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L'amitié peut vaincre des montagnes [PV Gab, Wil, Basile ]
Judith R. Galatea
Judith R. Galatea
Comtesse Galatea / Tacticienne pour l'armée de Foldan
Age : 20 ans
Natif de : Comté des Galatea à Faerghus
Administratrice
Dim 5 Avr - 14:50

Gabriel, Judith, Basile & Wilfried





Les mains de la comtesse vinrent à saisir ses affaires, se trouvant poser sur l'un des fauteuils confortables de la chambre du Prince. Remettant peu à peu ses vêtements pour couvrir sa peau dénudée, son minois se tourna vers Gabriel encore lové dans le lit. Il était bien rare que Judith soit la première à se lever, d'ordinaire, c'était plutôt l'inverse, et la maligne prenait un malin plaisir à le retenir dans ce confort. Néanmoins, aujourd'hui, il lui fallait être prête de bonne heure, afin d'entamer un chemin abstrus vers les frontières de Fodlan et de Sreng.

« Il faut que je parte de bonne heure, j'ai promis à Wifried de venir le voir. Il a besoin des conseils d'une femme pour protéger sa zone. »

Un léger rire s'échappa de ses lèvres. Bien évidement, le fait qu'elle soit une femme, n'a rien à voir là dedans. Néanmoins, en tant que tacticienne de l'armée de Fodlan, il lui arrive de temps à autre d'aller sur le front pour apporter ses idées et ses conseils. Wifried se débrouillait très bien pour préserver la frontière des attaques répétées des Sreng, même si parfois, elles se trouvaient bien sanguinolentes. Ces brutes... Ces barbares étaient reconnus pour ne pas faire dans la dentelle. Alors, Judith, c'était dit qu'il lui serait bon de voir des têtes amicales de temps à autre. Le but de sa visite, n'étant pas que pour le travail, mais aussi une pour le revoir. Parfois, le temps de Garreg Mach lui manquait. Les quatre compères étaient souvent les uns avec les autres. Depuis, chacun à hélas des obligations, faisant qu'ils ne peuvent plus se voir autant qu'avant... Mais sans pour autant avoir réduit leurs liens, se voulant probablement encore plus renforcés par le temps.

« Tu pourrais peut-être m'y accompagner ? Je veux dire... Je pense qu'il serait bien que notre cher Prince vienne par lui-même, voir comment se porte ses Hommes à la frontière. Remonter un peu le moral des troupes... »

À ces mots, elle lui offrit un léger clin d’œil en signe de complicité. Ce n'était sûrement qu'un simple prétexte qu'il pourrait donner à sa visite là-bas, mais cela pouvait être des plus plausibles. Ses obligations ne lui permettaient pas de faire toujours tout ce qu'il souhaitait, mais s'il rendait cette visite officielle, le motif serait tout à fait valable. Qui plus est, revoir le quatuor fermé serait appréciable. Car en plus de cela, Judith avait déjà mandaté Basile pour qu'il les accompagne aussi. Il ne lui restait plus que Gabriel à soudoyer... Mais entre nous, les jeux sont faits. Lorsque la demoiselle a une idée en tête, il serait bien difficile de l'en défaire.

« Basile sera aussi du voyage... Je pense que nous ne devrions pas encore les tenir au courant de notre relation. Basile sait tenir sa langue... Mais j'ai peur que Wil ne commette un impaire... »

***

Notre petite escouade était composée de quelques membres, nul besoin d'être toute une armée, car ils se voulaient être assez discret. Elle était composée de notre Prince Gabriel, en visite officielle pour voir comment se tient l'armée en charge de la protection de la frontière ; Judith, la tacticienne de l'armée et la comtesse de la conté des Galatea ; Deux gardes en charge de la protection du jeune Lord ; et de notre cher Basile qui quant à lui, se trouvait le plus souvent présent dans les déplacements du Prince. Les retrouvailles avec ce dernier furent assez chaleureux, Judith le prenant dans ses bras pour marquer sa joie de le revoir. Cela devait faire quelques semaines qu'ils ne c'étaient pas vu... Il faut dire que Judith se voulait assez distante du Royaume depuis quelque temps. Bien qu'à présent, il risquait de la voir bien plus présente.

***

Après quelques jours de chevauchée, ils arrivèrent en bas des montagnes, un guide les retrouva à son tour. Ce dernier avait été mandaté pour les mener jusqu'au campement de Wilfried, et leur permettre d'échapper aux dangers de cet endroit. Il se présenta sous le nom d'Andréas, un homme de carrure assez imposante et d'une belle robustesse. Normal, me direz vous, pour un homme des montagnes. Durant leur avancée vers le campement, ce dernier ne se tarda pas d'éloges sur ses nombreux exploits... Ses traversées les plus périlleuses, les monstres qu'il a abattu, les Sreng qu'il a pourfendu de sa hache... Bref, un véritable héros des temps modernes. Probablement, voulait-il, se montrer des plus prestigieux au-devant du Prince. Cela était un honneur pour lui d'être en sa présence, et il ne le fit que trop bien savoir.

"Majesté, avec moi, votre route sera sûre. Je connais ses montagnes dans leurs moindres recoins."

Judith ne put s’empêcher d'avancer un regard amusé vers Basile, laissant alors le pauvre Gabriel aux mains de cet homme, qui l'étouffa de ses nombreuses histoires. Faisant doucement avancer son cheval vers celui du jeune homme, et se pencha au-dessus de son oreille.

« Nous devrions peut-être trouver un prétexte pour tirer Gabriel de là, mais je ne sais pas toi... Personnellement, je trouve ça plutôt amusant. »

Peut-être n'aurait-elle pas du s'avancer aussi vite... Car dans les minutes suivantes, Andréas mena son cheval à hauteur de celui de Judith. Un regard pensant, le sourcil relevé et les muscles gonflés. La comtesse roula des yeux, à son tour maintenant de s’embarrasser de cet homme, bien que ses intentions ont l'air nettement plus différentes que celles qu'il devait envisager avec le Prince.

"Soyez tranquille avec moi chère Comtesse. Je me chargerais aussi de veiller à votre sécurité, restez près de moi, je vous protégerais des dangers qui rôdes. "

S'il avait pu embrasser l'un de ses biceps, il l'aurait très certainement fait. Judith se voulut toutefois indulgente, et le laisser vaguer à ses rêveries. Il ne faisait nul doute, que ce dernier était ce genre d'homme à faire tomber les demoiselles comme des mouches autour de lui. Le plus dangereux étant, qu'il avait parfaitement conscience de son atout. Bien que... Elle ne sut réellement ce que l'on pouvait trouver d'intéressant, à ce genre de personnage dont l'égo était aussi démesuré que la taille de ses bras. Au moins, il lui faisait un peu d'animation durant leur montée. Et tant, que cela ne se tient qu'à des paroles... La comtesse espéra toutefois que cela ne mettait pas Gabriel dans un état de contrariété, et préféré ne pas tourner son regard vers lui. Si tel en état le cas, ne le connaissant que trop bien, Basile aurait certainement intercepter son état.  

***

Arrivés au campement du jeune Gautier, enfin ! Quelques minutes de plus, et Judith aurait été la cause de l'abattement de leur prestigieux guide. Sa patience avait été mise à rude épreuve avec lui, mais la comtesse su garder son calme et sa sérénité malgré tout. Son regard se dirigea vers Gabriel, se voulant souriante, mais toujours aussi distante. Elle s'en voulait un peu de ce fait, mais ils avaient pris la décision de garder leur relation cachée pour le moment.

Le groupe se dirigea vers la tente militaire où se trouve Wilfried. Un sourire enjoué se dessina sur les lèvres de la jeune femme, qui se voulut plus formelle pour ses retrouvailles. Il aurait été mal placée qu'elle ne vienne à le prendre dans ses bras, devant les hommes de ce dernier. Mais le cœur y était, le quatuor aura très certainement le temps de se retrouver plus en intimité un peu plus tard. Qui plus est, Wilfried est sûrement celui des trois, qu'elle voyait le plus souvent sur ces deux dernières années. Lui donnant de temps à autre, un coup de main pour déjouer les tactiques des Sreng. Judith ne se trouvait pas souvent sur le champs de bataille, mais faisait partie des têtes pensantes pour l'épauler dans les tactiques à mettre en place. Une manière aussi pour elle, de se tenir éloignée du Royaume durant quelque temps.  

