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Sous le soleil de midi [Pv Gabriel L. Blaiddyd]
Bhâvanî Sheikh
Bhâvanî Sheikh
Pacha et Chef de la Caste du Feu - Membre du Conseil des Quatre
Age : 27 ans
Natif de : Almyra
Ven 27 Mar - 23:56
Coup d'œil à droite.
Coup d'œil à gauche.
La voix était libre, elle pouvait y aller.
Se glissant discrètement hors de l'une des nombreuse salle d'eau du palais, Bhâvanî glissait sans bruit le long des couloirs richement décorés. Ayant troquée sa robe finement ouvragée pour un sari de couleur pourpre et une petite capuche cachant son ornement frontal qui trahissait sa caste et son rang, la jeune femme accéléra le pas. Elle avait envie de quitter l'enceinte du palais le plus vite possible. En théorie, elle aurait dû actuellement se trouver avec le roi et ses autres conseils pour une énième réunion avec un noble de Fodlan. Si habituellement elle ne se dérobait pas à la tâche, aujourd'hui était une exception. Pour une foi, elle avait envie de souffler un peu même si ça ne durerait que quelques heures. La réalité la ramènerait bien vite sur le plancher des vaches de toutes façons mais tout ce qu'elle voulait pour le moment c'était un peu d'air.

Se faufilant de plus en plus rapidement à travers le dédale des couloirs, elle réussissit à esquiver les gardes sans trop de problème. L'excitation à l'idée d'être proche la fit trottiner de plus en plus vite et là, il y eut un angle de mur prit un peu trop serré.
Et bam !
Bhâvanî venait de percuter de plein fouet un torse. La surprise lui avait arrachée un petit hoquet de stupeur mais elle se reprit en se rendant compte que la personne dans laquelle elle était rentrée n'était pas un garde. Et à bien y regarder, ce n'était même pas un almyrois. Mais elle n'eut pas le temps de détailler plus le blondinet qui lui faisait face qu'elle entendit le bruit caractéristique du trot des gardes.

Sautant dans une des alcôve du mur à demi cachée par une grande tenture, elle se cacha entre une statue et le mur. Elle fit également signe au garçon de ne pas faire de bruit et de ne pas révéler sa position, espérant très fort qu'il accéderai à sa requête muette.
Bhâvanî Sheikh
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Gabriel L. Blaiddyd
Gabriel L. Blaiddyd
Prince héritier de Fódlan
Age : 21 ans
Natif de : Faerghus, né à Fhirdiad
Fondateur
Lun 30 Mar - 21:37
Gabriel rêvait de grands espaces. De découvrir de nouvelles contrées, de nouveaux horizons. Il enviait parfois ceux qui avaient cette liberté de voyager sans contraintes. Né prince, il avait des responsabilités inaliénables qui le furent davantage lorsque sa sœur jumelle avait quitté ce monde. A présent, il avait le poids de la couronne à appréhender lorsque le jour viendra où son père ne sera plus.

Almyra était ce pays de l'est qui l'avait toujours intrigué. On racontait que l'homme ayant aidé le roi Dimitri à bâtir cette nouvelle société et à faire tomber les frontières entre leurs deux contrées venait de là-bas. Les rumeurs disaient qu'il serait encore en vie, quelque part. Mais où ? Quand le jeune Blaiddyd avait posé la question à son grand-père, ce dernier avait répondu d'un sourire bienveillant de ne pas s'inquiéter, et que cela lui ressemblait bien de disparaître ainsi. Malheureusement, son interrogation n'avait jamais pu trouver de réponses....

...Ou du moins, peut-être, jusqu'à aujourd'hui.

Dans le cadre d'un long voyage diplomatique, il avait accompagné son père au delà des terres fodlandiennes. La traversée du désert fût un véritable parcours du combattant pour des individus habitués aux plateaux enneigés de Faerghus. Gabriel commençait presque à regretter d'être venu. Mais lorsqu'ils purent admirer les steppes à perte de vue et enfin atteindre la capitale almyroise, il changea finalement d'avis. Son exotisme n'était en rien comparable à ce qu'il avait visité auparavant et le prince espérait au moins pouvoir visiter les lieux durant ces quelques jours de présence.

