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| Cheffe de la rebellion
Age : 24 ans
Natif de : Adrestia
Modératrice
|  Jeu 6 Fév - 23:37 Il y a trois ans.... Revenir sur les terres qui l'avaient vu naître n'avait pas été facile. Elle avait dû se remettre à la bienveillance de son escorte. Elle revenait avec un bébé dans le ventre qu'elle avait dû avoir en chemin. La pauvre n'avait pas eu un accueil très serein en ce monde, mais elle avait veillé sur elle comme une lionne. Elle était revenue depuis plus de deux ans et elle ne se lassait pas de la regarder. C'était fou ce qu'elle grandissait. Une peau matte comme son père, des cheveux blonds comme ceux de son père pour le père. Elle n'avait pas hérité de ses cheveux blancs. Tant mieux, ils ne lui auraient apporté que du désespoir. Mieux valait qu'elle ait le moins de choses d'elle, peu de personnes l'avaient vu et pouvaient donc lui confirmer qu'elle avait son visage. Aux yeux d'Erika, Leila était la plus belle des personnes pour qui elle ne lésinerait pas sur les moyens. Elle ignorait que le manoir des Arundel allait recevoir une visite. Personne ne venait pour elle hormis son armée qui savait qu'elle était de retour en sa demeure. Cette fois on la demanda. Elle se redressa avec un regard sombre. Pour une chose qu'elle ignorait, elle savait que ce ne serait pas une bonne nouvelle. Elle était vêtue d'une de ces robes noires élégante dont elle se drapait pour se rappeler son ancienne vie. La jeune femme n'avait plus d'occasion pour se vêtir ainsi. Elle vérifia simplement que son poignard était toujours attachée à sa cuisse si on s'en prendrait à sa vie. Elle ne pensait pas quelqu'un d'assez fou pour prétendre l'abattre dans la maison familiale, mais elle en était arrivée à un stade où tout danger méritait d'être réfléchi. Un domestique annonça la présence du prince Gabriel Blaiddyd dans ses murs. Erika jubila en se rappelant parfaitement le début de son aventure qui avait commencé par une discussion, discussion si belle qu'elle l'avait menée sur les routes d'Almyra. Elle prit les escaliers en posant délicatement sa main sur la rampe. Sa démarche était assurée, élégante; celle d'une femme fière de ce qu'elle était devenue. Tout se passait pour le mieux même si beaucoup de choses étaient encore à entreprendre... Elle finit par ne plus avoir que quelques marches entre elle et son invité. " Que me vaut le plaisir de votre présence en ce lieu, votre altesse? S'il était venu pour ce crime dont on l'accusait de toute façon il n'avait pas de preuve. S'il était venu dans l'intention de l'arrêter, elle l'aurait su d'une manière ou d'une autre d'où ce regard confiant tourné vers lui. Son ton n'était nullement hautain ou agressif, pour le moment elle cherchait à prendre la température de cet échange plus que de vraiment engager une conversation profonde. Il avait dû connaître sa présence en ce lieu, elle qui pourtant avait tenté d'être la plus discrète possible. Elle avait même confié des missions à son quatuor en se limitant à une simple présence dissimulée. S'était-il inquiété ? Non, personne ne s'était inquiétée de sa disparition. Il avait simplement voulu faire son rôle princier avant de tirer une révérence et passer à un autre ordre du jour tout comme l'aurait fait n'importe quelle autre personne. Il était tout juste le début d'après-midi pendant la sieste de la petite, de toute façon elle pouvait bien s'occuper à autre chose. " Si vous souhaitez voir le manoir des Arundel, je peux vous en faire la visite... " taquina t-elle en le piquant un peu. Jamais il n'était venu en ces murs, elle se rappelle étant enfant lui avoir dit que le manoir était superbe. Elle pensait tellement en hériter qu'il était magnifique à se yeux. A présent, il n'était qguère plus qu'une solution de repli sûr. | | | | | |
| Prince héritier de Fódlan
Age : 21 ans
Natif de : Faerghus, né à Fhirdiad