« Contente de voir que tu te portes bien. Comme tu peux le voir, je ne suis pas venue seule cette fois. » Désignant d'un mouvement de main, Gabriel et Basile qui l'avaient rejoints pour la virée.  

La jeune femme allait pouvoir leur laisser le temps de se retrouver tranquillement entre eux, car comme elle l'avait prévu, l'air froid de la montagne se faisait assez rude. Heureusement, Judith avait prévu de quoi se vêtir plus chaudement une fois rendue sur place, et ainsi les retrouvera un peu plus tard. Peut-être était-ce aussi une légère esquive, pour tenter de ne pas se trahir elle-même des regards qu'elle pouvait accorder à Gabriel.

« Vous m'excuserez les garçons, mais je vais aller mettre quelque chose de plus chaud. On se retrouve toute à l'heure. »


Code by Fremione.

Judith R. Galatea
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Wilfried D. Gautier
Wilfried D. Gautier
Margrave de Gautier
Age : 24 ans
Natif de : Gautier
Administrateur
Mer 8 Avr - 22:41
 ◖AT THE END OF THE WORLD

Être margrave est certes une aubaine sur le papier, mais dans les faits, il faut dire que c'est plus fatigant qu'autre chose. En effet, sans parler du fait de devoir se contenter d'une douche par mois, il n'est pas possible de dormir sur un lit douillé ou de prendre un repas chaud composé d'autre chose que de gruau et de pain.

Être margrave, c'est être constamment sur le qui-vive, ne pas se reposer sur ses lauriers même après avoir repoussé une avancée ennemie, parce qu'ils finissent toujours par revenir. Ils finissent toujours par revenir, ces Srengs (Shrenguien ? Shrengois ? Oh, qu'importe !), et c'est toujours pour la poire des Gautiers que de se les farcir. Il faut, encore et toujours, les empêcher de passer ... et parfois Wilfried se demande pourquoi. Ne serait-il pas plus simple d'envoyer une délégation avec comme but une négociation pacifiste. Histoire que le Margrave puisse enfin prendre des vacances !

Enfin, Wilfried râle, mais il ne pense pas un seul instant que ce genre de chose puisse changer. Il y a un but au fait de garder cette frontière, et après tout le sang versé, il doute que les Sreng acceptent autre chose qu'une reddition complète de leurs ennemis.

A LETTER FOR YOU, SIR

C'est à l'aube d'une nouvelle journée dans ce trou à rat qu'est la frontière de Sreng, que Wilfried reçois une lettre écrite à son nom propre. Et par là, il veut dire que la lettre est adressée à Wilfried, et non au Margrave de Gautier, comme le sont la plupart des courriers qui lui sont officiellement adressés. Ces lettres ne sont jamais de bon augure, alors qu'une lettre arrive pour lui, le laisse un instant pantois. La prenant d'une main et finissant son petit-déjeuner de l'autre, il fit signe au courrier de partir se reposer, il aura peut-être une réponse.

Ouvrant la lettre, il la parcourt d'un premier regard rapide, avant de s'y attarder. C'est une déformation professionnelle, que de chercher les informations importantes d'une lettre avant de la lire dans son entier, car parfois les livres entiers que lui envoie ses contemporains lui procurent une puissante migraine.

Le texte parle de choses banales, de tous les jours et de chaque jour. Mais plus important que tout, il lui vient de son Amie, la seule femme qu'il n'a jamais réellement convoité, celle qui est sa sœur au même titre que le Prince est son frère et que le fils du duc Fradarius est son frère. Une lettre de Judith, celle dont il ne doute pas sera sa futur Reine. Mais c'est un secret de Polichinelle, que le Prince et elle semble vouloir garder ; pensent-il réellement que personne ne sait qu'ils se voient ? Les serviteurs ont des oreilles et des yeux, mais surtout, ils ont des bouches, et les ragots vont plus vite que le plus rapide des Pégase.  

SHARING IS CARING

Il lui a fait renvoyer le courrier, celui-ci accompagnant la lettre de réponse. Dans la lettre pour Judith, il lui faisait part de son envie de les voir, elle et les autres. Cela va faire un long moment maintenant qu'il ne leur a pas même parlé de vive voix. Ce titre qu'il a reçu à sa sortie de l'Académie lui sape le morale, mais le temps aussi, il n'a plus le temps de rien faire d'autre que de garder, voir ses amis ne dépend plus de ses envie, mais de leurs possibilités à eux de lui rendre visite. Si ce n'est pas triste ...

Quand vient le jour où elle est censée arriver, apparemment elle le fit accompagnée d'une délégation de haut vol. En effet, une Comtesse, un fils de Duc et pour finir, et non des moindre, le futur Roi. Autant dirent que seul le gratin de la société lui rendait visite en cette journée. Et pour le meilleur, il ne fallait employer que le meilleur. C'est pour ça qu'il leur avait envoyé un de ses meilleurs éléments pour les accueillir : Andréas Tonnur. Un homme taillé comme un ours et au vocabulaire aussi bourru, mais au cœur au bon endroit.

Vous vous demandez peut-être pourquoi il leur avait envoyé ce genre de personnage, plutôt que quelqu'un de droit et propret ? Et bien de manière simple : ici, il n'y a pas de propret. Dans ce camp, où les soldats se battent pour leur vie, il n'y a pas de rang autre que celui de dirigeant et celui de soldat. Qu'importe le titre, il ne sauvera pas votre vie face à une épée.

Et dans l'art de la survie après chaque escarmouche, Andréas est un roi. Il s'en sort toujours avec le minimum de blessures et ce n'est pas parce qu'il ne s'implique pas. Non, Andréas est un homme fort et compétent, c'est pour ça que Will l'a envoyé accompagner ses amis. Il a confiance en lui, même s'il peut être un peu lourdo parfois.

HERE YOU ARE

Au temps présent, nous revenons, et Wilfried se trouve devant sa tante militaire pour accueillir ses amis. C'est avec un grand sourire qu'il s'avance vers eux, habillé d'une tenue simple et les cheveux attachés. Il porte un pantalon en cuir et un veston de même, ses cheveux ont été tressés pour ne pas le gêner devrait- il se battre immédiatement.

« Contente de voir que tu te portes bien. Comme tu peux le voir, je ne suis pas venue seule cette fois. »

Alors qu'il s'approche au plus près, elle s'adresse à lui. Il constate qu'elle ne l'approche pas plus que ça, et il se dit que peut-être, il pue. Ça fait, après tout, plus d'une semaine qu'il n'a pas pris de bain. La guerre ça ne sent pas bon, vous savez ?

"Haha ! Je vois ça ! Alors les gars, comment est-ce que ça va, dans la civilisation ?" ce n'est pas dit sur un ton amer, mais sur celui de la rigolade. Il ne leur en veut pas de ne pas souffrir autant que lui, chacun à son fardeau et il ne voudrait pas le leur.

"Oh, tu es sûr que tu n'as pas besoin d'être accompagnée ? " il lui fait un clin d’œil tout en parlant, son pouce pointant le prince. Il les taquine, mais cela n'a rien de mauvais. Et même si quelqu'un les entendait, ce qui se passe ici n'en sort jamais, la guerre est un monde à part de la noblesse.

La laissant se déplacer, il s'approche des deux jeunes hommes tout en faisant un signe de la main à Andréas, qu'il puisse aller se rendre utile ailleurs. Ce dernier lui fait un beau salut avant d'aller rire avec ses camarades. Rions tant qu'on le peut encore, c'est important.