Leur escorte fut merveilleusement bien accueillie dans le palais royal malgré ces quelques regards méfiants des gents qu'il avait pu remarquer sur leur passage. On vint leur annoncer la venue imminente de leur roi - ou sultan, comme ils semblaient aussi l'appeler. L'instant d'après, les gardes s'agenouillèrent. Un homme voilé entra solennellement dans la salle du trône, les salua en inclinant la tête puis tandis un parchemin à son homologue royal dont son héritier ne put, avec déception,  en connaitre le contenu. Il les invita ensuite à le suivre avant de laisser le relais à l'un des serviteurs du palais. Son père n'avait pas l'air plus surpris que cela par l'attitude particulière de leur hôte. Il est vrai que ces deux-là s'étaient déjà rencontrés après tout.

Invités à un grand festin, Gabriel trouva rapidement le sommeil une fois posé dans sa chambre, assommé par la fatigue de ce voyage interminable. Même la chaleur n'avait pas eu raison de son repos. Le jeune homme se réveilla à l'aube, ébloui par les premiers rayons du soleil. Sa matinée fut ponctuée entre autres par un échange avec des hauts dignitaires sur des sujets liés à l'économie, la politique. Rien de très amusant à se mettre sous la dent, vous l'aurez compris. Si bien que lorsque l'occasion se présenta, le faerghusien partit se dégourdir un peu. Cherchant la sortie, il percuta une femme au détour d'un couloir. Le prince s’apprêtait à présenter ses excuses quand des bruits de pas sourds résonnèrent dans leur direction. A peine avait-il tourné la tête que la mystérieuse demoiselle avait disparue pour se cacher. Un bref sourire félin se dessina sur ses lèvres, car il comprit aussitôt qu'elle tentait d'échapper à ces gardes qui débarquèrent devant lui.

Il y avait comme un air de déjà-vu avec son alter ego du passé, à en faire voir de toutes les couleurs à ceux chargés de sa protection. C'était tout naturel que le blond choisit d'être complice. Disons...Que c'est son côté malicieux qui ressortait.

« Veuillez m'excuser, je crains malheureusement n'avoir vu personne correspondant à cette description. »

Un mensonge, évidemment, qu'ils buvèrent sans poser plus de questions et s'éloignèrent aussi vite qu'ils étaient arrivés. Gabriel s'assura que plus personne ne se trouvait dans son champ de vision pour s'adresser à la jeune femme dissimulée.

« Vous pouvez sortir de votre cachette. La voie est libre. »

Et d'ailleurs, que faisait-elle avant qu'il n'arrive ? Il ignorait qu'avec cette rencontre, sa journée ennuyante allait prendre une toute autre tournure.
Gabriel L. Blaiddyd
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Bhâvanî Sheikh
Bhâvanî Sheikh
Pacha et Chef de la Caste du Feu - Membre du Conseil des Quatre
Age : 27 ans
Natif de : Almyra
Lun 30 Mar - 23:07
Recroquevillée dans sa cachette, la jeune noble retint un soupir de soulagement en entendant le blondinet mentir sans la moindre vergogne aux gardes. Elle reconnu sans peine la langue foldienne et se félicita intérieurement de ne pas s'être trompée quand à sa première impression sur le jeune homme. Elle ne bougea en revanche pas de sa cachette, attendant que le bruit des pas s'éloigne. Alors qu'elle hésitait, jetant un petit coup d’œil discret de derrière sa statue, elle entendit la voix du blond s'élever à nouveau, à son attention cette fois.

Vous pouvez sortir de votre cachette. La voie est libre.

Un peu méfiante tout de même, la brune observa soigneusement les couloirs avant de finalement sortit en se contorsionnant dans tout les sens. Elle manqua d'ailleurs de se manger le sol et pesta en almyrois avant de se rattraper in-extrémis à la statue. Atterrissant chaotiquement sur le sol dallé, elle épousseta son sari et remit sa capuche correctement avant d'offrir à son jeune complice un sourire joyeux, dévoilant ses petites dents blanches. Clarifiant un peu sa voix, elle entreprit de lui répondre dans sa langue, sans se soucier une seule seconde de son accent.  

Merci beaucoup pour le coup de main ! Ça aurait été chiant s'ils m'avaient trouvé...

Se rapprochant un peu de l'inconnu, elle le détailla du regard avec un petit sourire en coin. Ses yeux s'arrétérent tout particulièrement sur sa tenue caractéristique de Faerghus et sa façon d'être générale. Noble, il l'était assurément, mais pas n'importe quel noble... Se rappelant l’hôte qu'elle aurait du voir en ce moment, elle ne mit pas longtemps à comprendre qui se tenait devant elle : le jeune lion de Fodlan.
Préférant jouer celle qui ne savait pas, elle avait malgré tout sa curiosité naturelle qui revenait au galop. Affichant toujours son petit sourire amusé, elle posa sur lui ses yeux d'améthyste.  

