Un petit village perdu sur les hauteurs d'une montagne, que pouvait bien y faire notre jeune comtesse ? Judith possède beaucoup de connaissance, et l'une d'elle se trouve à habituer en ce petit lieu si loin de tout. Il était donc rare qu'elle lui fasse la visite, mais sur ces quelques jours, elle s'y laissa tenter. La jeune femme était heureuse de revoir l'amie de sa famille, du moins, celle qui était proche de sa mère. La vieille dame était elle aussi en joie, de retrouver l'enfant de celle qui était sa plus proche amie. De temps à autre, ses visites lui redonner du baume au cœur. Elle lui offrit durant quelque jours l’hospitalité, mais il allait bientôt falloir à la comtesse à rentrer chez elle. Sa petite sœur devait l'attendre, bien qu'elle eut beaucoup d'occupation avec ses cours à l’académie... Mais il y avait aussi une autre personne qu'elle souhaitait retrouver, depuis ses quelques jours passés si loin l'un de l'autre- Gabriel. Judith ne s'attendait toutefois pas, à ce que cette journée soit propice à une autre retrouvaille... Celle d'une autre personne, qui lui a été aussi très cher à son coeur...

"Il y a du grabuge dehors, un groupe de brigands veulent prendre d’assaut le village." La comtesse fronça bassement les sourcils. Qui osait s'en prendre à ce petit village ? Ces pauvres gens n'étaient pas d'une grande richesse, et leur moyen de défense était moindre. Il n'était pas question pour Judith, de rester bras croisés à attendre que choses se fassent. La jeune femme s'empressa alors de quitter la petite maisonnette, et retrouver son destrier qu'elle enfourcha prestement. Un groupe était déjà parti à la rencontre des voyous, pour tenter de les maintenir à bonne distance du village. Elle les aperçut rapidement, ils n'étaient pas bien loin et le fait de les savoir si rapprochés était assez pré-occupant. Dans un premier temps, la jeune femme analysa la situation -normal pour une tacticienne de métier. Ils n'étaient pas si nombreux, mais semblaient savoir en découdre. Problème, les défenseurs de ce petits village ne sont pas mieux nombreux non plus... Son regard scionna les environs, le terrain n'était pas non plus des plus propices pour se battre... Le sol graveleux et accidenté allait être un handicap pour les repousser.

Elle remarqua alors, que l'un des cavaliers semblaient se distraire des autres, approchant trop près du village. Judith prit alors l'initiative d'aller à sa rencontre, espérant empêchant le pillage de ces pauvres gens. Elle bloqua alors le dit cavalier en se positionnant au-devant, lui faisant barrage. Le casque de ce dernier l'empêchait de discerner son visage, mais elle reconnut une silhouette féminine, et de long cheveux argenté s'en échapper. "C'est toi ?..." Hésitante, la jeune femme se vit totalement troublée par cette vision qui s’offre à elle. La voix de la cavalière, ne put que lui confirmer ses doutes, bien qu'elle préférait ne pas le croire. Gabriel lui avait pourtant dit, que son amie avait changé... Ses idéaux n'étaient pas les mêmes que les leurs... Judith a toujours tenté de faire abstraction de cela, se disant qu'elle était probablement dans une mauvaise passe. Erika... Était son amie... Était... L'est-elle toujours ? Confuse entre celui qui était à ce jour son amant, et celle qui était une amie des plus fidèle... Si ce n'était la meilleure... Elle pensait que Gabriel avait exagéré les choses, mais maintenant que ses pupilles font face à l'évidence, en voyant Erika vouloir attaquer avec bassesses les gens de ce village, son sang ne fit qu'un tour.

Snobée. La jeune femme l'avait inopinément snobée ! Judith n'en crut pas ses oreilles, et s'empressa de nouveau la bloquer sur le sentier. Son destrier semblait peut à l'aise sur ce sentier où les pierres commençaient à rouler à cause de la pente, mais la comtesse n'y prêta pas attention. Bien trop occupée à vouloir en découdre avec Erika. "Ne me dis pas que c'est toi qui commandites l'attaque de ce village ?! " Judith ne savait pas si elle souhaitait une réelle réponse de sa part.. De peur de ce qu'elle allait entendre. Mais son attitude ne présageait pas un combat à venir... Sa main n'était nullement positionnée sur son épée, pour parer à une défense. Malgré le temps passé, et la méfiance dont elle devait faire preuve... La blonde n'en présagea pas... Ne pensant pas Erika dangereuse pour sa personne... Se trompait-elle ? "Je ne peux pas te laisser faire ça. S'il te plaît... Dit leur de cesser le combat et je m'occupe du reste. Il n'est pas trop tard Erika." Sa voix se voulait apaisante, tentant de désarçonner ce conflit naissant doucement. Mais qu'allait-il advenir si cette dernière n'accepte pas ?