"Ca va, pas trop dur l’ascension ?" il leur demande, en les regardant de haut en bas. La montagne, ça vous gagne ... sauf quand vous la côtoyez à en gerber.
Wilfried D. Gautier
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Gabriel L. Blaiddyd
Gabriel L. Blaiddyd
Prince héritier de Fódlan
Age : 21 ans
Natif de : Faerghus, né à Fhirdiad
Fondateur
Jeu 16 Avr - 11:45
Le jour ne s'était pas encore levé lorsqu'il sentit bouger à côté de lui. Habitué à être réveillé à l'aube, Gabriel somnolait quand Judith avait quitté les draps. Ses yeux s’ouvrirent progressivement, lâchant un petit râle de frustration : le lion s'éveillait, découvrant de dos la silhouette dénudée de sa bien-aimée. Un sourire satisfait orna ses lèvres de se savoir privilégié dans un moment aussi intimiste que celui-ci, ou les autres qu'ils avaient pu partager.

« Déjà debout...? »

Le ton de sa voix légèrement enrouée se valait taquin, quand on sait que la Galatea avait tendance à rester au lit plus longtemps qu'il ne le faisait à l'accoutumée jusqu'à le retenir un peu plus auprès d'elle. Cela l'amusait seulement de savoir que pour une fois, Judith avait défié ses tenaces habitudes qu'il avait pu relever depuis tout jeunes déjà,  mais constatait encore aujourd'hui qu'elle n'avait pas changé sur ce point.

« Il faut que je parte de bonne heure, j'ai promis à Wilfried de venir le voir. Il a besoin des conseils d'une femme pour protéger sa zone. »

Le jeune homme se redressa sur son matelas, se frotta les yeux et mit sa main devant sa bouche pour en retenir un bâillement. Il avait ses cheveux d'or en bataille qui lui bouchaient un peu la vue, mais avait ce regard amusé sous ses quelques mèches rebelles tombant sur son nez. Wilfried ou pas, ils n'étaient de toute manière pas censés partager la même couche et être aussi intimes qu'ils l'étaient sans être passé par les liens du mariage, en particulier lorsque l'on était le prince héritier. Ils étaient conscients des risques mais trouvaient dans cette dissidence un moyen de vivre un peu leur histoire avant d'être étouffés par les contraintes. Alors le couple devait se faire discret, tout du moins jusqu'à ce qu'ils officialisent. Ça encore...C'était une autre histoire.

Gabriel se mit à rire à la boutade concernant leur ami.

« Ce n'était pas lui qui se disait être l'expert en la matière ? Fais tout de même attention quand tu sortiras. Je sais que tu es prudente mais il suffit d'une fois et ... »

Ils étaient morts. Heureusement, ils devraient normalement éviter tout scandale s'ils faisaient suffisamment attention. Et puis il connaissait les rondes de ses gardes. Censé dormir à cette heure-ci, personne ne devrait en théorie les déranger si on ne suspectait rien d'étrange dans sa chambre. C'était bien pour cela qu'ils parlaient à voix basse.

« Tu pourrais peut-être m'y accompagner ? Je veux dire... Je pense qu'il serait bien que notre cher Prince vienne par lui-même, voir comment se porte ses Hommes à la frontière. Remonter un peu le moral des troupes... »

Avec Sreng qui menaçait encore à la frontière, Judith n'avait pas tort. Tenaces, leurs assauts se faisaient de plus en plus violentes. On ne comptait plus le nombre de soldats qui avaient péri sous leurs lames féroces. Les Gautier étaient en première ligne pour protéger la frontière et il était normal qu'un soutien même moral leur soit apporté.

« Hm...Je ne sais pas...J'admets que c'est tentant. »

Fit le Blaiddyd en faisant semblant de réfléchir. Mais on voyait très vite qu'il était dans la taquinerie. Puis il se pencha, pour venir déposer un baiser dans son cou et tendrement l'enlacer. Cela n'empêcha pas la comtesse de continuer sur sa lancée, à essayer de le convaincre de la suivre dans son périple. De toute façon, elle n'avait pas besoin de le faire. Parce que sa réponse sera positive à tous les coups. Et même s'il avait affaire ailleurs, il fera tout son possible pour être disponible.

« Basile sera aussi du voyage... Je pense que nous ne devrions pas encore les tenir au courant de notre relation. Basile sait tenir sa langue... Mais j'ai peur que Wil ne commette un impaire... »

Clairement, le Gautier était le moins fiable des deux. Pas que cela soit volontaire cela dit mais dès qu'il s'agissait de parler relation, il était devenu un peu plus hésitant dans sa confession depuis l'incident de la lettre à l'Académie des Officiers.

« Je suis bien d'accord. De toute évidence, ils finiront par être au courant d'une manière ou d'une autre. »

Après tout, ils étaient tous les deux leurs meilleurs amis. Qui d'autres étaient en mesure de mieux les connaitre ?


***

Gabriel avait reçu l'accord du roi, son père, afin de pouvoir rejoindre les forces situées au nord de Faerghus. Il était ravi de retrouver ses plus proches amis pour cette mission d'envergure. Leur escouade à l'effectif réduit mais suffisant, devait rejoindre le Margraviat en passant par les plaines d'Itha situées sur le domaine des Blaiddyd. C'était sans doute l'un des chemins les plus direct pour atteindre au plus vite leur destination. Wilfried devait être tout aussi impatient qu'ils ne l'étaient, si tant est bien que la missive annonçant leur arrivée lui soit parvenue. Qu'il n'aie crainte. D'ici quelques jours, ils seront là pour lui prêter main forte.

Au bout de cette route, un guide les attendait pour leur ouvrir la voie vers le campement du Gautier. Le prince n'était pas vraiment du genre à juger les gens au premier regard mais il avait quelque chose d'assez malaisant. Et la suite ne fit que confirmer sa première impression. Tout au long de leur ascension, le dénommé Andréas ne faisait que vanter ses soi-disant hauts faits digne d'un grand héros légendaire alors qu'il n'y avait rien de spécialement impressionnant.

« Majesté, avec moi, votre route sera sûre. Je connais ses montagnes dans leurs moindres recoins. »

Oui, mais encore...?

« D’où le fait que vous êtes là. »

Quand on connaissait bien le prince, on pouvait vite y percevoir de l'agacement dans sa réponse. Enfin...Tout en restant poli cela dit. Il fut beaucoup moins tolérant lorsque l'homme vint faire son intéressant auprès de Judith. Pris par un élan de jalousie, surtout quand cela concernait la comtesse, Gabriel se sentit obligé de poser des barrières en allant calmer les ardeurs du Don Juan des montagnes.

« Veuillez simplement vous en tenir à votre mission première. Soyez certain qu'elle n'a pas besoin de vos services pour veiller sur sa sécurité. »

Lança-t-il en le fustigeant du regard. Cela sonnait comme un avertissement, et le message apparemment passé puisqu'il ne s'y tenta pas une deuxième fois. Qu'il essaye toujours. Il veillait derrière;

Ce fut un véritable soulagement lorsqu'ils arrivèrent enfin au campement. Repérer le margrave parmi les autres soldats ne fut pas des plus difficiles. Il était le seul à avoir cette longue chevelure cramoisie à des kilomètres à la ronde. Venu vivement les accueillir, Wilfried, fidèle à lui-même, n'a pas pu résister à l'envie de taquiner ses vieux amis.

« Haha ! Je vois ça ! Alors les gars, comment est-ce que ça va, dans la civilisation ? »

Sans surprise, le blond joua à son tour de plaisanterie. Il n'y en avait pas un pour en rattraper l'autre décidément !

« Comme à ta dernière visite j'imagine ? »

Son meilleur ami continua sur cette lancée, cette fois-ci en le taquinant avec Judith. Une moue s'afficha sur le visage du prince bien qu'il ne broncha pas davantage, au risque de sérieusement soulever des interrogations concernant sa relation avec la Galatea. Car à ce rythme, avant même la fin de leur mission, tout le monde sera déjà au courant. D'ailleurs, cette dernière annonça aux trois garçons qu'elle s'absentait le temps de chercher de quoi se réchauffer. L'idée de lui prêter sa cape lui avait immédiatement traversé l'esprit, mais la voilà déjà parti. Le blond poussa un soupire défaitiste.

« Ça va, pas trop dur l’ascension ? »

Gabriel leva la tête vers son camarade, reprenant son sérieux pour lui répondre avec franchise.