Et si je puis me permettre, que fait un fol...

Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase que des voix dans le lointain lui firent relever la tête aussitôt. Ni une, ni deux, elle prit la poudre d'escampette mais pas toute seule cette fois.
Chopant le poignet du jeune homme, elle l'entraina à sa suite en riant à demi.

Mieux vaut aller dans un coin plus tranquille !

Le trainant donc derrière elle, elle emprunta des chemins de traverse qui ne laissait que peu de doutes sur ses connaissances concernant le château du sultan. Finalement, après avoir poussé une porte dérobée dans un mur au fin fond du jardin royal, nos deux protagonistes se retrouvérent dans une petite cour ombragée . Donnant sur une ruelle étroite, l'endroit semblait avoir été oublié de tous malgré sa propreté certaine. Contrairement au faste du palais, l'endroit semblait bien modeste mais possédant de larges tapis étendus sur l'herbe ainsi que plusieurs coussins rebondis. L'endroit était agréable et une petite fontaine dans l'un de ses angles laissait entendre le doux clapotis de l'eau qui raisonnait faiblement.
Se laissant tomber en un soupir sur les tapis et les coussins, Bhâvanî laissa échapper un petit rire avant de reporter son attention sur le prince héritier.  

Ici, on sera tranquille.

Elle se garda de préciser que ce petit lieu lui appartenait en vérité et que c'était là qu'elle amenait généralement ses amants. Il n'avait pas besoin de savoir ça en soit et puis de toutes façons, un ilot de tranquillité restait un ilot de tranquillité, peut importe ce que l'on faisait dedans !
Après avoir reprit son souffle, elle se releva légérement, se mettant sur le flanc en un mouvement langoureux, posant sa tête dans le creux de sa main, fixant de son regard joyeux le blond.

Désolée de t'avoir entrainé là-dedans, c'était un réflexe  ! Mais assit toi, fais comme chez toi !
Du coup, que fais un foldien ici ? Tu es en voyage pour le plaisir ? Les affaires ?
Bhâvanî Sheikh
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Gabriel L. Blaiddyd
Gabriel L. Blaiddyd
Prince héritier de Fódlan
Age : 21 ans
Natif de : Faerghus, né à Fhirdiad
Fondateur
Lun 20 Avr - 1:52
Décidément...Almyra était un lieu plein de surprises. Si différent de Faerghus et pourtant, chaque secondes passées ici rendait sa curiosité encore plus grande. La jeune femme qu'il venait de rencontrer ne faisait pas exception. Sortant de sa cachette comme une petite souris, elle manqua d’embrasser le sol marbré du palais mais se rattrapa au dernier moment. Là, il aurait été partagé entre glousser devant cette scène assez rocambolesque ou être sincèrement désolé pour elle. Dilemme.

Finalement, ils partagèrent un sourire complice, tels deux partenaires dans le crime devenus gardiens d'un secret qu'ils comptaient sans doute ne dévoiler à personne alors qu'ils ne se connaissaient même pas. Tout du moins...Pas encore.

« Merci beaucoup pour le coup de main ! Ça aurait été chiant s'ils m'avaient trouvé...  »

Gabriel s'étonna l'entendre parler fodlien dans un langage pour le moins familier. Son accent était à couper au couteau mais il n'eut pas de mal à en saisir ses mots. Sans compter sa présence dans le palais royal...Alors pourquoi se cacher ? Perplexe, il pencha la tête sur le côté, un rictus néanmoins amusé dessiné sur ses lèvres.

Alors qu'il s'apprêtait à faire par de ses questionnements, des voix raisonnèrent dans leur direction. Et avant même qu'il n'ai pu dire quoique ce soit, l'almyroise inconnue le traîna vers l'extérieur dans ce qui s'apparentait à un petit coin de paradis. Il aurait pu se dire qu'il était trop grand pour faire dans la filouterie, qu'il avait des responsabilités, que les convenances l'obligeait à bien se tenir...Oh et puis zut ! Qu'elles brûlent dans les Flammes Éternelles ! Gabriel la regardait se lâcher sur le tas de coussins, suffisamment espacés pour que deux personnes au moins puissent être installées convenablement et profiter de la quiétude de l'endroit. Elle choisit de s'étaler de toute sa longueur, féline dans sa posture voire à la limite de la désinvolture face au prince.