Judith était compatissante et attentionnée, mais pas stupide au point de laisser Erika l'attaquer sans tenter de l'y en empêcher. Alors si les deux anciennes amies auront à se battre... Elles le feront.

" Non Erika, je ne me pousserais pas." La jeune comtesse semblait des plus déterminées à tenir tête à celle qui était autrefois, son amie la plus proche. Qui aurait cru qu'un jour, toutes deux se retrouveraient dans des camps opposés, devant alors se faire face. Judith n'était réellement pas à l'aise dans cette situation, feintant alors de ne pas le démontrer. Erika devait pourtant bien la connaître, et voir dans son regard cette petite lueur peu assurée. S'il fallait aller au conflit, elle le fera... Elle ne pouvait nullement laisser ces pauvres gens se faire dépouiller sans rien faire. Bien évidemment, seule, elle ne pouvait grand chose contre ce groupe. Mais de toute manière, son intention fut toute prise par la belle aux cheveux d'argent. " Gabriel m'avait averti de ton changement, mais il m'aura fallu de mes yeux pour le croire." Elle se doutait que le simple fait d'évoquer le prince, puisse ne pas plaire à la jeune femme. Après tout, il en était de même lorsqu'elle évoquait son nom en présence de Gabriel. Judith se sent prise entre deux étaux, mais tente toujours de dissimuler cet espoir qu'elle nourrit de les voir s'allier. Pour cela, il faudrait toutefois qu'Erika accepte de se "ranger" à des conditions plus... Noble. Piller un village, n'était clairement pas quelque chose dont elle la pensait capable. Si cela revenait aux oreilles de la famille royale, les conditions pour qu'Erika puisse remonter dans leurs estimes risquent de devenir plus difficiles à faire valoir. Pour autant, Judith serait pourtant capable de l'aider à cela... Mais à quoi bon vouloir s’entêter, à aider une personne qui n'accepte pas votre main tendue.

" Je n'ai pas le cœur à me confronter à toi. Mais s'il faut le faire, je le ferai. Alors va t-en avec tes hommes... Ou alors je m'en verrais contrainte. " Sur ses mots, l'une de ses mains vint à se poser sur le haut de son épée. Tandit que l'autre tenait fermement les rênes de son destrier. Ce dernier tentait tant bien que mal de ne pas trop bouger pour garder son équilibre. Mais quelque peu perturbé par l'attitude du cheval face à lui, ne pus que l'imiter. Cette zone n'était réellement pas faite pour en venir à se battre. Judith espérait que Erika renonce, non pas forcement à cause du sol friable, mais aussi par la bonne raison. Toutefois, son intention fut happée par un bruit derrière elle, d'autres chevaux venaient au galop. Quelques personnes du village étaient en train de charger leurs assaillants pour récupérer leurs biens, c'était tout à leur honneur. Mais il eut fallu que cette personne, complétement stupide ... Bien que son intention soit bonne.... Vienne vers les deux demoiselles pour venir en aide à Judith. Chose complétement aberrante, car la comtesse n'avait jamais demandé de l'aide, et pour le moment les choses ne c'étaient pas envenimé... pour le moment.

Les roulements de sabot du cheval venant vers elle, firent débouler quelques rochers, assez petits, mais en grand nombre. Judith vit alors les choses rapidement venir. Son cheval perdit totalement son équilibre, ne parvenant à trouver un appuie stable sur cette roche qui se dérobe sous ses sabots. La jeune femme essayait de son mieux de se maintenir pour ne pas tomber aussi, mais son intention se retourna vers Erika qui se située dangereusement d'une crevasse. Trop tard. La roche se mit à rouler sous les sabots de leurs chevaux, qui commencèrent alors à paniquer de ce glissement de terrain. Judith tenta pour le mieux de s'accrocher à sa monture, et remarqua que celle de Erika s'affola à son tour. En l'espace de quelque secondes seulement, Judith tenta d'attraper cette dernière pour l'aider à se maintenir, mais cela ne fit que l'emporter dans sa chute. La dernière chose que la Galatea vit à ce moment, fut les corps des deux jeunes femmes, tombant dans le ravin et les roches qui les suivaient.