Fondateur
| Mar 7 Avr - 3:24
C'était la première fois en dix-sept ans que le prince couronné de Faerghus se rendait sur le domaine des Arundel d'Adrestia. Ces deux familles avaient des liens quelques peu étroits voire même particuliers. En effet, l'arrière grand-père de Gabriel avait épousé la mère de celle que l'on connaîtra sous le nom de Edelgard von Hresvelg, fille de Ionius IX von Hresvelg et Patricia von Arundel. Après la fin de la guerre qui déchira tout le contient, le roi Dimitri avait tenu à renouer avec la famille de celle qui était autrefois sa sœur par alliance et qu'il avait dû affronter comme fatale ennemie. Puis ce fut au tour de son fils aîné, Albert, de reprendre la relever en entretenant ce lien. D’où le fait qu'il fit rencontrer son héritier et la jeune Erika. Ils étaient encore enfants lorsque Gabriel croisa son chemin. Après quelques entrevues, les deux nobles avaient tissé ce qui semblerait être une amitié. Avec le temps, ils prirent des chemins différents. Ils avaient grandi, nourrit par des idéaux différents. Il était encore un adolescent flirtant avec l'âge adulte, à quelques lunes d'entrée à l'Académie des Officiers. Après plusieurs années d'absence, la voilà de retour sur ses terres. Il avait entendu bons nombres de choses, loin de ravir ses oreilles. C'était en majeure partie sa curiosité qui l'avait mené lui faire face de nouveau. Parce qu'il ne croyait pas un instant à ce qu'Erika ai pu basculer du côté obscure. De sa main, le prince avait écrit une missive qui lui était adressée sans vraiment préciser le motif de sa visite. C'est ainsi que le prince se retrouva à arriver dans cette immense demeure en pleine après-midi, accueilli avec tout le respect que son rang portait et de quelques gardes de confiance chargés de sa protection. Il les salua en retour d'une brève courbette de la tête et afficha un sourire avenant avant de pénétrer à l'intérieur de la demeure, guidé par les serviteurs de son hôte. Le Blaiddyd leva les yeux. Il la vit descendre les escaliers avec élégance, habillée d'une jolie robe qui lui allait à ravir. Lui portait une de ses tenues princières, ornée par cette cape tombant fièrement sur ses épaules où était tissée le blason de sa royale famille. Ils ne s'étaient pas revu depuis plusieurs années et déjà, le blond avait l'impression de ne plus avoir affaire à la même personne. « Que me vaut le plaisir de votre présence en ce lieu, votre altesse? » A peine venaient-ils de se retrouver que Gabriel sentait que quelque chose clochait. Un pressentiment sûrement, qui ne le mettait pas aussi à l'aise qu'il l'aurait voulu. Peut-être que ce qu'on reprochait à la Arundel avait joué en générant des doutes. Enfin malgré tout, cela serait mentir qu'il n'éprouvait pas une certaine joie de la revoir. Il se demandait aussi où elle était passée depuis tout ce temps. La curiosité c'est bien, mais c'est aussi un vilain défaut. « N'ais-je pas le droit de venir saluer une vieille amie ? » Rétorqua le prince sur un ton qui se valait taquin. Il avait beau avoir changé physiquement depuis la dernière fois, Gabriel demeurait presque le même. Un peu plus mature peut-être, mais toujours aussi malicieux sur les bords. « Si vous souhaitez voir le manoir des Arundel, je peux vous en faire la visite... » Erika était semblable à une rose. Élégante, remarquable et piquante à la fois. Que cachait-elle encore sous ce masque de velours ? Le royal décida de jouer dans son jeu en acceptant son offre. « Hé bien puisque vous insistiez et depuis le temps que vous m'en parliez lorsque nous étions enfants...Pourquoi pas ? » Après tout, qu'avait-il à perdre ? Et puis, cela leur donnait l'occasion d'apprendre à connaitre ce qu'ils étaient devenus. Nulle doute que chacun avait de quoi agrémenter leurs conversations qui allaient prendre une tournure que le jeune homme n'aurait pas imaginé une seule seconde en arrivant ici.