Pour être honnête, Gabriel relevait davantage sa prestance qu'autre chose. Elle devait certainement être le genre de femme à plaire au plus grand nombre pensa-t-il, bien qu'il garda cette réflexion pour soi-même.

« Désolée de t'avoir entrainé là-dedans, c'était un réflexe ! Mais assit toi, fais comme chez toi ! Du coup, que fais un foldien ici ? Tu es en voyage pour le plaisir ? Les affaires ? »

Le blond s'exécuta et prit place à ses côtés en prenant soin de ne pas trop envahir son espace vital non plus. Malgré ce qu'il aurait pu en penser, il était plutôt installé confortablement, bien qu'il s'y est pris à deux fois pour trouver la position adéquate.

« Ne le sois pas. Il est vrai que ce n'est pas tous les jours que je suis traîné de la sorte, mais j'admets que je n'aurais probablement pas suivi si la curiosité ne m'avait pas portée. »

Avait-il répondu franchement, usant également du tutoiement comme elle venait de le faire. Disons qu'elle ne lui avait pas non plus laissé le choix que de la suivre. Mais soit ! Sa nature malicieuse et fougueuse y avait trouvé son intérêt, nature que l'on croyait s'être atténuée avec les années. Il suffisait cependant d'une flamme pour tout embraser de nouveau.

« J'aurais aimé venir pour le plaisir de voir du pays mais malheureusement, ce sont les responsabilités qui m'ont conduit ici. Plus exactement, mon père a jugé bon que je l'accompagne pour son audience avec votre...Comment vous dites déjà ici ? Sultan ? »

Le prince de Faerghus n'était pas tellement habitué à leur dialecte. Ni à leurs coutumes d'ailleurs. Elles étaient multiples et régissaient le fonctionnement de ce qu'ils appelaient des castes. Pour le reste, ses connaissances étaient assez limitées. Il comptait sur son séjour pour en apprendre davantage que de se cantonner à sa culture faite par les livres et autres récits qu'on lui avait fait au sujet d'Almyra dépeint comme une contrée qui abritait des guerriers redoutables, que l'on qualifiaient autrefois de barbares. Le Blaiddyd constatait de ses propres yeux qu'ils étaient loin du compte. Aimer croiser le fer faisait-il de nous des personnes sanguinaires ? Le jeune lord n'était pas vraiment de cet avis.

« Puis que nous sommes là, autant faire connaissance ? Je m'appelle Gabriel Luci... »

Il toussota avant de se reprendre, habitué à ces formalités rigides qu'il préférait cette fois mettre de côté.

« Juste Gabriel, cela sera suffisant. Et dis-moi, pourquoi cherchais-tu à fausser compagnie aux gardes ? »

Cela le faisait doucement rire, car il se remémorait ces nombreuses fois il avait fait tourner les siens en bourrique durant son enfance avec sa fidèle alliée Judith. Un vrai petit démon qu'il était, ce Gabriel !
Gabriel L. Blaiddyd
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Bhâvanî Sheikh
Bhâvanî Sheikh
Pacha et Chef de la Caste du Feu - Membre du Conseil des Quatre
Age : 27 ans
Natif de : Almyra
Mar 21 Avr - 13:29
Hrp : Petite précision concernant la tenue de Vani. Dans l'idée, elle porte un sari modeste et traditionnel d'Almyra qui ne peut trahir ni sa caste, ni son rang. La seule chose pouvant le faire étant son bijou frontal frappé d'une flamme stylisée qu'elle cache de sa capuche (à condition que l'on en connaissance le signification).
Désolée si c'était mal expliqué plus haut ^^"

Lorsqu'elle lui proposa de prendre place, le blond ne se fit pas prier et s'installa à son tour dans les coussins molletonnés. Ce simple geste suffit à étirer un sourire amusé sur les lèvres sombre de l'almyroise. De toutes évidences, ce petit noble n'était pas aussi polie et rasoir que certains qu'elle avait pu côtoyer durant ses études à Foldlan. Et c'était tant mieux ! Elle n'avait jamais vraiment apprécié ces nobles coincés qui ne savaient pas comment s'amuser ou qui - pire que tout ! - considéraient l'amusement comme une perte de temps oisive. En cela donc, elle éprouva une certaine bienveillance vis à vis du jeune héritier.  
Elle l'écouta répondre, son petit air joyeux flottant sur ses traits. Elle en profita pour détailler son armure qui la rendit quelque peu nostalgique de son temps passé dans ce pays lointain. Mais elle ne se laissa pas happée par ses pensées, toute concentrée qu'elle était sur les paroles de son compagnon du jour.  