***

... " Ouch... " Combien de temps c'était-il passé avant son réveil ? Quelques minutes seulement ? Plusieurs heures ? La faible luminosité des lieux, que laissé entrevoir le haut de la crevasse ne permit pas à Judith de bien voir ce qu'il y avait autours d'elle. Son corps entier était meurtri par la chute, mais elle semblait ne rien avoir de casser... Un miracle ? Non... Elle eut la chance de tomber sur sa monture, qui avait alors amortit son choc. Mais la pauvre bête n'avait hélas, pas eue autant de chance... Se relevant douloureusement, la jeune femme tandis l'une de ses mains et grâce à son emblème, fit tournoyer des flammes atours afin de mieux voir. Son regard s'esquiva vers le haut, il semblait impossible de remonter et... Attendez ? De ses souvenirs, elle n'était pas la seule à être tombée ! " ERIKA ?! Ou es-tu ? Réponds moi ! " La panique s'empara totalement de sa personne. Espérant de ne pas avoir à découvrir, le corps sans vie de celle qui fut autrefois sa plus proche amie. Certes, les choses ont changé à ce jour, mais son cœur en serait tout autant meurtrit. Priant intérieurement, son regard toisa les alentours pour tenter de la discerner. Espérant, ne pas devoir faire face à un spectacle des plus macabres.

" Moi aussi, je suis contente de voir que tu sois encore en vie Erika, merci." La parole de la Galatea, pointa sur l'ironie. Bien qu'il n'était sûrement ni l'endroit, ni l'heure pour penser à faire de l'humour... Pourtant, c'était vrai. Judith était soulagée de savoir que sa vieille amie, ne se trouvait pas enfouit sous toutes les décombres qui sont tombées avec elles. Sa main attrapa la petite gourde tendue par Erika, il est vrai que sa gorge était sèche... Cela devait faire un petit moment qu'elles étaient tombées dans cette grotte, des personnes à l'extérieur allaient bien finir par les rechercher, non ? Mais en attendant de potentiels secours, elles ne pouvaient pas non plus rester là à rien faire. Si des bestioles se cachaient en ces lieux, se serait, bien trop imprudent de rester stagner et de leur offrir leur repas servit sur un plateau d'argent. D'autant plus que l'odeur des cadavres des chevaux, risquent de titiller certaines narines carnivores. Ces pauvres bêtes... C'était bien triste de les laisser là... Mais leur sort était scellé. Judith s'en voulut tout de même d'avoir perdu l'un des chevaux de la garde royale, toutefois Gabriel se contentera de savoir qu'elle au moins, avait survécut. Quoi que... Survivre, ne nous hâtons pas trop en conclusion. Les deux jeunes femmes ne sont pas encore sorties d'affaires. Judith concentra ses flammes dans la paume de sa main, cela leur donnera un petit éclairage. Sans trop forcé sur la dose pour éviter de les faire repérer... Bien que... Comme la surlignée Erika, la discrétion n'était pour le moment, pas de mise. Raison de plus pour ne pas rester dans le coin.

" Je suppose que si tu avais trouvé une sortie, tu ne serais pas revenue. " Tout en lui redonnant sa gourde, Judith accorda un léger sourire amusé à la jeune femme face à elle. Bien qu'au fond, elle se doutait qu'Erika n'ait pu la laisser ainsi... Du moins, elle l'espérait. Mais le moment n'était pas non plus à rendre des comptes, elles devaient sortir de là. Judith baisse son regard un instant, et remarque que Erika lui avait hotté son arme. Sa mine se fit plus sérieuse, et son regard plongea dans le sien. " Tu te méfies de moi ? C'est assez ironique. Sache simplement que je n'interais rien si ta main n'est pas la première à frapper. Mais si tu te sens plus en sécurité ainsi... Garde là le temps que l'on sorte. " Judith préférait avoir son arme à sa portée, question de bon sens dans une situation comme celle-ci. Mais son emblème de feu pouvait aussi lui permettre de se défendre si le besoin est, ainsi que son ingénierie. Elle voulait aussi faire comprendre à Erika qu'elle ne cherchait nullement à se battre, seulement par nécessité si cette dernière venait à se montrer menaçante. Toutefois, elle semblait avoir démontré que la confrontation n'était pas ce qu'elle recherchait... Pas avec Judith. Quel traitement de faveur. Mais dans un sens, la comtesse approuvait, car se mettre à mal avec Erika n'était pas dans ses projets.