« Oh...Hé bien puisque tu en parles, qui a engagé ce guide ? »

Demanda-t-il, jetant un coup d'oeil furtif à ce dernier un peu plus loin. Il se retenait de ne pas dire un énergumène. Pas bien méchant, il est vrai, juste assez insupportable pour avoir réussi à l'irriter. Basile avait cette patience qu'il admirait. Ou alors lui aussi fulminait, mais dans le plus grand des silences.

« Quelles sont les nouvelles de votre côté ? »

Bonnes, il l'espérait.
Gabriel L. Blaiddyd
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Basile A. Fraldarius
Basile A. Fraldarius
Noble
Age : 19
Natif de : Faërghus
Modérateur
Sam 18 Avr - 6:19
La comtesse Galatea lui avait dit qu'ils iraient tous ensemble au domaine des Gautier. Ah, il allait enfin le revoir ! Depuis tout ce temps ! Basile n'affichait pas son excitation plus que cela, mais il avait évoqué à son amie de nombreux souvenirs avec leur ami commun. Basile sentait bien qu'un des maillons du groupe essentiel manquait. C'était un peu comme une peinture inachevée. Aussi cette annonce le mettait en joie, tellement qu'il lui avait même proposé la veille de rester à évoquer un peu le passé avec nostalgie, parfois le passé se faisait proche ou lointain. On pouvait croire que le jeune Fraldarius ne ressentait pas cette sensation de manque, mais dès qu'une opportunité de se revoir revenait alors il faisait preuve d'une grande impatience en montrant combien ces souvenirs partagés lui étaient chers. Bien qu'il était impatient, il eut toutes les difficultés du monde à se tirer du lit comme n'importe quel matin. Ce furent les deux gardes en charge de l'escorte qui vinrent doucement à la porte.

Le jeune homme était réputé pour son caractère d'ours mal léché au réveil. Il fallait le prendre avec des pincettes. Aujourd'hui était un jour différent, dès le début il leur fit un " oui, oui j'arrive", enfila costume et bottes et le tour était joué comme du papier à musique. Une bonne motivation pouvait abattre toute difficulté. Quand les gardes voulurent discuter avec Basile, ce dernier n'avait cependant que peu d'entrain ; le réveil n'était pas encore complètement digéré. Ils en affichèrent tous deux un air moqueur que le jeune Fraldarius leur retira bien vite avec un " je peux rire avec vous ? " qui en disait long sur sa capacité à revenir sur sa léthargie matinale. Ils descendirent les marches pour atteindre le lieu de rassemblement. Gabriel et Judith n'étaient pas encore parvenus au lieu, aussi Basile se retourna vers les gardes :
" Que l'on soit clair vous comme moi sommes en charge de personnes importantes, notre mission est de remonter vers le nord pour prendre des nouvelles du front de Sreng. Ce n'est en aucun cas une promenade de santé, soyez vigilants, je garderai les arrières du convoi, je vous charge de sécuriser l'avant. Aucune mention également de ce réveil... il n'existe pas."

Basile prenait toujours à coeur les mises au point de départ pour que tout se passe bien. Malgré tout bien que ses paroles puissent apparaître comme dures, il les disait avec humour en se disant que pour lui , ce serait une promenade tout de même. Il ouvrirait l'oeil, mais c'était une occasion de bouger du château. Il occupait souvent la place arrière dans les convois, car il savait qu'en cas de fuite il fallait toujours garder une voie pour la pire des fins. Elle ne devait jamais arriver, il s'en faisait le garant. Les gardes étaient plus âgés que lui, plus expérimentés mais ils comprenaient que ce n'était pas un abus d'autorité plus une façon de leur montrer son implication et leur rappeler leur responsabilité. Un des gardes souligna néanmoins que "sauf son respect, ils savaient faire leur travail". Basile sourit en secouant la tête comme s'il montrait qu'il en était rassuré. Sa conscience s'éveillait à l'arrivée de ses deux amis qu'il salua avant de prendre sa place dans cette traversée.

****

Jamais, il n'aurait pensé qu'elle serait aussi ponctuée d'événements. Il fallait voir la personne chargée de les aider à traverser la montagne. Ce guerrier avait fait le tour de chaque monticule de terre, à la bonne heure s'ils pouvaient éviter d'errer dans la montagne et d'être changés en caillou, ce serait une aubaine. Ses discours auraient pu les fendre en deux tant il donnait le mal de crâne. Basile raffolait pourtant de ce genre de récits héroïques, il aurait été le premier à en réclamer, mais là cette personne était une vaste blague sans fin. Les plaines d'Itha lui manquaient là au moins ils n'avaient pas la pipelette en chef. Il comptait sur ses amis pour lui rabattre le caquet, il préférait observer la situation en priant pour qu'elle ne soit pas trop longue. Visiblement, ils étaient tout aussi décontenancés que lui au début, à moins qu'ils s'ennuyaient tous au choix. Basile en venait à souhaiter qu'il se trompe et qu'il puisse dire qu'il ne connaissait pas ce rocher qui leur bloquait le chemin. Le pire dans l'histoire c'était qu'il ne se trompait pas, aucune erreur. Fort heureusement sinon, ils auraient dû souffrir inutilement et auraient dû se débarrasser du pauvre bougre dans cette montagne qu'il chérissait tant.... Mon dieu, Basile était en train de perdre la boule à force d'écouter. Même sa position droite en selle était à peine tenue, il relâchait son attention tant ses récits devenaient comme une berceuse. Il y faisait de moins en moins attention. En revanche, il perçut la remarque de Gabriel qui lui fit décrocher un énorme sourire. L'avantage à être en queue de file, c'était que personne ne pouvait vous prendre à défaut. Son seul regret était de ne pas avoir vu l'air de ce guide face à cette remarque pleine de verve. Comme il avait été rabroué, il vint vers Judith sans doute dans l'espoir d'une conversation plus douce, plus agréable.... sauf que Gabriel n'en avait pas encore fini avec lui en précisant que Judith n'avait pas besoin de lui pour sa sécurité. Basile se mit à doubler un garde devant lui pour se placer près de son ami. Il prit une voix pour que le guide puisse l'entendre :

" Néanmoins tout soutien est bon à saisir votre altesse, d'autant que tant de bravoure mériterait un peu d'action" conclut il en assénant un regard complice vers le guide.

Ainsi donc il avait maté plus d'une dizaine d'ennemis perché dans le vide suspendu à une corde et pourquoi pas sur un cheval en jouant des cymbales. Les récits avaient un côté bien de trop exagéré. Ses muscles en revanche semblaient authentiques... sur cela rien à redire. Basile avait comme à son habitude peu parlé, mais avait voulu apporter sa graine à la conversation tout en embêtant son ami. Il n'était pas stupide, il avait bien vu que Gabriel avait été gêné que le guide fasse son héros auprès de Judith. Il s'était même empressé d'intervenir comme s'il ne pouvait s'en empêché... Le jeune Fraldarius soupçonnait un sentiment entre ces deux amis... Trop de fois el prince avait été négligent, il était parti dans ses songes. Il était même arrivé que Basile parle dans le vide. C'était la situation la plus gênante. Lorsqu'il cherchait à revenir sur ce qu'il avait dit, on le poussait à répéter comme si les mots qu'ils venaient d'émettre n'étaient jamais parvenus. La seule chose qui faisait obstacle à son constat c'était cette distance entre deux, notamment présente depuis l'incident qui avait failli coûter la vie à la Comtesse.