J'aurais aimé venir pour le plaisir de voir du pays mais malheureusement, ce sont les responsabilités qui m'ont conduit ici. Plus exactement, mon père a jugé bon que je l'accompagne pour son audience avec votre...Comment vous dites déjà ici ? Sultan ?

Elle laissa échapper un petit rire amusé. Elle ne se moquait nullement de lui et de son hésitation quand au titre que portait son souverain. En vérité, elle trouvait amusant qu'il fut venu ici pour rencontrer le Sultan mais qu'il allait sans doute repartir sans le voir. Une étincelle taquine naquit dans ses yeux alors qu'elle reprit la parole après la mort de son rire dans sa gorge.

Et je constate en effet que tu es en pleine audience royale en ce moment même ! Tu ne risques pas de t'attirer les foudres de ton père ? Voir même, risquer un incident diplomatique ?


Son ton et son air étaient taquins, théâtrales, et il était assez clair qu'elle ne croyait pas un seul instant à un risque d'incident. Elle disait ça sur le ton de la légèreté car, en vérité, elle savait déjà qu'elle couvrirait le jeune homme pour cette escapade. Il ne le savait pas mais au fond, il ne craignait rien. Après tout, c'était bien de sa faute s'il n'était pas à l'audience comme il aurait du l'être. D'ailleurs, il était cocasse de remarquer que, si elle n'avait pas décidé de fuir à la vas-vite, ils se seraient tout de même rencontrés mais dans des circonstances bien moins agréables et beaucoup plus barbantes aux yeux de la pacha.

Haussant un léger sourcil, Bhavani ne s'attendait pas à ce que le blondinet soit aussi ouvert. Tant mieux, ça faciliterait les choses. Notant dans un soin de sa tête qu'il lui avait uniquement donné son prénom, elle répondit joyeusement à sa présentation de façon la plus naturelle qui soit.

Moi c'est Shakti ! Quand à ma fuite, disons que c'est simplement car j'avais envie de me dégourdir les pattes ! Et puis, rester tout le temps enfermé, c'est mauvais pour le teint !


Elle avait mentit sans sourciller d'un pouce. Après tout, elle était habituée à l'utilisation, souvent abusive, de faux noms. C'était donc un peu devenu une seconde nature. Et puis surtout, ça lui permettait de garder un peu d’anonymat, ce qui était loin de lui déplaire par moment. Après tout, elle ne connaissait pas les connaissances de ce garçon sur son pays et sa façon de fonctionner. Dans le doute, et ne voulant pas qu'il la traite de la façon froidement cérémonieuse dont elle était habituellement traitée, elle avait donc préféré un petit mensonge de rien du tout.
C'était plus agréable ainsi.
Roulant sur le ventre sur les coussins, en prenant un pour y caler sa tête et une partie de son plexus, la brune observa de son air joueur Gabriel avant qu'une idée ne lui traverse l'esprit. Mais oui ! Ça serait tellement mieux que de rester ici !
Ses yeux pétillants de malice, la jeune femme releva légérement la tête, l'air visiblement ravie de sa pensée.

Dis... Ça te dirait une petite visite de la capitale ? Le palais est bien joli mais on en a vite fait le tour et c'est bien moins vivant et animé que le reste de la ville.


Et puis d'expérience, elle savait que pour embrasser une nouvelle culture, mieux valait se noyer dans le petit quotidien du peuple plutôt que dans les convenances étriquées de la noblesse.
Bhâvanî Sheikh
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Gabriel L. Blaiddyd
Gabriel L. Blaiddyd
Prince héritier de Fódlan
Age : 21 ans
Natif de : Faerghus, né à Fhirdiad
Fondateur
Jeu 28 Mai - 18:32
S'il y avait bien une chose que le prince constatait, c'était que les almyroises n'avaient strictement rien à voir avec les femmes venant de Faerghus. Elles avait l'air plus ouverte d'esprit. Moins attachées à la hiérarchie sociale. Cela n'était pas pour lui déplaire, au contraire. Quelque peu mal à l'aise en premier lieu, le prince fût rapidement en compagnie de cette jeune femme pour le moins intrigante. C'était le mot.