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| Cheffe de la rebellion
Age : 24 ans
Natif de : Adrestia
Modératrice
| Mer 15 Avr - 14:01 Une vieille amie, oui elle s'en souvenait bien sûr. Elle était sa vieille amie. Il était si jeune à cette époque, pourtant ses mots avaient été si puissants. Erika était son ainée, mais elle s'en était abreuvée pour se hisser jusqu'à devenir reconnue. L'heure était venue aux remerciements, parce qu'il ne fallait jamais se montrer ingrat. Si elle s'était faite si belle, ce n'était que parce qu'elle souhaitait célébrer leurs retrouvailles comme d'un moment festif. " Bien sûr, vous en avez tout à fait le droit. Les années ne peuvent briser les relations, notre lien en est bien la preuve."L'escalier une fois descendu, elle arrivait plus à sa hauteur et pouvait montrer toute la bonne volonté dont elle savait faire preuve en tant qu'hôte... provisoire. Elle ne comptait pas ouvrir ainsi les portes de leur manoir aussi facilement. Pendant quelques temps, il serait une sorte de territoire infranchissable. Le manoir Arundel avait toujours eu une grande importante dans la tête d'Erika. Elle racontait souvent que peu lui importait les palais pourvu qu'elle puisse demeurer ici. Durant sa jeunesse, elle avait même entretenu un voile de mystère sur les richesses que regorgeait le lieu. Dès qu'ils allaient dans un jardin somptueux, elle disait " qu'il faudrait bientôt embaucher ce jardinier pour qu'il vienne compléter la beauté du manoir." Son frère était moins démonstratif, il devait se sentir écraser par toute cette démonstration de m"as-tu-vu". Derrière cette fierté juvénile, on sentait aussi une volonté de bien faire, pire de faire son maximum. Elle lui tendit la main pour le poser sur son bras amicalement comme autrefois. Tout serait comme autrefois jusqu’à ce qu'elle referme son piège. " Vous vous rappelez ... de mes éloges, je vous avouerai que je suis loin d'être parvenue à en faire le lieu que je souhaitais. Mon frère a soin en revanche de beaucoup l'entretenir. Je n'ai rien à redire à ce propos.... Commençons donc par nous rendre dans le le petit salon. Vos gens peuvent également nous suivre... Nous avons un espace donnant vers l'extérieur tout à fait agréable pour se reprendre après une grande marche... Dites moi votre voyage a été éprouvant ? Elle était même étonnée qu'il soit revenu en ce lieu pour elle. Après tout il n'était pas en manque de compagnie et avait bien d'autres choses à faire, un prince en ces lieux c'était étonnant tout de même. Johan était parti à ses occupations, sa fille dormait. Elle avait complètement la main sur les prochains éventements. Elle sourit en les guidant sur un dallage de pierre. Le corridor d'entrée était somptueux notamment par ses nombreux portraits comme si chaque Arundel observait les nouveaux venus sans une curiosité mesurée. La lumière perçait des fenêtres hautes qui éclairait énormément le haut de l'escalier mais assez peu le rez de chaussée comme si on laissait aux nouveaux venus le soin de s'annoncer et d'avancer vers cette lumière. Le manoir Arundel était ainsi fait : une alchimie parfaite entre l'ombre et la lumière. Le petit salon donnant sur une terrasse suivait cette logique. Les fenêtres en hauteur étaient cette fois montées avec des vitraux pour donner des jeux de couleurs vers le fond de la pièce. Des larges portes vitrées suivaient cette exemple en donnant à cette pièce un teint coloré mais aussi assombri. D'anciennes sculptures ornaient de petites tables basses avec un soin de sobriété et de détails. Aucun tapis n'était présent, rien d'autre qu'un plancher lisse clair. Tout le mobilier était blanc comme s'il n'était qu'une vaste toile pour représenter la lumière et la diffuser. Erika pénétra doucement dans ce havre paisible afin d'ouvrir à son maximum chaque porte pour qu'un vent frais y pénètre et que chacun puisse vaquer à ses occupations. C'était bien là son but disperser les gens dans différentes salles en montrant sa volonté de mettre chacun à son aise. Des domestiques étaient déjà sur le qui-vive pour remplir leurs tâches et servir aux mieux ces hôtes de grande marque. La jeune femme inspira en penchant la tête vers un divan confortable. Elle n'allait pas faire asseoir le prince dans le plus mauvais siège. De toute façon, elle n'allait pas faire une grande visite alors qu'elle n'avait pas tout d'abord endormi la vigilance de tous.