Certains événements laissent des marques au fer rouge que rien ne peut effacer. Mais même cette fois là, il se souvenait encore avec quelle violence le prince l'avait renvoyé, comment les trois amis s'étaient remis à se parler ; c'était étrange. Basile n'avait jamais réussi à savoir ce qu'il avait vu dans leurs regards était de l'amour ou de l'amitié... Donc depuis ce jour rien que des soupçons... Aussi dès qu'il voyait à présent quelque chose qui retenait son attention soit il le gardait pour lui soit il les taquinait d'une manière ou d'une autre. Se servir de ce guide m'as-tu-vu était une occasion en or, bien que sa patience en venait à un extrémité. Compatissant pour ses amis, il se mit aux côtés du guide avant n'ait envie de révoquer la présence à leurs côtés pour propos trop volubiles. Son esprit réussissait parfaitement à suivre ses paroles sans chercher de sens comme s'il lui chantait une chanson en langue étrangère. La berceuse à nouveau résonnait dans sa tête ponctué de phrases comme " c'est ainsi que j'ai" ou encore son fameux " mais ce n'est pas tout." Cette phrase à elle seule aurait pu décimer tout espoir d'avoir un peu de tranquillité. Dans ce discours à sens unique, la seule réponse viable était un " ah oui ? " pour que le flot intarissable continue son effervescence. Ce fut éprouvant mais la source d'exploits finit par atteindre sa limite et la montagne redevint un terrain paisible. C'est fou comme l'air pur faisait un bien fou. Basile était taquin, mais les meilleures blagues ont aussi leur fin et mon dieu encore heureux... On aurait presque dit qu'ils s'étaient liés d'amitié avec ce type, rien qu'à en juger par cette belle poignée de main de départ. Basile le regarda indécis en espérant ne pas avoir signé de contrat avec un diablotin. Il l'avait cotoyé déjà une fois, il ne souhaitait avoir de nouveau cette musique. Il fut le dernier arrivé au campement et pour cause le guide le retenait pour l'encourager dans son parcours. Basile regardait sa main qu'il ne voulait pas lâché puis finit par craquer.

" Je crois être attendu, monsieur. Merci pour cette traversée." Basile retira promptement sa main en se maudissant d'avoir raté l'arrivée pour un pauvre héros du dimanche en mal de reconnaissance. S'il entendait encore un récit d'exploits, il allait faire un meurtre ; il en était sûr. Pitié, juste une conversation normale. Sa plus grande force était dans l'expression de son visage qui ne traduisait que peu son irritation. Si jamais ils se perdaient à nouveau, il ne fallait pas perdre cet... allié...? appui ...? ... soutien ? Il ne savait pas trop comment le nommer, il hésitait encore. Soutien ne correspondait pas à quelqu'un que l'on voudrait bâillonner. Dans le plus grand des silences, il avança vers le groupe en s'étirant.

" Hé bien... Will, tu en as de la chance d'avoir de tels héros, je t'envierai presque... " ironisa t-il pour montrer toute sa souffrance précédente une fois que son admirateur inescompté était éloigné.
Basile A. Fraldarius
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Judith R. Galatea
Judith R. Galatea
Comtesse Galatea / Tacticienne pour l'armée de Foldan
Age : 20 ans
Natif de : Comté des Galatea à Faerghus
Administratrice
Sam 18 Avr - 15:28

Gabriel, Judith, Basile & Wilfried





Judith ne put contenir un certain amusement à la réaction de Gabriel vis-à-vis de leur guide, lorsque ce dernier se montra trop opportun envers elle. Son regard lui indiqua toutefois, un remerciement.... N’empêchant pas, qu'elle viendra sûrement le taquiner après coup. Mais l'on verra cela bien plus tard, pour l'heure, les voilà arrivés ! Des retrouvailles de convenances, mais réjouissantes. Judith indiqua alors qu'elle voulut se changer, mais ne maqua pas de porter un regard railleur vers Wilfried. Il allait être des plus difficiles, de se montrer des plus neutres avec leurs deux meilleurs amis... Ces deux-là, les connaissant mieux que personne. Lâchement, elle laissa Gabriel se dépêtrer avec un petit sourire dissimulé.  

La comtesse rejoignit l'une des tentes destinées aux personnels féminins, où elle y trouva un petit emplacement qui lui était destiné à chacune de ses visites. Elle put alors, enfiler quelque chose de plus aisé maintenant que la chevauchée était terminé, et aussi plus chaud en vu de la température plus fraiche qu'en aval de la montagne. Gabriel allait très certainement, en vue de son statut, avoir une tente personnelle. Cela serait hors de sa protection, que de le laisser au milieu de plusieurs autres personnes. Avec un peu de chance, il aura Basile avec lui, se sera déjà ça. Cependant, il serait bien déconvenue que Judith partage cette intimité dans le contexte actuel. Dommage, les nuits auraient été bien plus agréables. Bref, il était temps de retrouver ses amis. Judith quitta sa tente et se dirigea à l'endroit où elle les avait quittés. Toutefois, son intention se pencha un instant sur la silhouette de Andréas, qui sembla préparer un sac bien remplis. Etait-il déjà paré à s'en aller ? Furtivement, la comtesse s'approcha de lui, se penchant en dessus de l'épaule de ce dernier, qui était accroupi à tenter de fermer son sac paraissant saturé par tout ce qui se trouvait à l'intérieur. « Vous nous quittez déjà, Andréas ? »    

« Soyez assuré que non Comtesse, je dois simplement partir en reconnaissance. L'on m'a indiqué un campement de Sreng au-delà de cette montagne. » Sur ses mots, son doigt pointa l'un des monts se trouvant non loin d'eux. Il est vrai que cela pourrait être fâcheux si des Srengs se trouvaient si proche, Judith inspecta quelque instant la montagne du regard. « Il vaut mieux passer par des chemins qui ne seront pas en vue, et quelque peu escarpés. Je guiderais le petit convoi, rien ne sert d'y aller en une armée si ces informations ne sont pas avérées. » Là-dessus, il n'avait pas tort. Au moins, il connaissait parfaitement son métier, Wilfried avait assurément bien choisi cet homme... Même s'il pouvait s'avérer quelque peu... Importun. En tous les cas, cette mission de reconnaissance allait certainement demander la présence de Wil, étant le premier intéressé par cette situation. Il serait bien dommage, que la petite troupe soit déjà séparée, alors qu'ils viennent à peine de se retrouver. Judith eue alors un léger sourire, laissant émerger une petite idée qui venait de naître en son esprit. « Votre équipe de reconnaissance est toute trouvée, nous vous accompagnerons. » Le guide afficha à son tour un léger sourire satisfait, probablement, n'en attendait-il pas moi de ces nouvelles personnes qu'il venait d'emmener ici. Néanmoins, que la petite troupe ne s'attendait pas à une promenade de santé. Le chemin qu'ils allaient devoir entreprendre, aller être sinueux. De toute évidence, ils n'allaient pas prendre les grandes allées... Se serait comme s'ils invitaient les Sreng, à les pourfendre de leur flèche. Il n'était donc pas pensable d'y aller à cheval, il allait falloir marcher !  

Judith se dirigea vers Hélios, son Pégase, qui se trouvait quant à lui, en la superbe compagnie de la belle Calypso. Caressant doucement son museau, la comtesse lui indiqua de rester sage le temps de son absence. Elle s'en voyait bien désolée de ne pas pouvoir l'emmener avec elle, mais passer par les cieux lorsque l'on souhaite être discret, n'est pas non plus la meilleure des options. Et en toute honnêteté... L'animal sembla quant à lui, se satisfaire du temps qu'il allait pouvoir passer avec l'autre Pégase. C'était déjà ça ! Judith alla ensuite rejoindre ses amis, qui ont certainement déjà dû être mis au courant de la préoccupation d'Andréas. « Il semblerait que notre cher Magrave soit appelé par Andréas pour une petite reconnaissance. Tu accepterais que nous puissions te suivre ? » Une revendication... Qui n'en était pas réellement une. Il en était plutôt d'une proposition, dont Wilfried ne pourrait s'éconduire. Qui plus est, cela pourrait être plaisant, et rappeler des souvenirs anciens, de voir notre quatre compères partir ensemble pour une mission. Il ne devrait pas y avoir autant de risques, ne s'agissant que d'une simple reconnaissance. Les seules difficultés, seront certainement les sentiers abstrus et le froid qui va régner, étant donné qu'ils vont devoir encore prendre la direction des hauteurs.

La jeune femme se positionna près de Basile, ce dernier avait sûrement eu pour idée de faire une petite sieste après tout ce chemin, il allait devoir remettre cela à plus tard. Elle lui donna un léger coup de coude, et lui indiqua les deux autres gardes qui étaient charges de l’escorte de Gabriel, somnolant un peu plus loin. « Tu te charges de les motiver ? » Croyaient-ils être ici pour se reposer ? A moins que Gabriel ne souhaite les attendre ici, ils allaient devoir accomplir leur devoir jusqu'au bout. Il n'y avait surement besoin d'être plus avec tout ce petit monde.  

