sa Majesté. Je dois passer un an à l'académie de Garreg Mach avant de pouvoir officiellement devenir Duchesse de Riegan. Veuillez me pardonner si je parais brusque mais l'émotion m'envahit. Quand on m'a annoncé ma future union avec votre fils bien-aimé, on m'a assuré que je devais d'abord devenir duchesse avant de pouvoir prétendre à l'épouser ... Savez-vous quand la date du mariage est-elle fixée ?"

C'est vrai qu'actuellement, je ne vaux pas assez dans la balance. C'est même un risque considérable qu'a pris le duc pour me fiancer à son fils alors que je ne suis pas encore officiellement duchesse ... ou un coup de génie. Les autres maisons n'ont pas encore réfléchi à l'intérêt que je peux susciter. Deux Duchés puissants qui soutiennent la royauté. Je suppose que Sa Majesté a eu un mot à dire dans cette histoire. Lier nos deux familles représentent un coup de maître et une ascension considérable de pouvoir. Les territoires qui se trouvent Riegan et Aegir vont se sentir menacé ... Ai-je vraiment saisi tous les détails de cette Alliance ?

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Irène Von Riegan
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Logan Von Aegir
Logan Von Aegir
Délégué des Aigles de Jais
Age : 22 ans
Natif de : Adrestia
Ven 15 Mai - 19:07


« Unis contre ce mariage»
Feat Irene Von Reigan


Un couple uni par l’amour aurait certainement profité de cet instant loin des autres convives pour se rapprocher encore plus et ainsi se défaire de cette pudeur qui avait de cesse de suivre la vie protocolaire des nobles. Un couple uni lors d’un mariage arrangé, aurait alors dû se découvrir l’un et l’autre afin de se rapprocher à l’approche de cet heureux évènement… Dans notre cas, nous étions farouchement accrochés à nos positions, nous étions opposés à ce mariage et cette discussion ressemblait à un mélange entre des négociations et un test afin d’essayer de comprendre l’autre. On n’avait clairement rien d’un couple… Malgré que nous fussions seules, on se gardait bien d’être totalement sincère l’un envers l’autre… Je me voyais mal lui avouer que son air hautain m’insupportait… Cela n’aurait clairement pas été constructif, elle aurait alors répondu de manière agressive et un mot entrainant un second mot, une dispute aurait certainement éclaté. Il aurait été difficile de nous marier suite à un événement aussi humiliant… Mais cela aurait également jeté la disgrâce sur nos deux maisons… Autant s’unir contre ce mariage que de se battre l’un contre l’autre…

Je relâchais un petit rire rempli d’ironie en voyant son visage rayonnant d’un magnifique sourire contrebalancé par son discours… Sincèrement, la scène que nous vivions actuellement était digne des plus grands romans de littérature dramatique. Cependant, cela était un mal nécessaire afin de clarifier la situation. Nous étions à présent alliés, à ne pas confondre avec des amis, nos actions futures prendraient simplement l’autre en considération afin de ne lui causer aucun tort. Une alliance assez sommaire qui ne garantissait aucune fidélité dans le temps… Après tout, elle pourrait très bien me planter un coup de couteau dans le dos en essayant de se marier avec un autre. Se faisant, la honte reviendrait alors à la maison Von Aegir… Pourquoi est-ce que je me souciais vraiment de cette maison ? Moi qui haïssais depuis toujours le jeu des nobles, j’y participais pleinement à présent ? Est-ce par mon éducation ou par respect pour mon grand-père ? Tant de questions que je me devais de laisser à plus tard, en effet, elles pourraient perturber le reste de la soirée ainsi que ma clairvoyance pour les événements à venir… Pour le moment, je dois simplement croire en ma promise, son grand-père lui a certainement transmis la valeur des paroles… Je sors de ma brève rêverie grâce à la voix d’Irène, celle-ci décrivant ce qui allait suivre ainsi que la difficulté de la tâche à accomplir… La belle à la chevelure de feu accroché à mon bras, nous pénétrions une nouvelle fois dans la salle de réception. À peine avions-nous quitté le balcon, que l’on pouvait ressentir cette pression… On était de nouveau l’attraction de la soirée… Je posais ma main sur celle de ma compagne, tournant légèrement mon visage vers le sien afin de plonger mon regard dans le sien. Je me devais d’être le plus convainquant possible et je nous savais épiés…