Passant à coté de son ancienne amie, Judith emboîta le pas pour que les deux femmes se lancent à la recherche d'une sortie. Elle garda sa main légèrement surélevée, pour s'éclairer des flammes qu'elle y maintenait. Combien de temps allait-elle pouvoir leur fournir une source de lumière ? Sa ressource n'était pas inépuisable, il ne fallait pas trop traîner. Un silence s'installa entre les deux, la comtesse ne sachant pas trop bien comment mener la conversation. Et pourtant... Elle avait tellement de choses à lui demander, des questions qui lui brûle les lèvres. Cependant, ce ne sont pas les questions qui lui faisaient le plus peur, mais bel et bien les réponses. Ralentissant le pas, elle se mit plus à coté de Erika, et donnant un regard vers la jambe de cette dernière. " Ça va aller ? " Bien sûr qu'elle se préoccupait d'elle, à savoir si elle tenait bien le rythme et que sa blessure ne la fasse pas trop souffrir. Il fallait qu'elle soit en état de pouvoir avancer durant un certain temps, mais aussi de pouvoir fuir si jamais elles devaient faire face à une difficulté. Son regard se redressa de nouveau, et alla droit devant elle. Judith avait du mal à regarder Erika en face, certainement de peur de croiser un regard... Haineux et rancunier. Tant de choses avaient changé depuis leur enfance... Elles qui pourtant, s'aimaient autant que des soeurs au par avant. Cette pensée lui serra le cœur... Prise entre deux piliers, entre Erika et Gabriel. " Pourquoi tu fais ça Erika ? "

Son autre main effleura la roche de la grotte, cherchant un mince filet d'air qui pourrait les mener à une sortie. Surveillant aussi le vacillement de sa flamme, qui pourrait leur indiquer une direction à prendre. Son intention était portée sur Erika, mais aussi les bruits qui les accompagnent. Bien qu'ils se furent minces, son oreille intercepta tout de même un bruit inquiétant. Cela allant dans la direction d'où elle venait. Un bruit... De mâchoire... De quelque chose qui se délecte d'une autre proie... La carcasse de leurs chevaux avait certainement déjà attiré les charognards, mieux valait-il prendre le plus de distance possible, sans céder à la panique., Cette fois, son regard se tourna vers Erika, elle aussi devait très certainement avoir entendu ce son peu accommodant. Néanmoins, il fallait se demander ce que redoutait le plus Judith... Se retrouver face à une étrange créature ? Ou bien savoir ce qu'il se passera une fois que les deux femmes seront en dehors de cette grotte ?

Est-ce la température des lieux qui redescendit brutalement, ou bien l'air régnant entre les deux jeunes femmes qui instaura ce froid polaire ? Judith sembla totalement déconcertée par l'attitude d'Erika vis-à-vis de sa personne... Quand on repense à ce lien si précieux qui les unissait jadis, à ce jour, il n'en est plus. Terminé les deux amies confiantes et souriantes l'une envers l'autre, terminé la complicité et la sororité de leur jeunesse. Leur relation ne faisait que tomber en décadence, depuis des années déjà... En particulier, lorsque la comtesse c'était rapprochée de Gabriel. Le coup de grâce à leur lien fut quand elle se mise en couple avec ce dernier. Erika, savait-elle, qu'il en était à nouveau le cas ? Hum... Autant ne pas attiser les soucis tout de suite. Car d'après le Prince, leur relation ne serait pas au beau fixe. Tout du moins, évitons tant que possible l'animosité pendant que les deux femmes se trouvent dans un lieu autant confiné. Néanmoins, c'était assez mal partit... Erika lui soutenant qu'elle n'était pas la pour la sauver, alors dans ce cas... Pourquoi n'était-elle pas partie ? Judith préféra rester silencieuse à cette remarque, et préféra ne pas non plus se faire d'illusion. Quand bien même, elles pouvaient repenser à leurs souvenirs d'enfance, si Judith avait été la seule à tomber dans ce précipice, elle doute du fait qu'Erika serait venue la chercher. Mais elles y sont tombées à deux, l'une avait besoin de l'autre pour se sortir de là. À deux, elles sont bien plus fortes, en particulier ses deux là. Ho oui, elles formaient un duo, dont très peu osés venir s'y frotter. Judith a toujours été très courtisée, Erika renvoyée sans ménagement les garçons qui pouvaient lui tourner autours. C'est d'ailleurs grace à elle que le caractère de la blonde c'était forgé. Il y en aura pourtant un, qu'elle n'aura su défaire de la comtesse.    