« Et je constate en effet que tu es en pleine audience royale en ce moment même ! Tu ne risques pas de t'attirer les foudres de ton père ? Voir même, risquer un incident diplomatique ? »

...Mais audacieuse avec cela ! Il écarquilla les yeux, surpris par une telle franchise de sa part. L'étonnement laissa ensuite place à un bref sentiment de panique qui transparaissait dans son regard turquoise, comme s'il venait de réaliser sa bêtise. Puis il se souvint avoir averti ses gardes qu'un retard puisse être envisageable, bien qu'il resterait dans les environs. Que dans tous les cas, il sera à leur charge de l'avertir lorsque les pourparlers reprendront même si cela ne reprendra pas en théorie avant un bon moment.

« Une pause a été accordée et j'ai de toute façon pris toutes les dispositions nécessaires pour qu'on puisse m'avertir si ma présence est requise. »

Ou comment dire qu'il avait la situation sous contrôle. Gabriel s'était discipliné avec les années, loin d'être le petit garçon qui filait entre les doigts de ses gardes pour aller s'amuser à l'extérieur du château. Mais il lui arrivait encore de faire preuve de témérité quand cela lui prenait. Son âme d'aventurier avait résistée à l'épreuve des années et il ne sera jamais contre vadrouiller s'il avait l'occasion de se détacher de ses responsabilités princières.

Maintenant qu'il avait dévoilé son nom, c'était avec une certaine impatience qu'il attendait de pouvoir en mettre un sur ce joli minois qu'était celui de sa mystérieuse interlocutrice.

« Moi c'est Shakti ! Quand à ma fuite, disons que c'est simplement car j'avais envie de me dégourdir les pattes ! Et puis, rester tout le temps enfermé, c'est mauvais pour le teint ! »

Amusé, ses lèvres s'étirèrent suite à sa justification des plus fantasques. Par pas moquerie mais parce qu'il comme un air de déjà-vu, en repensant justement à ses anciennes escapades. Une telle initiative reflétait souvent un cruel besoin de liberté et une soif d'aventure, causé par un quotidien souvent acté par la contrainte. Il n'était pas devin, loin de là mais...Gabriel avait le sentiment de comprendre cette jeune femme même en ignorant qui elle était réellement. Et puis, il serait mal placé pour dire quoique ce soit après tout.

« Dis... Ça te dirait une petite visite de la capitale ? Le palais est bien joli mais on en a vite fait le tour et c'est bien moins vivant et animé que le reste de la ville. »

Cela avait de quoi être alléchante. Tentatrice même. Avait-il le droit d'y prétendre ? Rien ne l'en empêchait, hormis sa bonne conscience. Alors le faerghusien hésita, pesa le pour et le contre tout en se grattant machinalement la joue.

« Hum...Hé bien je... »

Il avait bien admis avoir pris les précautions nécessaires s'il devait s'absenter, n'est-ce pas ? Un petit tour ne devrait pas faire de mal. Alors le blond se redressa fièrement, décidé à accepter sa proposition. Lui aussi voulait continuer à se dégourdir les jambes et puis, il commençait à avoir un peu trop chaud à rester au même endroit mine de rien !

« C'est d'accord, j'accepte. »

Le prince se remit debout et se plaça face à la dénommée Skhati, les parties de son amure luisant à la lumière du soleil alors qu'il offrit une main amicale vers cette dernière dans l'optique de l'aider à se relever et à sceller, au passage, ce qui s’apparentait à un deal entre deux individus qui venaient tout juste de se rencontrer. Si Basile le voyait ainsi, il n'aurait pas hésiter à souligner l'inconscience de son ami. Ce à quoi Gabriel aurait répondu qu'il agissait en toute connaissance de cause et qu'il était plus à même de se prémunir seul du danger qu'auparavant.

« Laisse-moi prévenir de mon absence avant. Après quoi, je te suivrai. »

La question est simple. Saura-t-elle le surprendre ? Nulle doute qu'elle y parviendra. Après tout, Almyra regorgeait de coins magnifiques qui n'attendaient qu'à être visités. Ainsi, le faerghusien la pria de patienter afin qu'il puisse avertir de sa vadrouille hors des portes de ce fabuleux palais. Il trouva rapidement deux deux chevaliers royaux qui insistèrent pour se porter garant de sa protection à l'extérieur. Le prince poussa un soupire, oubliant cette contrainte enchaînée à son statut. Il trouva un compromis, exigeant alors à ce qu'il soit suivi seulement distance. Ceci fait, Gabriel retourna sur ses pas, un sourire satisfait placardé sur son visage.

HRP:
Gabriel L. Blaiddyd
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