❝ ▬ Ma dame, à vos côtés, je me suis capable d’affronter toutes les épreuves qui nous attendent. Je suis si heureux d’avoir enfin eu la chance de vous rencontrer. ❞

J’avais une idée en tête, un espoir afin de nous sortir de cette situation. Celle de reporter notre mariage à la fin de mes études à l’académie. Nous avions été si pressés, que nous ignorions tout deux que l’on vivait dans la même académie. Connaissant mon père, celui-ci penserait immédiatement à une stratégie de ma part afin de rendre caduque cette union. Il n’aurait pas tort, cela dit, si je souhaitais qu’il accepte ma requête, il fallait lui faire croire à notre joie commune concernant ce mariage… Afin de parfaire notre jeu et s’assurer de notre crédibilité, j’avais opté pour une petite déviation vers les trois harpies qui semblaient avoir cristallisé leurs haines vers Irène. Un bon test de self-control pour la demoiselle au caractère de feu se trouvant à mon bras. Je me retenais de rire en imaginant la réaction d’Irène va à ce test. Irène Von Aegir, elle devait bouillir intérieurement, mais cela serait un mal plus que nécessaire afin de s’assurer de son calme. Ces trois moutons sont en effet bien loin du niveau de méfiance de mon très cher père… Ma belle promise s’enroule autour de mon bras de manière joviale, si nous n’avions pas eu notre discussion précédemment, j’y aurais certainement cru à cette sincérité.

❝ ▬ Irène, vos mots me comblent de joie et d’honneur. Je tâcherais d’être un époux digne de votre nom, mais avant tout, digne de vous. Mesdames, merci de votre temps, nous allons prendre congé à présent. ❞

Alors que nous nous éloignions de ces trois anciennes prétendantes, j’adresse un regard d’approbation à ma partenaire. Lui glisser quelques mots serait bien dangereux, néanmoins, je voulais qu’elle sache que j’avais apprécié son jeu d’actrice. On arrive face à cet homme, mon père que je m’éprise et admire à la fois… Le paradoxe d’être son fils faisait certainement naître en moi cette dualité, sans cela, nul doute que seul du mépris m’habiterais vis-à-vis de lui… Peut-être était-ce le ressentit d’Irène, mais pour le moment, nous nous devions de rester calme et concentrer sur notre objectif commun. Ma promise lança l’opération en se détachant de moi afin de pouvoir saluer père de manière respectueuse, flatté ainsi son ego allait sans aucun doute nous être favorable. Père affichait un sourire radieux avant de lui-même prendre la parole.

❝ ▬ Voyons ma chère enfant, je peux bien vous accorder cette requête à deux futurs époux. ❞

J’étais soulagé de quitter cette salle de réception, cependant, cela ne mettait pas un terme la soirée bien au contraire… Dans le repère du lion, il serait bien plus difficile à affronter à l’abri des regards. Il pourrait se montrer autoritaire et à son tour tomber son masque. Nous arrivons dans son immense bureau, composé d’un petit salon. Nous nous installâmes sur des fauteuils autour d’une table. Bien qu’il nous proposât de quoi nous repaître, je déclinais sa proposition. Je n’avais point envie de ce genre de chose. Père reprit la parole.

❝ ▬ Alors mes enfants, de quoi vouliez-vous me parler ? Je présume que vous avez bon nombre d’interrogations concernant vos noces. ❞

Il se doutait de quelque chose… C’était là un mauvais signe… Avant que je puisse prendre la parole, Irène lança les hostilités de manière contrôlée. Son discours faisait sens…. Attends, Irène, tu es également à l’académie de Garreg March ? Certainement chez les cerfs d’or… J’avais cru comprendre que leur déléguée devait arriver prochainement… Je m’étais absenté pour suivre la missive d’Erika… Pendant ce laps de temps, elle serait arrivée… Puisqu’elle n’a pas commencé les cours, elle aurait très bien pu profiter d’une autorisation pour venir à cette soirée… Cela me semble cohérent… C’est une chance… Alors que j’étais absorbé par mes pensées, mon père se mit à rire de manière bienveillante. Cela attira une nouvelle fois mon attention.