Erika ne semblait apte à vouloir lui rendre son arme, prétextant qu'elle n'en aurait nullement besoin si elle la défendait. Judith ne put empêcher un roulement de ses pupilles et un haussement d'épaules. " Nous ne sommes plus des enfants Erika, je n'ai plus besoin de toi pour me défendre." Sa voix se fit plus dure, moins chaleureuse envers sa vieille amie. Après tout, si cette dernière se voulait froide avec elle, il n'y avait pas de raison pour que Judith continue ses courbettes. Judith préféra alors ne plus croiser son regard, et d'avancer sans dire autre chose. Car ses mots pourraient alors, dépasser ses pensées... Et ce n'était nullement le lieu pour un affrontement. C'était tout de moins, sans compter le récital d'Erika, qui chercha alors à s'expliquer sur la raison de son attaque. Un récit... Que Judith trouva complétement incohérent. Peut-être devrait-elle prendre du recul, et penser à ce que lui dit Erika. Mais pour le moment, il lui était bien difficile d'incriminer ces innocents. " Ce sont TES hommes qui portaient les armes Erika, et qui ont attaqué. Ce n'est pas la première fois n'est-ce pas ? " Sa voix se fit plus dur et plus ferme. Mais son regard ne put croiser celui de la femme aux cheveux d'argent. Judith commença doucement à voir sa patience atteindre ses limites, il n'y avait pas de raison pour que Erika lui parle si durement, et que la comtesse continue de lui passer de la pommade.    

Elle cherchait le conflit ? Qu'elle ne la tente pas trop, car cela pourrait bien advenir. Ce n'était certes, ni le lieu ni le moment pour opposer une divergence, mais qu'importe. Pourtant, s'en fut assez. Judith aimerait tellement que le passé efface toutes les égratignures qu'à pu faire leur avancée. La jeune femme fit volte-face, barrant ainsi la voie à Erika. Se trouvant à quelques centimètres d'elle, le visage dur, les traits sévères. " Je ne sais pas ce que tu cherches à faire, ni quel est ton but. Mais ma place auprès du Royaume, et de Gabriel, m'oblige à devoir te faire face si tu tentes quoi que ce soit leur encontre. Je ne souhaite pas me battre contre toi... Mais si tu m'y obliges, je serai là. " Ces paroles, ne sonnèrent comme une menace, mais plutôt comme un message de prévention. Elle voulait lui faire savoir, qu'elle défendrait le Royaume, et en particulier Gabriel si cette dernière se voulait menaçante. " Tu as tellement changé Erika, tu es devenue une femme si différente. Tu es devenue un.... Monstre ! " Son dernier mot se fit plus prononcé. L'on aurait pu croire qu'il était clairement destiné à la femme en face d'elle, mais ce ne fut pas le cas. Rapidement, la main de la comtesse saisissa le bras de Erika pour l'écarter rapidement et la fit ainsi retomber sur elle.  

Un bruit sourd de roche éclatée, et quelques gravats tombèrent sur elles. Relavant la tête, Judith put remarquer que l'outsider avait échappé au pire. Juste derrière elle, se tenait une araignée d'une taille égale à un cheval. La fourbe c'était glissée vers les deux femmes, de manière des plus silencieuses. Il faut dire que ces bestioles sont connues pour glisser sur de la soie, qui plus est, leur querelle présente fit qu'elles n'étaient plus attentive à l'environnement qui les entoure. Elle s’apprêtait à empaler Erika de son dard, avant que Judith n'eut le temps de la tirer vers elle. Il s'en fallut de quelques secondes de temps, avant que cette dernière ne termine embrochée. La bestiole quant à elle, émit un cri strident, se débattant pour sortir son dard de la roche. Les deux jeunes femmes au sol, se relevèrent aussitôt. Il fallait très vite s'en aller avant que d'autres de ces monstres n'arrivent, car il était rare qu'il n'y en ait qu'une seule dans les parages. " Ne traînons pas ici ! " Sa main saisissa celle de Erika pour l'entraîner avec elle, il allait falloir être rapide. Car ses bestioles le sont tout autant... D'autant plus que leur agilité leur permet de se faufiler dans tout les coins les plus propices. De toutes les bestioles que l'on pouvait trouver en ces lieux... Il fallait que ce soit des araignées d'une envergure si écrasantes.