" Quelles sont donc les nouvelles que vous apportez mon cher ? Pour ma part, je reviens d'un séjour sur Almyra. J'en suis presque tombée amoureuse, la vie y était différente, mais je suis revenu pour assister mon frère. La vie n'a pas dû être facile avec votre rôle au sein de la cour. Vous étiez déjà très escorté, quand je me trouvais à vos côtés. " Elle se commanda un thé épicé, intense en saveur en l'honneur de cette nation sèche et pleine de mystères qu'elle avait quittée. " Ce thé provient d'Almyra d'ailleurs... je vous préviens... il a un goût plutôt corsé. Si vous n'aimez pas, ne vous forcez pas sinon les épices vous restent dans la gorge." Des plateaux remplis de gâteaux sucrés furent déposés sur chaque table en guise d'amuse-bouche avec les boissons chaudes. Pour les gâteaux, ils avaient été fait par ses soins. Sa fille en raffolait et en demandait régulièrement. Erika n'aimait pas vraiment cuisiner, mais pour sa fille elle aurait pu ressembler à un sac de farine, peu lui importait. " Fruits rouges... et ceux que vous voyez dans le fond au chocolat." Ses gâteaux au chocolat étaient d'une cuisson parfaite avec un coeur coulant. Il était bien dommage qu'elle n'aime pas la cuisine, car son talent était plus que certains. Ses gâteaux aux fruits étaient faits de telle façon que l'on sente le goût fondant et tendre des fraises, des framboises. A défaut d'offrir une présence sûre, elle avait toujours eu des attentions du genre pour sa fille dont elle faisait profiter ses invités. Elle n'aurait jamais partagé son savoir-faire avec ses domestiques, c'était aussi une façon de dire à sa fille qu'elle était passée, que maman avait été là. " Pour le thé, vous avez le choix en prenant dans la boîte à thé. Sur chaque table basse avaient été disposées des boîtes à thé regroupant différentes saveurs. Pour une arrivée improvisée, les domestiques avaient su se montrer digne du service Arundel : rapide et efficace. " Racontez moi votre vie Gabriel, il me tarde de savoir si vos cours à l'Académie se sont bien déroulés. Ils ont été enrichissants pour ma part. Je me rappelle surtout de leur belle bibliothèque et de leur cathédrale... " Elle leva les yeux vers le lustre de cristal au dessus d'eux ... " une vraie beauté... " se remémorait elle en fixant les reflets du soleil dans les pierres du luminaire. | | | | | |
| Prince héritier de Fódlan
Age : 21 ans
Natif de : Faerghus, né à Fhirdiad
Fondateur
| Mar 5 Mai - 23:34 Ce n'était probablement qu'une impression mais...Gabriel la sentait différente. Le temps change les gens, c'est bien connu. Lui-même n'était plus le petit garçon qu'elle avait côtoyé. Désormais, il était un adolescent marchant vers la voie de la maturité ayant encore beaucoup à apprendre de la vie. Et surtout des autres.
« Bien sûr, vous en avez tout à fait le droit. Les années ne peuvent briser les relations, notre lien en est bien la preuve. »
Le prince buvait ses paroles comme il buvait sa tasse de thé. Il se forçait d'y croire. De croire que les liens puissent être éternels. Mais une part de lui était plus réticente à s'y accrocher, par crainte de l'abandon. Il n'y avait rien de plus terrible à ses yeux que de perdre un être cher de quelque façon que ce soit. Le sourire qu'il affichait n'était plus qu'une façade pour marquer cette tristesse qui s'éveillait dans sa poitrine, née de cette blessure qui ne s'était jamais refermée que d'avoir perdu sa jumelle, ainsi que l'homme qu'il admirait plus que tout au monde. Leurs morts avaient fait émerger cette angoisse de la solitude. Ironique, lorsque l'on sait que l'héritier au trône était sans doute la personne la plus entourée du royaume. Cela ne voulait dire en aucun cas qu'il était le plus heureux.
La main de la Arundel vint se poser gentiment sur son bras, comme elle avait pu faire autrefois. Ce geste avait eu au moins l'effet de d'apaiser provisoirement ses craintes tout en continuant dans le formalisme et à mettre en valeur l'image de son manoir qu'il trouvait plutôt agréable dans lequel vivre. Gabriel trouvait que les adrestiens faisaient beaucoup plus dans la fioriture qu'à Faerghus. Il n'y avait rien d'étonnant. Adrestia a toujours été une contrée particulièrement riche, fière de montrer sa grandeur pécuniaire et artistique. A côté, le nord semblait plus austère mais ses propres qualités avaient aussi de quoi faire pâlir malgré le froid de la région.