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Judith R. Galatea
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Wilfried D. Gautier
Wilfried D. Gautier
Margrave de Gautier
Age : 24 ans
Natif de : Gautier
Administrateur
Ven 24 Avr - 15:02
 
You Kidding me ?

"Hahahaha." le rire est plat et ses yeux vides quand il regarde Basile, lui faisant sa meilleur imitation de poisson mort. Il sait ce qu'il veut dire sur ses hommes, son sarcasme ne leur échappe que parce qu'ils n'en ont pas l'habitude. Ce sont des hommes droits, qui disent ce qu'ils pensent quand ils y pensent et ne font pas de lâcheté. Des Guerriers de la vieille école.

Roulant des yeux, il met un petit coup de poing dans l'épaule de Basile et lui fait son sourire le plus charmeur.

"La prochaine fois je vous enverrai Natalie. Elle aime les garçon un peu frêle qui ont besoin d'être protégés ~" il le taquine, avec un clin d'oeil. Natalie est une femme forte, une vraie amazone d'1m85 et assez musclée pour soulever un homme adulte d'une main. Elle a un truc pour les choses mignonnes, d'ailleurs tous ses habits sont dans les tons pastels.

Alors qu'il se tourne vers son Prince pour le taquiner un peu plus, il entend quelque chose qui lui fait tourner, de manière violente, la tête dans la direction de la seule femme de leur quatuor.

Un reconnaissance en groupe, avec ses meilleurs amis ? Et bien, qui dirait non, certainement pas Wil. Le truc, vous voyez, c'est qu'on a là le prince héritier et sa potentielle futur, un margrave et un fil de noble haut placé, autant dire que c'est pas vraiment le matériel qu'on utilise pour une mission de reconnaissance, en général.

Wil jette un coup d’œil à Andréas, et ce dernier lui lance un grand sourire. Oui, bon, c'est pas de ce coté là qu'on va recevoir une idée super intelligente. Mais, c'est pas non plus ce qu'on attend de lui, la politique, c'est pour les nobles après tout.

"Andréas ..." dans ce simple nom, Wil met toute la lourdeur de la situation. Vraiment, fallait-il qu'il parle de sa mission ? Le Quatuor aurait pu resté dans la tente et parler, mais non, maintenant ils allaient devoir marcher dans la neige, le froid et franchement... FRANCHEMENT ! Il en a marre de la boue. Les trois venant d'arriver n'ont peut être pas l'habitude d'un champ de bataille constant, étant donné que leur champ de bataille à eux se trouve à la Cours, mais la boue c'est sale, c'est humide et ça reste dans des endroits dont il fait bon ne pas parler en bonne compagnie.

Toujours est-il que si ses amis sont bon sur le chmp de bataille, ils n'ont pas réellement l'habitude d'un champ constant. Et pour être honnête, les missions de reconnaissances telles qu'Andréas les font, ne sont pas étudiées à l'Académie. Ce n'est pas propre, ce n'est pas droit et ce n'est pas du tout noble. C'est sale, digne des pire ruffians du Royaume et franchement, parfois il n'y a pas de quoi manger à sa faim (ou même le temps de dormir). Ce n'est pas agréable, et Wil n'en est pas fan du tout.

Mais là, sa future Reine semble être intéressée par la chose et avoir déjà décidé de partir en Compagnie. Vraiment, comme on dit "avec des amis comme ça, pas besoin d'ennemis, pas vrai ?".

Laissant un soupire s'échapper de sa bouche (le long soupire de l'homme las), Wil lève les deux mains et les pose à l'arrière de sa tête avant de frotter violemment ses cheveux. Il se décoiffe et ressemble à un mal propre, mais il s'en fiche, c'est pas important à cet instant.

"Raaah ! Ju, sérieux ? Sérieux ?!" il geint presque, son ton aigu disant à quel point il n'a pas envie. Wil n'a pas peur de faire montre de faiblesse devant ses hommes, ici, il n'y a pas de place pour un fanfaron. Ils le savent performant durant la bataille, et c'est tout ce qui compte. Quand tu as mélangé ton sang à celui de ton frère d'arme, que tu geigne ou que tu pètes en sa compagnie ne change rien à la manière dont il te regarde. Wil ramène ses troupes à la maison plus souvent vivants que morts, et rien que pour ça, ils le respectent.

Mais là, il ressemble plus à un jeune noble n'ayant pas envie de travailler qu'à autre chose. Les hommes autour d'eux éclatent de rire, se moquant amicalement. Il ne prend même pas la peine de leur jeter un regard noir, tout ce qu'il fait c'est laisser tomber ses bras vers le sol et prendre la pose de l'homme-dépressif. Comme si tout son corps était tiré vers le bas.

"Cette injustice ... " de fausses larmes perles à ses yeux, et il les lèves vers la Comtesse ... mais elle est déjà partie se préparer. Alors il les tourne vers ses deux contemporains.

"Ton Altesse, fait quelque chose pour empêcher ça !" il chouine en s’accrochant à son bras, pensant de tout son poids.


Wilfried D. Gautier
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Gabriel L. Blaiddyd
Gabriel L. Blaiddyd
Prince héritier de Fódlan
Age : 21 ans
Natif de : Faerghus, né à Fhirdiad
Fondateur
Dim 3 Mai - 1:21
Tout soutien est bon à saisir Votre Altesse, que disait Basile en réaction aux propos virulents lancés par le prince envers le guide. En temps normal, Gabriel lui aurait donné raison. Là, il n'avait aucune envie de donner du crédit à cet homme. C'était l'un de ses droits les plus sacrés, non ?

Quoiqu'il en soit, la petite troupe arriva comme prévu au campement. Wilfried était visiblement en forme et ne lésinait pas sur les taquineries. Tout le monde en prenait pour son grade. Quand il s'agissait de Basile, le prince sentaient ses lèvres s'étirer. Il fût moins amusé lorsqu'il comprit que Andréas était la recrue du Gautier.

« ...Alors c'était toi ? Ah ! J'aurais dû m'en douter ! Hé bien puisque tu sembles si fier, peut-être auras-tu l’obligeance de garder un œil sur lui ? »

Parti comme cela l'était, sa relation avec la comtesse risquait d'être révélée au grand jour plus vite qu'espéré. En même temps ! C'était difficile pour Gabriel de rester les bras croisés sans rien dire alors qu'on courtisait la femme qu'il aimait devant son nez. Par le passé, il n'avait que trop gardé le silence. Il n'avait pas oublié la fois où Gideon avait demandé la main de Judith en pleine réception. La scène lui avait parue insoutenable, au point qu'il avait demandé congé à sa cavalière en prétextant être pris d'un vertige. Ce n'était pas vraiment un mensonge mais ce soir là, le jeune homme fût à deux doigts de subir une peine de cœur dont il aurait eu du mal à se relever.

En parlant du loup, elle était de retour. Partir ensemble en reconnaissance ? L'idée ne lui déplaisait pas. Son quotidien manquait d'action à son goût, d'autant plus que cela faisait une éternité qu'ils ne s'étaient pas retrouvés ainsi tous ensemble, au moins depuis l'Académie. Cette période semblait pour le Blaiddyd aussi proche que lointaine, avec ses hauts et ses bas. Une vague de nostalgie déferla subitement, vague dans laquelle il se laissa divaguer quelques instants, interrompu par le grand numéro de son cher ami Wilfried qui aurait pu être un grand tragédien dans une autre vie. Non vraiment. Il s'accrocha au bras du prince sans gêne, un geste ayant pu s'insurger s'ils n'étaient pas aussi proches que des frères. Heureusement que Basile était plus terre à terre, car ils n'étaient pas sorti de l'auberge sinon.

« Pourquoi, as-tu peur de tomber face à une vilaine bête Wil ? »

Lança-t-il avec amusement. Tout le monde avait éclaté de rire face à cette scène des plus ridicules. Le royal n'était pas embarrassé. Au contraire, il prenait la chose à la rigolade. Il savait très bien que son ami était, de son point de vue, une des plus fidèles lames de Faerghus.