❝ ▬ Je vous rassure ma chère Irène. Votre mariage ne tient pas uniquement de votre rang. À mes yeux, vous êtes unes noble par votre sang. Ce n'est que de vulgaire contre temps. Cela n’empêche en rien votre union. La maison Von Aegir à l’honneur d’avoir été choisis pour s’unir avec la vôtre. Prenez ce geste comme un cadeau des Von Aegir. N’ayez craintes pour ses fiançailles qui vous enchantent. Elles auront lieu dans deux mois ! ❞

Espèce de fourbe… Un cadeau… Un cadeau empoisonné… Tu souhaites seulement que la famille d’Irène te soit redevable d’avoir accepté de marié ton fils à une non-noble… Te connaissant, ce genre de détail devait déjà avoir été réglé avant cette discussion… Ton rire satisfait me suffit pour en avoir la certitude… On perdait du terrain… Je me devais de réfléchir afin de trouver une parade… Mon idée initiale était toujours un argument valable… En y ajoutant les informations que j’avais obtenues, je pouvais mettre en échec mon père. Je me levais en soupirant… C’était à mon tour de jour mon rôle… Je tournais les talons vers la cheminé afin d’y alimenter un peu le feu qui nous illuminaient. Action…

❝ ▬ Père, vous ne comprenez donc pas les sentiments de ma douce promise… Vous avez vous-même été à notre place jadis. Comprenez bien que je suis certain que la volonté d’Irène est simplement de ne pas faire honte à notre maison. De ne pas être un poids dans cette union. Du point de vue des autres maisons, cela risque d’être perçue comme un aveu de faiblesse de nous marier tant que ma promise n’aura point récupérer ce qui lui est due par son sang. Elle n’est point une roturière, je ne souhaite pas lui imposez un mariage en tant que telle. Je souhaite qu’elle soit mon égal. Ma promise et ma partenaire dans les épreuves de la vie… ❞

Je faisais attention de ne pas trop sur-jouer le mélodrame. Il fallait que mon père me croie sincère dans ma démarche matrimoniale. Qu’il pense que j’avais obtenu la maturité qu’il attendait de moi. L’utilisation de certains mots étaient voulu et servait avant tout à donner du poids à mon discours. Je me relevais affichant un regard rempli de fierté et de détermination. Grand-père, je m’excuse de devoir ainsi utiliser ton nom…

❝ ▬ Je vous le demande en tant que délégué des aigles de Jais de l’académie des officiers. Comment pourrions poursuivre nos études, si nous sommes mariés, nos camarades et professeurs risqueraient de douter de notre sincérité lors des affrontements inter-maisons. Pire, je risque d’être démis de mes fonctions, ce qui entacherait le nom de nos ancêtres…

Je souhaite poursuivre mes études afin de devenir un fier représentant de notre maison. Mais également, un époux digne de ma dame. Une femme issue d’une maison de puissant guerrier. Elle mérite un époux capable de conduire une armée à la victoire. En l’honneur de Frédéric Von Aegir, père, laissez-nous réussir nos études et ensuite nous pourrons fêter fièrement notre union.

Ma dame, êtes-vous en accord avec cela ? Car si tel est votre désir, je vous épouserai sur-le-champ. ❞

Nos regards se posèrent à présent sur Irène, je quittais la scène en lui offrant la tirade finale. Ainsi, selon ses dires et sa manière de le dire, nous serions parfaitement convainquant. En tant que noble et héritiers d’illustre maison. Qui pourrait s’attendre à un stratagème de notre part ? Après tout, nous n’avions eu aucun moment seuls pour planifier une alliance ou une stratégie non ? Père, les faux-sourires et les non-dits dont vous êtes un fervent utilisateur… Vont à présent se retourner contre vous… Ma « bien-aimée », je vous laisse à présent le champ libre pour le coup final.  


Crédit : :copyright: By Halloween - :copyright: CCCRUSH
Logan Von Aegir
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