« Vous vous rappelez ... de mes éloges, je vous avouerai que je suis loin d'être parvenue à en faire le lieu que je souhaitais. Mon frère a soin en revanche de beaucoup l'entretenir. Je n'ai rien à redire à ce propos.... Commençons donc par nous rendre dans le le petit salon. Vos gens peuvent également nous suivre... Nous avons un espace donnant vers l'extérieur tout à fait agréable pour se reprendre après une grande marche... Dites moi votre voyage a été éprouvant ? »
Question sommeil, le Blaiddyd faisait preuve d'une assez grande résistance. Actif, il avait de la stamina à revendre et un bon cycle de sommeil, basé sur un rythme de vie assez strict. Debout à l'aube et glissé sous les draps assez tôt dans la soirée s'il n'y avait rien de prévu. Ainsi était ponctué son quotidien depuis longtemps et ça lui convenait.
Lors la jeune femme évoqua son frère durant leur traversée à travers la somptueuse demeure des Arundel, Gabriel ne voyait pas instantanément le visage de son propriétaire. Ni se rappelait de son nom. Heureusement, ils lui revinrent assez vite en mémoire. Suffisamment pour ne pas être couvert de honte.
« Votre frère...? Oh, Sire Johan ! Est-il absent pour que vous soyez la seule à m'accueillir dans votre demeure ? Pour répondre à votre question, mon voyage s'est très bien déroulé. Il n'est pas rare que je me sois déjà déplacé en Adrestia pour une quelconque raison. Disons que j'en viens à en avoir l'habitude, mais je vous remercie tout de même pour votre sollicitude. »
Erika conduisit son invité dans un somptueux salon, lumineux et des plus confortables. Ses domestiques s'attelaient à installer de quoi boire et grignoter. Une agréable senteur chatouillait ses narines : c'était celle d'un thé de qualité, qu'il pensait fruité voire même épicé avant même de goûter. Le problème étant que, malgré l'odeur exquise, le prince se mit à appréhender de devoir en boire la tasse lui qui n'aimait pas ce breuvage sans une touche de lactée.
Il prit place en s'asseyant sur le sofa, pile devant une assiette de pâtisseries tentatrice.
« Quelles sont donc les nouvelles que vous apportez mon cher ? Pour ma part, je reviens d'un séjour sur Almyra. J'en suis presque tombée amoureuse, la vie y était différente, mais je suis revenu pour assister mon frère. La vie n'a pas dû être facile avec votre rôle au sein de la cour. Vous étiez déjà très escorté, quand je me trouvais à vos côtés. Ce thé provient d'Almyra d'ailleurs... je vous préviens... il a un goût plutôt corsé. Si vous n'aimez pas, ne vous forcez pas sinon les épices vous restent dans la gorge. Fruits rouges... et ceux que vous voyez dans le fond au chocolat. »
Aah Almyra. Il aurait dû s'en douter. Le mot "corsé" fit vriller ses oreilles, car le prince avait horreur de l'amertume. Mais était-ce une raison de bouder une tasse si gentiment offerte ? Quelle impolitesse cela serait que de s'y refuser. D'un autre côté, on aurait presque dit que son hôte était au courant de son aversion pour le thé...Ou alors elle simplement simplement de l’avertir sur la puissance gustative de ce breuvage ? Le regard perdu quelques instants sur le contenu de la table, le blond leva vers les serviteurs pour les remercier et retourna son attention vers Erika.
« Je doute que mes nouvelles soient aussi intéressantes que les vôtres. Mais soit ! Puisque vous me le demandez...Je n'ai pas encore intégré l'Académie des Officiers. Je m'en vais bientôt le faire. De même, comme vous le savez sans doute...Je suis en âge de me marier et les demandes commencent à affluer. Père n'a encore fait suite à aucune d'entre elles. Et vous ? Je dois admettre que parler d'Almyra m'a rendu plus que curieux. »
Le mariage. Institution sacrée depuis la nuit des temps. Un devoir auquel le Blaiddyd devait se conformer, en particulier lorsqu'on est le l'héritier au trône. Approchant l'âge de la Raison, il était même surprenant qu'il ne soit pas déjà fiancé. Le roi souhaitait que Gabriel obtienne d'abord son diplôme par crainte que les préparatifs de ses futures épousailles viennent perturber la fin de ses études. Peut-être espérait-il aussi, au fond, que son fils fasse son propre choix comme il l'avait fait, plutôt que la décision ne lui soit imposée.
Sa main s'enroula autour de sa tasse brûlante, prêt à la déguster. Enfin, essayer tout du moins... | | | | | |
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