« Quoiqu'il en soit et j'en suis fort navré, tu vas devoir nous suivre dans les montagnes. Tu tiendras le coup ? Oh oui, cela ne fera aucun doute ! »

Gabriel lui fit une petite tape amicale sur l'épaule et s'éloigna, satisfait de sa plaisanterie puisqu'il pouffait tout seul dans sa marche vers sa tente personnelle pour se préparer avant d'aller les retrouver. Même si le Blaiddyd avait reçu un entrainement militaire particulièrement rude durant son enfance, il ne fallait faire pour autant l'impasse sur la phase préparatoire de l'expédition. Il n'était pas aussi précautionneux que le Fraldarius ou Judith, certes, mais il savait que cela faisait parti des choses essentielles sur lesquelles son professeur en stratégie avait particulièrement insisté afin de tout simplement maximiser les chances de réussites.
Gabriel L. Blaiddyd
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Judith R. Galatea
Judith R. Galatea
Comtesse Galatea / Tacticienne pour l'armée de Foldan
Age : 20 ans
Natif de : Comté des Galatea à Faerghus
Administratrice
Ven 17 Sep - 11:28

Gabriel, Judith, Basile & Wilfried





Une fois la petite troupe motivée, ou presque. Chacun alla se préparer à cette petite excursion supervisée par leur très cher guide Andréas. Ce dernier portait un sac du plus garni sur ses épaules, et paraissait fier de conduire tout ce beau monde, dont le Prince en personne. Deux gardes, c'étaient joint à eux, sous la supervision de Basile, le Magrave, et bien évidemment Judith. La jeune femme peina quelque peu à se montrer distante avec son bien-aimé, voulant garder leur secret intact. Leurs deux amis allaient terminer par le discerner, c'est certains, mais il est toutefois hors de question que les autres le découvrent. Elle s'en tenait alors, à quelques échanges de regards complices, et le frôlement de leurs mains quand elle venait à passer à côté de lui.

Les voici donc parti, dans les hautes montagnes en direction de ce camp de Sreng qu'il valait mieux garder à l'oeil. Furtivement, à pieds pour éviter de se faire repérer trop facilement, marchant chacun les uns derrière les autres pour maintenant une position de défense aux besoins. Andréas en premier, un garde derrière lui, Gabriel en second, suivit de Wilfried, Judith, Basile puis le dernier garde fermant la marche. La joyeuse compagnie marchait ainsi durant un long moment, dans des conditions climatiques assez complexes. Mais pour le moment, aucun heurt qui vint à troubler leur marche.    

Un bruit sourd, plus perceptible telle une véritable détonation, qui vient à résonner dans la zone montagneuse. D'abord désagréable, si ce n'est intenable pour les tympans. Rapidement, la Comtesse posa les paumes de ses mains sur ses oreilles afin de les préserver de ce brouhaha infernal. Dans un réflexe, ses paupières se fermèrent, puis ses pieds prirent une position de stabilité. Bon réflexe, puisque la terre se mit soudainement à vibrer en même temps que l'intonation, durant quelques secondes. S'en suivis d'un silence profond, comme si chacun d'eux avaient retenu leur respiration, et que les sons environnementaux, c'étaient tus... Ouvrant de nouveau les yeux, Judith constatait étonnement, qu'il ne c'était rien passé... Prenant toutefois le temps de vérifier que chacun de ses camarades se portait bien, puis questionna Gabriel du regard. Quel avait été ce bruit ? Elle n'eut toutefois pas le temps de se poser la question bien longtemps, puisque la réponse lui parviendra dans les secondes suivantes. Une secousse, cette fois plus violente, prit par surprise la petite groupe. Le regard de la jeune femme se releva avec effrois, vers le sommet de la montagne qu'ils acheminent. Un énorme manteau blanc de poudreuse, de neige compacte et véreuse, était en train de venir en avalanche sur eux.    

« Gab... »

Paralysée, entravée par cette frayeur qui venait à naître en elle en voyant ainsi son destin voler sous ses yeux. Toutefois réactive, la stratège se resaisait rapidement, à l'affût d'une échappatoire qui pourrait leur être utile dans l'immédiat. Un cri parmi l'écho sonore lui indique qu'une autre personne avait discerné une solution. Gonflant ses poumons, hurlant à s'en faire malaisé sa gorge, le Magrave pointa une direction avec son doigt pour informer ses partenaires d'une zone qui pourrait les sauver.    

« DANS LA GROTTE ! VITE ! »

Une cavité rocheuse dans la montagne, assez grande pour accueillir et protéger tout ce petit monde. C'était à présent une véritable course, pour tenter de l'atteindre avant que la poudreuse ne vienne à leur rencontre. Andréas et les deux gardes ne se soucièrent de la protection du prince, et coururent en premier vers l'antre dans des cris d'effroi. Les sourcils de la comtesse se froncèrent face à ce culot et ce manquement dans leur rôle. Bien qu'elle n'en attendait pas moins du guide, les deux gardes se devaient de mettre le royal à l’abri de tout danger. Chose qui semblait aussi contrarier Basile, en charge de la garde Royale. Il est certain que les choses seront mise au point, mais pour l'heure... Il fallait courir ! Exercice assez complexe dans la neige et un sol tremblant. Judith manqua à plusieurs reprises de chuter, mais heureusement son habilité lui permit de rester assez stable. Jetant des coups d'oeil à ses partenaires, et courant aux côtés de Gabriel, elle douta un instant qu'ils y parviennent... Le ciel s'obscurcit au dessus de leur tête... Ce n'était pas les nuages, l'avalanche était prête à s'abbatre sur eux. Non ! Ils n'allaient tout de même pas finir ainsi ! Au plus près, les gardes et le guide avaient déjà atteins la grotte. Wilfried s'étant vu pousser par la peur, y parvient aussi en quatrième position, hurlant et encourageant à ses amis de s'empresser.

Encore quelques mètres, quelques secondes ! Ca y est, Judith sent la neige commencer à tomber au-dessus de sa tête. Dans un dernier espoir, elle tendit sa main en direction de Gabriel, s'apprêtant à plonger vers la rocheuse pour se mettre en sécurité.    

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Judith R. Galatea
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Gabriel L. Blaiddyd
Gabriel L. Blaiddyd
Prince héritier de Fódlan
Age : 21 ans
Natif de : Faerghus, né à Fhirdiad
Fondateur
Jeu 30 Sep - 17:57
Après avoir préparé le nécessaire, le prince s'en vint rejoindre la petite troupe guidée par un homme qui ne lui inspirait que peu confiance et sympathie. Ses manières l'agaçaient au plus au point, jusqu'à avoir une terrible envie de le congédier et de se débrouiller par leurs propres moyens. Néanmoins, répondre à son devoir était une priorité absolue quitte à ravaler sa fierté. Le Blaiddyd poussa un soupire. Relevant la tête, son regard croisa brièvement celui de Judith. Il feinta un sourire mais au fond, il regrettait surtout de se contenter que de quelques complicités furtives quand son cœur réclamait davantage. Il devait être patient. Et de la patience, Gabriel risquait de ne pas en avoir bien longtemps avec l'énergumène qui leur servait de guide.

Durant leur ascension, le blond ne l'avait d'ailleurs quasiment pas quitté du regard. Le prince était si tendu qu'on aurait dit une cocotte-minute prête à exploser. Il ne céda pourtant pas à ses pulsions meurtrières de vouloir le faire taire à tout jamais. Encore heureux ! Quelle image donnerait-t-il à se laisser ainsi emporter ? Au moins, grimper cette montagne ne lui était pas du tout pénible. En même temps, être un Blaiddyd signifiait répondre à une tradition que certain qualifierait d'archaïque. Il se souvenait, petit, de ces balades dans la neige aux côtés de son père avec une armure volontairement un peu trop grande et aussi lourde que lui, qu'il peinait à trainer car trop encombrante pour ses petits membres. A l'époque, Gabriel ne comprenait pas vraiment le sens de cet exercice jusqu'à réaliser plus tard qu'elle revêtait d'un aspect à la fois philosophique et physique. Le but étant de lui apprendre à surmonter toutes les difficultés et à appréhender le pouvoir de son emblème inscrit durablement dans ses gênes.

Malgré tout, la troupe était suffisamment entrainée pour aller de l'avant sans trop en souffrir, ni même du froid mordant de Faerghus. Ils étaient préparés à tout, sauf peut-être à ce grondement venu extirper le prince de sa brève rêverie. La terre tremblait sous leurs pieds. Il était évident que ce n'était pas la faute de Wilfried et que tout cela n'annonçait rien de bon. Des regards interrogatifs furent échangés entre les compères, très brefs car l'objet de leur questionnement ne resta pas longtemps sans réponse : une avalanche se déclara sous leurs yeux alors que la neige ne tarda pas à dévaler de la montage dans leur direction, prête à les ensevelir vivants. Ils devaient courir, et vite !

C'est là que Gabriel regrettait les pégases. Ils avaient beau être vulnérables aux archets, leur aide ici aurait été des plus précieuses. Mais ils devaient faire sans, pour leur survie à tous. Heureusement pour eux, ils trouvèrent une grotte dans laquelle se réfugier sans que le guide ne se préoccupe aucunement du sort du prince et de ses compagnons, s'engouffrant la tête la première dans l'obscurité pour protéger sa petite personne. Nul doute que cette attitude agaça fortement les faerghusiens, en particulier Basile qui qualifia l'énergumène de traitre. Il fit en sorte de fermer la marche avec le Gautier peu rassuré tandis que Gabriel, d'abord surpris, n'hésita pas une seconde à se saisir de la main que lui tendait Judith. Il aurait pu se réjouir de ce contact s'ils n'étaient pas dans une situation aussi délicate.

Ils n'étaient toutefois pas au bout de leurs peines car l'avalanche avait entrainé derrière eux un éboulement qui vint bloquer l'entrée, empêchant quiconque de sortir et de rentrer par la même occasion. Autant dire que là, ils étaient dans de beaux draps. S'ils ne trouvaient pas une solution, ils étaient bons pour mourir dans cet endroit gelé et miteux. Le prince, qui avait retenu son souffle, tenta de garder la tête froide alors qu'il serait légèrement la main de sa bien aimée dans la sienne. Plongés dans l'obscurité, un rire désagréable résonna à ses oreilles non-loin de lui. Puis une lumière vint donner un peu de luminosité dans cette pénombre qui les entourait. Et là, il le vit, ce sourire carnassier sur le visage du traitre.
Gabriel L. Blaiddyd
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Judith R. Galatea
Judith R. Galatea
Comtesse Galatea / Tacticienne pour l'armée de Foldan
Age : 20 ans
Natif de : Comté des Galatea à Faerghus
Administratrice
Ven 1 Oct - 12:40

Gabriel, Judith, Basile & Wilfried





La pénombre embrasse chacun de nos aventuriers ainsi prisonniers dans cette grotte, dont l'épais manteau de poudreuse et de pierres avait clos l'entrée de la grotte. L'on ne pouvait y voir grand-chose, seulement entendre le souffle que tous tentaient de reprendre après cette course effrénée. Le cœur battant tel un tambour dans sa poitrine, Judith peina à se remettre de cette frayeur. Elle eut bien cru durant quelques secondes, qu'ils ne parviendraient jamais à se réfugier à temps ici. Au moins, après ce petit pique cardio, aucun d'entre eux ne souffraient du froids pénétrant de la montagne. Sa main ne quitta pas celle de Gabriel, qu'elle venait même à serrer un peu plus fort pour s'assurer de ressentir les vibrations de sa respiration au travers de sa paume. Et d'une autre manière, chercher à se rassurer par cette situation qui devenait complexe. S'en rajoute, un rire mauvais, sournois et carnassier... Cette voix n'était pas celle de Basile ni de Wilfried, mais bel et bien celle de notre guide Andréas. Relâchant la main du Prince, la Galatea entoura son avant-bras d'une ficelle enflammée pour illumuner la cavité dans laquelle ils se trouvent. Pouvant ainsi laisser voir, le visage souriant, fier et méprisant du guide. Ce dernier se tenait droit face aux compères, à ses côtés les deux autres gardes qui semblèrent aussi amusés de la situation. Comment pouvaient ils rire en pareille situation ?! A moins que...  

Wilfried :« Andréas ! Peux tu m'expliquer ce qui vient de se passer ?! Tu t'y attendais n'est ce pas ?! »

Wilfried fut le premier à se confronter au brun qui, quant à lui, semblait toujours aussi fier de ce qu'il venait d'accomplir. D'un claquement de doigts, les deux autres gardes dégainèrent leurs armes, les pointant en direction du quatuor. Rapidement, Basile prit son rôle de garde royal à coeur et se positionna devant Gabriel, suivit par Wilfried. Basile grinça des dents, et se tenait prêt à défendre Gabriel contre ces importuns.

Basile : « Traitres... Vous aviez tout prévu...»

Andréas : « Hahaha en effet ! Veuillez me pardonner cher prince, mais les Sreng m'ont promis une magnifique récompense si je venais à vous guider dans cette zone, vous, et le seigneur Gautier. Je suis désolé pour les autres ici présents, vous n'avez pas grande valeur pour les Sreng, mais il fallait des victimes collatérales. »

Les esprits s'échauffent, une confrontation semble inévitable. Coincée ici, Judith écoute tout en regardant autour d'eux à la recherche d'une issue. Gabriel pourrait aisément dégager l'entrée... Mais cela risquait de faire ébouler la galerie et ainsi nuire à la survie de ses occupants. Restant à ses côtés, et maintenant une lueur en ces lieux, elle ne semblait pourtant pas préoccupée par Andréas et les deux traîtres. Ils n'étaient sûrement pas ici, la plus grande menace. Agacée, elle se pinça l'arête du nez de son autre main vacante, et ferma doucement les paupières, démontrant son agacement et son dépit.  

« Dites-moi Andréas, si j'ai bien compris, les Sreng vous ont promit une récompense si vous nous emmeniez dans une zone qu'ils allaient faire ébouler pour en terminer avec le prince et le Magrave, n'est ce pas ? N'avez-vous pas penser, que vous n'étiez qu'un pion pour eux... Votre récompense, vous ne l'aurez jamais, car vous aussi vous étiez condamné à mourir dans l'avalanche. Et vous avez été assez stupide pour vous laisser berner... Et si vous nous tuez, comment comptez vous sortir de là ? »

Soudainement, les épaules du guide vinrent à s'affaisser. Comment sortir d'ici ?! Son sourire se transforma en une grimace, tandis que les deux autres gardent se regardèrent d'un air béa. Évidement... Ces imbéciles n'avaient pas pensé un seul instant que les Sreng c'étaient joués d'eux... Et simplement servis de leur idiotie pour attendre Gabriel.

Andréas :« Je... Vous... Non... Ce n'est pas... Ha hum... Il semblerait qu'il y ait eu un malentendu Prince haha... Ce n'est pas ce que... »

Andréas était coincé ici, au même titre que tous ici présent. Pour espérer s'en sortir, tout le monde allait devoir rester soudé. Que ferait il s'il venait à se retrouver seul ? Laissant ainsi les hommes régler les comptes, Judith se faufila vers la galerie et éclaira le fond, où l'on pouvait voir la cavité s'enfoncer vers l'intérieur de la montagne. Heureusement, ils n'étaient pas coincés dans un lieu sans issue... Peut-être pourraient ils trouver une autre sortie en s'aventurer dans les entrailles dans la montagne ? De toute évidence... Ils n'avaient nul autre choix qui se présentent à eux. Son regard se tourna vers Gabriel pour lui partager le fond de sa pensée en un regard. Il ne valait mieux pas se battre ici... L'important était dans un premier temps, de sortir de là... Bien que cette mission, se montre complexe. Bien qu'elle tentait de se montrer assurer... Elle craignait pour la vie de tous ici. La Galatea aurait aimé trouver refuge et assurance dans les bras de son cher et tendre, mais ce n'était guère le moment, encore moins devant ces traitres, de se montrer si proches et trahir leur secret.   


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Judith R. Galatea
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